19 Sep

Face au Covid, le cierge de Lourdes se lance dans le e-commerce !

Face à la crise du Coronavirus et à la baisse de fréquentation de la cité mariale, l’unique Ciergerie de Lourdes se dote d’un site de vente en ligne. Les fidèles peuvent désormais commander différents cierges et être livrés partout dans le monde. Reportage.

© France 3 Occitanie / Emmanuel Fillon

Depuis 1928, la Ciergerie de Lourdes fabrique et commercialise différentes gammes de cierges pour tous lieux, tous événements religieux et toutes célébrations (naissances, mariages, baptêmes, communions,..). Elle en produit, chaque année, entre 300 et 500 tonnes avec de la paraffine qu’elle recycle.

Mais l’épidémie du Coronavirus est venue perturber l’unique fabriquant de cierges de la ville. Fournisseur historique du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, elle a subi de plein fouet le confinement et la baisse de fréquentation des pèlerins (moins 80% par rapport à 2019).

Alors pour rebondir, l’entreprise pyrénéenne s’est lancée dans le e-commerce en ouvrant son premier site de vente en ligne : www.ciergerie-lourdes.com.

« Tous les fidèles peuvent désormais acheter le véritable Cierge de Lourdes, ainsi que les autres produits, et se faire livrer dans le monde entier en quelques clics et seulement quelques jours » assure Patrice Le Morvan, directeur général de la Ciergerie de Lourdes.

Le site s’adresse autant aux particuliers qu’au monde ecclésiastique.

« En parallèle, ce site marchand est une opportunité pour le développement de notre entreprise et sa pérennité » complète-t-il.

La Ciergerie de Lourdes espère ainsi redynamiser ses ventes. Avec 15 salariés, l’entreprise presque centenaire, affiche un chiffre d’affaire de 1,2 millions d’euros en 2019.

Plus d’information en images avec le reportage de France 3 Tarbes (Emmanuelle Rouillon et Emmanuel Fillon) :

Julien Leroy

09 Avr

Coronavirus : quels sont les dégâts pour la filière numérique en Occitanie ?

Le confinement et la pandémie du Covid-19 impactent les entreprises du numérique d’Occitanie. De Toulouse à Montpellier en passant par Labège, 94 % d’entre elles sont touchées selon la Direccte. Nous avons également mené l’enquête auprès des acteurs du secteur.

© Vincent Voegtlin / MaxPPP

Dès le début du confinement, la French Tech Toulouse s’est aussitôt mobilisée dans la lutte contre le Coronavirus. La plupart des startups emblématiques de la région ont offert leurs technologies au personnel soignant (MyFeelBack ou Medelse) ou aux commerçants (à l’image de la communauté « Friends of Presta » qui fabrique des site e-commerce).

Mais derrière ses belles initiatives, l’économie numérique d’Occitanie commence à souffrir.

Difficile de dresser un bilan global mais les premières retours du terrain laissent apparaître une situation préoccupante.

Jusqu’à 80 % de perte de chiffre d’affaire

C’est pourquoi le préfet d’Occitanie a demandé au cluster Digital 113 et à la Direccte d’Occitanie de mener une enquête auprès des entreprises de l’écosystème numérique. Les résultats ont été dévoilés ce mercredi 8 avril à Toulouse.

Parmi un panel représentatif, 94 % des entreprises du numérique régional sont touchées par la pandémie à la date du 31 mars 2020. « 47% d’entre elles ont une production très perturbée ou à l’arrêt » souligne le sondage.

Une situation qui va entraîner une perte de chiffre d’affaire en 2020.

52% des acteurs prévoient une perte de CA entre 20 à 80 %. Seulement 7 % des startup seraient épargnées par cette baisse de revenues – selon l’enquête en Occitanie

Des spécialistes du télétravail ?

Si le numérique semble être une filière qui se prête bien au télétravail, la réalité est plus complexe.

Certains ont pu s’adapter rapidement grâce à la nature de leur activité (une plateforme en ligne) ou par leurs faibles effectifs. Mais pour d’autres, « le télétravail a été un défi » m’avoue l’équipe de Brico Privé, le leader français des ventes privées en ligne dédiées au bricolage et au jardinage. Basé à L’Union, près de Toulouse, il a fallu paramétrer dans un temps record, les ordinateurs de 150 collaborateurs.  

