Pitch est à la fois un anglicisme utilisé par les start-up et une… brioche industrielle fourrée au chocolat produite. Une coïncidence qui semble déranger aujourd’hui le groupe agroalimentaire Pasquier. 10 jeunes pousses et événements français ont (déjà) été rappelés à l’ordre par l’INPI. Réaction des acteurs du numérique toulousain.
Les Brioches Pitch @ MaxPPP
« Pitch » fait aujourd’hui parti du vocabulaire incontournable des créateurs de start-up et d’innovation. Il s’agit d’une synthèse orale ou écrite d’un projet entrepreneurial.
Cependant, « Pitch » est également une… brioche à déguster à l’heure du goûter. Une viennoiserie produite par Les Brioches Pasquier
Une coïncidence qui semble déranger aujourd’hui le groupe agroalimentaire français qui a déposé la marque « Pitch » dans plusieurs catégories dont la formation et l’éducation.
Depuis un an, l’entreprise attaque ainsi les professionnels du numérique qui utilisent couramment le terme. 17 start-up françaises ont déjà reçues des courriers recommandés du groupe Pasquier selon nos confrères du Figaro.
L’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) a ainsi condamné 10 jeunes pousses ou événements, tels que le « Pitch Parties », le « Pitch in the Skies » ou encore « l’école du Pitch ».
A Toulouse, on file « déposer la marque start-up » !
Pour le moment, aucune action n’a été engagée à Toulouse ou en Occitanie. Mais l’attaque des brioches « Pitch » ne laisse pas insensible les acteurs du numérique.
« Je trouve cela drôle et ridicule« estime Edouard Forzy, responsable de La Mêlée qui regroupe les professionnels du numérique à Toulouse. L’association organise régulièrement des « Pitch Me » pour les jeunes pousses. « C’est surtout du spectacle » poursuit-il. « On avait envisagé, un moment, d’attaquer le Stade Toulousain qui possède une loge baptisée « La Mêlée » s’amuse Edouard Forzy.
Même son de cloche du côté de la French Tech Toulouse. « Je trouve la situation cocasse même si je comprends que Pasquier défende sa marque » juge Philippe Coste, président la French Tech de la ville rose.
« Je crois cependant qu’ils ont là une opportunité de visibilité qu’ils pourraient certainement exploiter de façon plus favorable. Quant à moi je fonce déposer la marque Startup 😉 » conclut-il.
Julien Leroy