La start-up parisienne Spoon veut repousser les limites de la robotique sociale. La jeune pousse vient de mettre au point un robot digital plus humain et plus accessible. Un Toulousain participe à cette aventure technologique.
« Spoon est une nouvelle génération d’interface homme-machine (IHM), intuitive, expressive et sublime » résume le Toulousain Luc Truntzler, responsable des ventes chez Spoon.
Concrètement, le robot prend la forme d’un animal avec un visage humain.
Une apparence cartoon « embarque les utilisateurs dans une relation plus rassurante, plus accessible » estime-t-il. « On parle mieux à un visage. Regardez dans les dessins animées, les objets ou les arbres ont tous une apparence humaine« .
Au total, 30 visages sont disponibles. Ils sont tous dotés d’intelligence artificielle. « Spoon peut entendre, parler, voir et reconnaitre son environnement » assure Luc Truntzler.
Par ailleurs, Spoon réagit comme un humain. « Il a ses humeurs, ses mimiques et ses expressions faciales afin de le rendre plus vivant ».
« L’objectif de Spoon est de développer l’accessibilité de la robotique sociale ». En un mot, rendre les robots plus chaleureux.
Développé depuis 2017 à Paris, Spoon vise d’abord les espaces recevant du public comme les magasins, les banques, les musées ou les abribus.
« Notre robot humanoïde est installé, pour le moment, dans une trentaine de lieux en France dont Nice et Paris mais aucun à Toulouse » liste le directeur des ventes.
Spoon peut également être utile pour lutter contre la Covid-19. « Exemple dans un fast-food, il permet de commander sans toucher l’écran tactile » conclut Luc Truntzler.
Elles se sont fait une place dans une communauté d’homme. Entre YouTube, Fitness et musculation, ces influenceuses transforment leurs différences en force. Rencontres et décryptage.
Des stars féminines, qui malgré une percée remarquée, ne battent pas le record de popularité de leurs homologues masculins sur YouTube. Un fait que l’on explique en comparant le nombre d’abonnés sur les chaînes d’hommes ou de femmes sur YouTube d’une manière générale. Par exemple le premier youtubeur toutes catégories confondues en France compte 13 millions d’abonnés alors que la première youtubeuse totalise 4 millions d’abonnés. Les youtubeuses fitness n’échappent pas à la règle : 6 millions d’abonnés pour le premier youtubeur fitness Tibo Inshape et 1.4 million d’abonnés pour la première youtubeuse fitness, Jujufitcats.
Inhibition et a priori
Si la musculation est moins populaire chez les femmes, pour Jujufitcats c’est une question d’a priori : « La musculation est avant tout considérée comme un sport masculin, alors on aurait tendance à faire plus confiance à un homme qu’à une femme pour délivrer des conseils sur ce sport« .
Pour Christine Mennesson, spécialiste de la construction du genre dans le sport à l’université Paul Sabatier de Toulouse, la musculation est réservée aux hommes car synonyme de virilité alors que les femmes sont plus orientées vers la danse ou la gymnastique pour affiner leur corps. C’est la société qui est stéréotypée, comme la couleur bleu représente les garçons et le rose les filles.
C’est une bipartition des sexes qui se ressent au sein même d’une salle de sport. Selon Fabrice, le manager de la salle Espace Forme à Muret, les cours collectifs sont fréquentés aux 2/3 par des femmes. Pour Movida c’est le même constat, les plateaux de musculation sont composés à plus de 70% d’hommes.
Un phénomène qui se traduit également au travers des vidéos des youtubeuses. Leurs conseils en musculation sont moins populaires que ceux des hommes.
Pour Julien, un abonné et adhérent de la salle de sport Movida, cette hétérogénéité vis-à-vis de ce sport s’explique aussi par « une vision de la société qui a toujours donnée une place forte au sexe masculin, ce qui a engendré une inhibition de la parole des femmes. C’est cette vision encore sexuée et patriarcale qui formate encore les mentalités de nos jours« . Cette inhibition se traduit par la peur des plateaux de musculation en salle…Peur du jugement physique, peur du ridicule, peur d’être comparé en fonction des capacités physiques…
Et c’est sur cet aspect-là que travaillent les youtubeuses. En montrant leurs corps de femmes athlétiques, elles participent à la désinhibition du sexe féminin dans les salles de sport.
Le physique, un atout pour une Youtubeuse fitness
Toutes n’ont pas le même ressenti. Selon Caroline CLN (youtubeuse Fitness de Castres suivie par 96.000 abonnés), être une femme est atout de taille. « Ma communauté est majoritairement masculine, et je pense qu’il est plus facile pour une femme de s’imposer dans le milieu du fitness et en particulier sur les réseaux sociaux » affirme-t-elle.