Selon Digital 113, le télétravail a un impact sur le fonctionnement des entreprises.

« Pour 86% des répondants, une partie de leurs équipe pourraient télétravailler mais voient l’activité réduite ou à l’arrêt« .

Du chômage partiel pour (au moins) 50% des entreprises du numérique

L’écosystème numérique d’Occitanie tourne clairement au ralenti.

« Plus de 48% des répondants annoncent avoir déjà déposé un dossier d’activité partielle » annonce Digital 113. Un chiffre qui grimpe jusqu’à 65 % au sein de l’accélérateur de start-up WeSprint. Basé à Montpellier et Toulouse, il accompagne plus de 50 entrepreneurs. 

Même constat chez AT Home, le gestionnaire de la nouvelle cité des start-up de Toulouse. « Une bonne part de nos entreprises parvienne à maintenir partiellement leur activité » évalue leur responsable, Arnaud Thersiquel.

Pour le moment, la casse sociale est évitée. Mais « tout dépendra de la durée de la situation » souligne Arnaud Thersiquel. De nombreux entreprises de la filière ont de la trésorerie pour 1 ou 2 mois selon certains acteurs du secteur.

Or, « 30% envisagent d’ici fin avril de se mettre en chômage partiel si la situation ne s’améliore pas » estime l’enquête régionale.

Des start-up tirent (malgré eux) leur épingle du jeu

Face à ce tableau noir, des acteurs du numérique parviennent à augmenter (malgré eux) leur activité.

Chez WeSprint, « 25 % de nos entreprises ont vu leur business booster, notamment celles qui proposent des solutions pour le télétravail ou pour les applications mobiles » assure Arnaud Laurent, le co-fondateur. « Exemple avec les Toulousains de Team Mood » qui proposent de suivre à distance, le bien-être des salariés. 

Les start-up spécialisées dans l’éducation et la e-santé tirent également leur épingle du jeu. A Montpellier, l’application MHLink a conçu une application pour suivre les patients confinés. Les Toulousains de MHComm vont de même avec 7 hôpitaux d’Occitanie.

Sans surprise, SchoolMouv, le leader national des cours particuliers en ligne, connait un regain d’activité. Idem pour Santé Discount, le n°1 français de la parapharmacie en ligne, installé à Montrabé (Haute-Garonne).

Et demain ?

Evidemment, il est prématuré de dresser un bilan complet des dégâts du Covid-19 dans l’écosystème numérique d’Occitanie.

« On manque de visibilité » résume Alexis Janicot, le directeur de la French Tech de Toulouse.

Le climat est dégradé mais il y a deux moyens pour s’en sortir : l’entraide entre startup et l’anticipation. Il faut penser à 6 ou 12 mois » – Alexis Janicot, directeur de la French Tech de Toulouse.

Alexis Janicot rappel également qu’il existe de nombreuses aides du Gouvernement (prêts, chômage technique,..). Pour lui, les éventuelles conséquences économiques apparaîtront dans plusieurs mois. A suivre…

Julien Leroy

05 Avr

Coronavirus à Toulouse : des experts du e-commerce se mobilisent (gratuitement) pour aider les petites entreprises

Comment créer rapidement un site e-commerce pour poursuivre son activité pendant le confinement ? La question est devenue un casse-tête pour de nombreux commençants et entrepreneurs. La communauté d’experts « Friends of Presta » a décidé de se mobiliser en leur créant gratuitement une boutique en ligne. L’initiative est née à Toulouse.

A Toulouse, les 2 fondatrices du magasin « Les Tarés du Vrac » bénéficiaires de l’opération (© Jean-François Viguier / Friends of Presta)

Depuis le 17 mars, la France vit à l’heure du confinement pour lutter contre le Coronavirus. Une situation qui impact fortement l’économie des petites entreprises (TPE).

Pour continuer à exister, elles ont été nombreuses à se tourner vers les circuits courts et la vente en ligne. Mais comment créer rapidement un site e-commerce ?

A Toulouse, Jean-François Viguier, fondateur de l’agence Creabilis, a eu l’idée de mobiliser la communauté « Friends of Presta » pour les aider. Ce collectif regroupe des experts du commerce en ligne (développeur, design, prestataires,…). 

L’idée est de créer gratuitement (et en moins de 48 heures), une boutique en ligne pour les petites entreprises impactée par le confinement.

