A lui seul, internet dégage près de 4% de gaz à effet de serre, soit le double de l’avion. Les mesures pour réduire l’impact environnemental du numérique se multiplient aux quatre coins du monde mais aussi en Occitanie. Focus sur deux initiatives Toulousaines.
« Si le numérique était un pays, il aurait environ 2 à 3 fois l’empreinte de la France » note une étude de GreenIT.fr.
Entre la fabrication des équipements, les réseaux sociaux et la digitalisation de l’économie, les technologies de l’information (IT) dégagent 4% des gaz à effet de serre selon l’agence de la transition écologique (Ademe), soit deux fois plus que l’aviation.
Le numérique consomme également 4,2% des énergies primaires et 5,5 % de la consommation d’électricité mondiale selon GreenIT.fr
Depuis 2006, la prise de conscience d’une informatique plus verte (ou Green IT) prend de l’ampleur dans le monde et en Occitanie.
Lancement du premier collectif d’Occitanie pour un numérique responsable
Né à Toulouse en octobre 2020, « Good IT est un collectif de professionnels issus du monde de l’entreprise et impliqués dans l’écosystème numérique responsable » résume en quelques mots Hélène Brustel, l’une des membres.
« Notre objectif est de fédérer et de sensibiliser aux aspects environnementaux mais aussi sociétaux et sociaux » précise Jade Vincent, co-fondatrice du collectif.
Pour cette experte en accessibilité numérique, le digital doit être à la fois durable et inclusif.
Depuis 6 mois, la quinzaine de membres actifs organise des webinars et des ateliers dans les écoles, les tiers lieux et les entreprises.
L’idée est de former les usagers et les décideurs informatique à mettre en place des actions de réduction de l’empreinte environnementale. Et ca marche ! Les exemples se multiplient en Occitanie assure le collectif.
A terme, Good IT envisage de publier le premier annuaire des entreprises du numérique responsable en Occitanie.
A Toulouse, un audit pour mesurer l’impact environnemental
Autre solution, celle portée par le groupe Français Magellan Partners.
Ce cabinet de conseil (spécialisé dans la transformation digitale) aide les entreprises à décarboner leurs activités numériques.
« Notre objectif est de faire prendre conscience de leur impact environnemental numérique » explique Jérôme Torner de Magellan Partners. Un travail qui se fait en deux étapes. « Nous proposons d’abord un audit qui va mesurer les outils numériques du client » poursuit-il.
« Une fois cet inventaire fait par le client, nous lui proposons d’abord des solutions comme des gestes éco-responsables : éviter d’avoir deux smartphones (professionnel et personnel), privilégier les PC portables,.. Puis, ensuite, nous le conseillons dans des équipements moins gourmands en énergie » détaille Jérôme Torner.
C’est le rôle d’Exakis Nelite, filiale Toulousaine de Magellan Partners. Elle accompagne les entreprises dans les projets de migration vers le Cloud. « C’est l’économie du partage, moins de serveurs informatiques« . Exakis Nelite a récemment travaillé avec Manatour mais aussi Safran, Airbus et Pierre Fabre.
La prise de conscience d’un numérique plus responsable est en marche mais elle devra s’accélérer dans les prochaines années. Il y a urgence. Les études présagent que l’empreinte carbone de l’IT grimpera à 8% d’ici… 2025.
Julien Leroy