Le physique, un atout pour des youtubeuses fitness. Elles représentent une femme désinhibée avec un corps musclé, plaisant à regarder pour certain mais aussi décomplexant pour certaines femmes. Elles constituent un exemple et cela permet aux femmes de se montrer à la salle en brassière ou en legging moulant.
Ces youtubeuses prouvent que musculation et féminité sont compatibles. A la différence, les hommes prennent beaucoup plus de muscle ce qui rend leur masculinité plus imposante. « Ça peut nous donner confiance en nous, montrer que les femmes aussi font de la musculation et pas seulement les hommes. Que tu peux être féminine aussi en faisant du sport et enlever cette idée de « tu serais une camionneuse » nous dit Laura, une abonnée qui pratique la musculation en salle.
Grâce aux femmes, ce sport dépasse ne se limite plus à la force et à la prise masse musculaire. « On ne peut pas comparer les performances entre un homme et une femme, mais un homme peut toujours utiliser sa force pour compenser sur un exercice de cross fit par exemple, alors qu’une femme doit se perfectionner dans la technique pour rivaliser » nous dit Jujufitcats.
Du virtuel au réel, encourager à la pratique du sport
Les youtubeuses renvoient un message de motivation et d’encouragement à une communauté de femmes et d’hommes étrangers aux salles de sport.
La youtubeuse Jujufitcats :
Pour Caroline CLN, le but est aussi « d’inspirer les femmes, de les pousser à se prendre en main et de les motiver » (..). « Quand j’ai commencé à la salle je me trouvais ridicule » nous dit-elle en souriant. La Tarnaise cherche désormais à élargir sa communauté féminine sur YouTube
A travers leurs chaînes, elles inspirent des femmes mais aussi des hommes qui ne se sentaient pas à leur place dans ce milieu. C’est là que réside la force d’une youtubeuse fitness. Elles rendent la discipline accessible à tous. YouTube participe à relayer leurs messages et à rendre ce sport plus populaire.
Selon Fabrice, le manager de la salle Espace Forme à Muret, il y a de plus en plus de jeunes femmes sur les plateaux de musculation grâce aux influenceuses. Elles ont donc un impact direct et positif dans les salles de sport, auprès des hommes comme des femmes.
Seulement 17 % des biographies sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia concernent des personnalités féminines. L’ISAE-SUPAERO à Toulouse veut y remédier en organisant un hackathon auprès des étudiants et du personnel.
Améliorer la représentation des femmes scientifiques sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia. C’est le défi lancé par l’ISAE-SUPAERO de Toulouse, ce mardi 19 mars.
Durant 3 mois, des étudiants et des enseignants de cette école supérieure de l’aéronautique et de l’espace, vont écrire des biographies de personnalités féminines. « Nous allons notamment nous intéresser au domaine de l’aviation » précise Emilie Teyssedre, chargé du programme égalité des chances à l’ISAE-SUPAERO.
Ce hackathon rejoint l’appel du collectif français « Les sans pagEs ». Il s’agit d’une communauté de bénévoles qui veut réduire les inégalités de genre sur Wikipédia. En octobre 2018, sur les 547.599 biographies recensées par la plateforme francophone de Wikipédia, seulement 94.021 concernaient des femmes. Soit une moyenne de 17,17 % selon le collectif née en 2016. La version anglophone est également dans la même tendance (18%).
Les premières contributions toulousaines seront mises en lignes d’ici quelques semaines.
>>> Plus d’info avec le reportage TV de France 3 Toulouse (Stéphane Compan et Frédéric Desse) :
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes célébrée ce vendredi 8 mars, les pompiers de Haute-Garonne ont réalisé une vidéo humoristique, façon Caméra Café, pour lutter contre les clichés et le sexisme. La vidéo fait le buzz.
L’humour pour sensibiliser au sexisme. C’est l’idée de la vidéo réalisée par le SDIS de la Haute-Garonne à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Dans une parodie de la célèbre série humoristique « Caméra Café », les pompiers enchaînent les sketchs autour du sexisme ordinaire et des clichés homme/femme. La vidéo est très réussite.
A ce jour, elle totalise plus de 23.000 vues sur YouTube.
L’autre objectif de cette parodie est d’inciter les femmes à devenir pompier. Nous souhaitons « contribuer à l’égalité femmes/hommes et influer sur la représentation sociale de l’activité sapeur-pompier afin de développer le recrutement féminin » explique la direction du SDIS 31.
Aujourd’hui en France, seulement 16% des pompiers sont des femmes (sur un effectif total de 248.000 pompiers). La Haute-Garonne est malheureusement dans la moyenne nationale avec 17%.