« Nous ne pouvions pas rester sans rien faire, alors nous nous sommes mobilisés pour proposer une solution : le e-commerce permettant d’éviter tous les contacts physiques, c’est la réponse idéale pour faire face à cette situation d’urgence : la commande et le paiement se font sur le site, puis le client est livré chez lui ou en retrait » complète l’initiateur.

Après une semaine d’organisation, l’opération solidaire a débuté fin mars.

« Plus de 30 sites sont en cours de fabrication » souligne le Toulousain Jean-François Viguier. « Nous aidons des boulangeries, éleveurs, chocolatiers, un food trucks, épiceries fines, fromagers,… » poursuit-il.

Au total, 20 bénévoles se repartissent le travail à travers la France.

Chaque bénéficiaire dispose d’une plateforme de vente en ligne via la solution PrestaShop (leader du e-commerce open source en Europe) et d’un hébergement gratuit pendant toute la durée du confinement. Quant au système de paiement, un partenariat a été signé avec le Toulousain Lyra NetWork, leader mondial des paiements en ligne. Shippingbo (basé à Labége) propose aussi ses solutions de livraison connectée. 

Un magasin inauguré en plein confinement…

A Toulouse, Marlène et Mélanie ont ouvert leur commerce de vrac alimentaire (« Les Tarées du Vrac ») en plein confinement. Et comble de malchance, elles n’ont pas reçu à temps, la borne de cartes bancaires. Impossible de vendre directement.

« En plus d’avoir découvert notre nouveau métier dans des circonstances un peu particulières, nous avons pu apprécier la solidarité (..) des autres professionnels comme Jean-François Viguier qui nous a proposé de réaliser ce site de e-commerce » racontent les 2 entrepreneuses. Leur boutique est en ligne depuis ce samedi 4 avril.

L’opération toulousaine a commencé à s’étendre aux quatre coins de l’hexagone. Des sites ont vu le jour en Moselle, Saône-et-Loire ou encore en Bretagne. 

Plus d’info sur : friendsofpresta.org/ecommerce-solidaire

Ou en regardant le reportage TV de France 3 Toulouse (C. Neidhardt / E.Coorevits)

Julien Leroy

25 Mar

Festival : Les dates des 20 ans de la Mêlée Numérique de Toulouse ont été dévoilées…

© La Mêlée Numérique

Alors que les événements sont reportés ou annulés en raison de la propagation du Coronavirus, la date de la 20e édition de la Mêlée numérique de Toulouse ne passe pas inaperçue.

Le plus grand festival d’Occitanie dédié au numérique se déroulera du lundi 28 septembre au samedi 3 octobre 2020 au Quai des savoirs à Toulouse. Une édition particulière puisque l’événement fêtera ses 20 ans. 

Durant 6 jours, tous les acteurs du web et de l’innovation de la ville rose seront présents pour assister (ou animer) des centaines de conférences, ateliers, tables rondes et démonstrations. 

On peut commencer à se pré-inscrire sur le site officiel.

Julien Leroy

29 Août

Coiffure : LeCiseau.fr rachète la startup toulousaine Bigoudy

Le « Airbnb » des salons de coiffure, LeCiseau.fr, annonce ce jeudi 29 août, le rachat de Bigoudy à Toulouse. Cette startup de la ville rose est spécialisée dans le service de coiffeurs à domicile. Les 3 fondateurs de Bigoudy quittent également le navire pour se lancer dans une nouvelle aventure entrepreneuriale.

© MaxPPP

La branche coiffure de la BeautyTech se réorganise en France.

LeCiseau.fr, leader en France de la réservation en ligne dans les salons de coiffure, officialise ce jeudi 29 août, le rachat du Toulousain Bigoudy.fr, service de coiffeurs à domicile.

Née en 2016 à Toulouse, la plateforme Bigoudy.fr propose aux particuliers un réseau de coiffeurs à domicile pour leur faire gagner du temps. Une offre qui a convaincu des centaines de coiffeurs indépendants et des milliers de clients.

Parallèlement, la jeune pousse parisienne LeCiseau.fr lance son service de « Airbnb » des salons de coiffure. Elle est la première à proposer de réserver un créneau chez un coiffeur sur les heures creuses du salon et bénéficier ainsi de 50% de réduction. Un concept qui permet aux coiffeurs de combler les sièges « vides » durant la journée. Toulouse a été la première ville française à tester ce dispositif

Cette reprise va permettre à la startup LeCiseau.fr de lancer une nouvelle offre commerciale à destination coiffeurs freelances.

« Nous rachetons la base de données de Bigoudy pour proposer aux coiffeurs à domicile de venir louer occasionnellement des fauteurs dans un salon » nous explique Nael Hamameh, CEO de LeCiseau.fr.

Ce nouveau service permet à la fois, aux indépendants de bénéficier d’un salon et aux propriétaires d’augmenter l’activité de leur local. L’offre sera lancée d’ici fin septembre 2019 en France. 

Nouvelle start-up pour les Toulousains de Bigoudy

Ce rapprochement entraîne également la fin de la marque « Bigoudy » et de l’aventure des 3 fondateurs toulousains : Morgan Charton, Paul Bellucci et Olivier Bellucci. Le trio lance une nouvelle startup : Shapy, spécialisée dans l’organisation d’activités bien-être sur le lieu de travail. 

C’est une fierté de voir notre projet repris par une entreprise telle que LeCiseau.fr qui a réussit à devenir leader sur son marché en aussi peu de temps. Nous continuons dans l’aventure entrepreneuriale avec Shapy (..) et savons nos utilisateurs et professionnels entre de bonnes mains ! » annoncent les concepteurs de Bigoudy.

Julien Leroy

11 Juil

Les fondateurs de Sigfox intègrent (pour la première fois) le TOP 500 des fortunes de France

Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet, les fondateurs de Sigfox en septembre 2017 © Sigfox

Les fondateurs de la start-up Sigfox, Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet, intègrent pour la première fois, le club des 500 premières fortunes de France.

Depuis 23 ans, le magazine économique Challenges établit le classement des plus grandes fortunes professionnelles de France.

Dans le palmarès 2018, les concepteurs toulousains du premier réseau mondial d’objets connectés se classent à la 341e place, avec 250 millions d’euros. Il s’agit également de la 8e fortune d’Occitanie

Une situation qui s’explique en grande partie, par la santé éclatante de Sigfox. Depuis 2011, la start-up basée à Labège près de Toulouse, multiplie des levées de fonds et les contrats. Fin 2017, l’entreprise affichait un chiffre d’affaire record de 50 millions, soit un hausse de 56% par rapport à 2016. Un succès qui attise également les convoitises. Ludovic Le Moan annoncé, en février 2018, avoir refusé une offre d’achat d’un milliard d’euro.

Inédit depuis 13 ans pour l’écosystème numérique toulousain

Ce classement est historique pour l’écosystème numérique de Toulouse.

En effet, c’est seulement la deuxième fois qu’un entrepreneur toulousain du secteur des TIC accumule une telle fortune.

Il faut remonter à 2005 pour retrouver Patrick Abadie, fondateur toulousain de 123 Multimédia. Lors du rachat de sa société de contenus multimédias par les Japonais, il s’était classé à la 259e place avec une fortune de 97 millions d’euros.

Julien Leroy

16 Fév

Start-up : Avec 79 millions d’euros, l’Occitanie se classe dans le TOP 3 des levées de fonds

En 2017, les levées de fonds des start-up françaises ont battu des records avec plus de 5,1 milliards d’euros investis dont 79 millions pour l’Occitanie. La région est l’une des meilleures de France.

© LAURENT CARO / MAXPPP

© LAURENT CARO / MAXPPP

Il n’y a jamais eu autant de start-up et de levées de fonds en France et en Occitanie.

En 2017, les levées de fonds des start-up françaises ont battu des records avec plus de 5,1 milliards d’euros investis. C’est le double par rapport à 2016 (2,6 milliards d’investissements) selon le dernier baromètre French Tech publié fin janvier par la SNCF Développement et Sidetrade. 

Au total, l’étude comptabilise 1588 tours de table dont 621 sont initiés par des jeunes entrepreneurs (lancés après le 1er janvier 2010).

Et dans ce domaine, l’Occitanie est l’une des meilleures régions de France. La 3e au niveau national et la 2e en province après l’Auvergne Rhone Alpes et ex-æquo avec la Nouvelle Aquitaine.

Sur les 621 nouvelles start-up ayant levée des fonds en 2017, 39 sont originaires de l’Occitanie (21 en Haute-Garonne et 13 dans l’Hérault). Juste derrière les 69 de la région Auvergne Rhône Alpes et très loin des 335 entrepreneurs d’Île de France (54% des tours de table)

Les projets occitans sont parvenus à récolter 78,9 millions d’euros, soit 3% des fonds nationaux. 

A quoi sert une levée de fonds pour une start-up ?

Récolter des millions, c’est bien mais une levée est-elle indispensable pour la survie d’une start-up ?

La question fait souvent débat parmi les acteurs du secteur. Pour participer au débat, nous avons interrogé Laura Strelezki, fondatrice du collectif de freelances toulousain La Collab spécialisé dans l’accompagnement d’entrepreneurs.

A quoi peut servir une levée de fonds pour une startup ? 

« Une levée de fonds pour une start-up doit être un accélérateur de croissance pour le chiffre d’affaires et sa rentabilité. Elle aide à scaler plus rapidement un business model validé en amont. Il ne s’agit pas de maintenir en vie une idée/un projet, sauf si la Start-up est d’utilité et nécessité collective. Une fois les fonds levés, l’enjeu est de « bien consommer » l’argent ».

Comme souvent chez les startups, la levée de fonds est l’objectif principal alors qu’il devrait être la rentabilité de leur modèle économique – Laura Strelezki. 

La levée de fonds est elle indispensable pour le développement d’une startup ? 

« La levée de fonds est indispensable lorsqu’il y a une réelle innovation produit ou d’usage et que la Start-up est first to Market. Dans ce cas de figure, la levée de fonds est primordiale pour évangéliser et pénétrer rapidement son marché. Dans le cadre d’innovation incrémentale sur un marché « éduqué » avec une offre de challenger, le chemin vers la rentabilité et le succès sera plus long mais comme n’importe quelle nouvelle entreprise à mon sens ».

Quels sont les risques d’une levée de fonds ? 

« Comme souvent chez les startups, la levée de fonds est l’objectif principal (alors qu’il devrait être la rentabilité de leur modèle économique) et donc ils prennent cela comme une réussite (il faut dire que c’est le parcours du combattant pour y arriver).

Mais malheureusement, ils ne prennent pas suffisamment conscience que c’est à partir de là que tout se joue ! Le risque s’est de ne pas s’entourer des bonnes personnes (profils et compétences) dans la précipitation, de ne pas gérer suffisamment de près les budgets et les résultats (être moins dans le ressenti mais plus dans le factuel). En lien direct avec la croissance, ces changements radicaux à un moment où on commence à ressentir la fatigue font de la startup, une entreprise plus que jamais fragile ».

Julien Leroy 

30 Nov

La start-up toulousaine Liberty Rider lève 1,6 million d’euros (pour son application qui sauve les motards)

La start-up toulousaine Liberty Rider a annoncé ce mercredi 29 novembre, une levée de fonds de 1,6 million d’euros. Une tour de table qui permettra de développer son application capable de détecter un accident à moto et de prévenir les secours.

© Liberty Rider

© Liberty Rider

Les Toulousains de l’application mobile Liberty Rider, viennent de boucler une levée de fonds de 1,6 million. 

Après des semaines de tractations, l’annonce a été officialisée ce mercredi 29 novembre. Un tour table auprès de la Matmut, Inter Mutuelles Assistance, Macif, Mutuelle des Motards et Racer.

Grâce à cette somme, la start-up toulousaine veut renforcer son équipe avec une dizaine de recrutement et poursuivre la croissance de son application.

« Internationalisation, développement et enrichissement de l’offre avec des fonctions à vocations communautaires : voilà les grands projets Liberty Rider pour l’année à venir » précisent les 4 concepteurs. 

Application moto unique en France

Liberty Ryder est une application pour smartphone, capable « de détecter les accidents à moto afin de pouvoir alerter les secours au plus vite quand le motard accidenté n’est pas en mesure de le faire » résume Emmanuel Petit à l’origine de l’idée. Nous en avions parlé lors de son lancement en juillet 2016

Unique en France, l’innovation toulousaine a séduit la communauté des motards et les organisations de la sécurité routièreEn 18 mois, elle compte plus de 160.000 utilisateurs. « Avec plus de 20 millions de kilomètres parcourus par les utilisateurs, Liberty Rider est l’application moto numéro 1 en France » souligne l’équipe.

Passionné de moto, Emmanuel Petit a eu l’idée de Liberty Rider en empruntant certaines routes de campagne et pour rassurer ses parents. Il lance alors sa start-up avec l’aide de 3 associés, Julien Le, Jérémie Fourmann et Martin D’Allens. La jeune pousse est hébergée chez AT Home à Toulouse.

Julien Leroy

17 Nov

Le nouvel accélérateur toulousain « Numa » sélectionne 6 start-up locales

L’un des premiers accélérateurs de start-up français débarque à Toulouse. Après Paris, New-York, Moscou ou Montpellier, Numa s’implante dans la ville rose avec 6 pépites locales. L’inauguration officielle a eu lieu ce mercredi 15 novembre.

© NUMA Toulouse

© NUMA Toulouse

Depuis la rentrée de septembre, Toulouse compte un nouveau accélérateur de start-up : Numa.

Numa est l’un premiers programmes d’accélération de jeunes pousses françaises. Née en 2011 à Paris, la structure a accompagné 120 start-up et s’est implanté dans sept villes à l’étranger : New York, Berlin, Casablanca, Moscou, Barcelone, Mexico et Bangalore.

Aujourd’hui, place à Toulouse et à son écosystème numérique dynamique. « Fort du succès de son programme NUMA Montpellier (ex-Sprint) lancé en 2016, NUMA a choisi de déployer sa deuxième implantation régionale en Occitanie » complète Arnaud Laurent, co-fondateur de NUMA Toulouse.

Financé et géré par des entrepreneurs locaux

Numa est un programme d’accélération de startups créé, financé et dirigé par des… entrepreneurs locaux.

C’est l’une des particularités de la structure. A Toulouse, « Nous disposons d’une dizaine d’associés fondateurs de haut niveau ancrés sur le territoire comme Julien Boué et Marc Duverger (BricoPrivé) ou encore Gilles Moncaubeig (Teads) » explique Cédric Mallet, managing director de l’antenne toulousaine.

Choisie parmi des entreprises « déjà lancées sur leur marché », la start-up bénéficie de conseils pour mettre en oeuvre et financer des campagnes d’acquisition, faire du business développement ou structurer une campagne de communication. 

Numa, c’est également un réseau de contact grâce auc associés entrepreneurs et au maillage international. « C’est l’une de leur force » confirme Joël Alaux, co-fondateur de Staffman, l’une des 6 sociétés hébergées.

Par ailleurs, l’accélérateur est « aligné avec les intérêts de l’entreprise (..) en prenant une partie au capital » detaille Arnaud Laurent. « On monte avec eux ou on meurre avec eux« 

6 start-up hébergées

6 start-up ont été sélectionnées par Numa Toulouse. Elles sont tous hébéergés dans les locaux situés au 1er étage de la Mélée Numérique.

  • Craftine : Société de mercerie créative créée à Auch
  • Staffman : plateforme pour trouver des ingénieurs informatiques dans des délais très courts
  • Emprunte mon toutou : pour les maîtres chiens et ceux qui aimeraient profiter de la compagnie d’un chien le temps d’un moment.
  • Let’s Go : Une solution clé en main dédiée aux e-commerçants pour optimiser leur stock
  • Rugbynistère : le célébre site d’informatiuon sur le rugby professionnel et amateur
  • Citizen Farm : veut révolutionner l’agriculture en utilisant la technique de l’aquaponie

A terme, Numa « ambitionne d’accélérer 50 startups d’ici 2020 » espère Cédric Mallet

Julien Leroy

07 Nov

Ouverture à Toulouse de « Momentum », un accélérateur de start-up dédié à l’innovation positive

Soutenir et aider les innovations dédiées à l’économie positive. C’est le créneau de Momentum, un nouveau accélérateur de start-up qui ouvrira à Toulouse en janvier 2017.

© Oikosysteme

© Oikosysteme

Incubateur, accélérateur, couveuse, coworking, village d’entreprises,.. A Toulouse et en Midi-Pyrénées, les structures d’accompagnement de start-up innovantes sont nombreuses et figurent parmi les plus performantes de France.

Un nouveau lieu va ouvrir à Toulouse : Momentum, un accélérateur dédié à l’innovation sociale, sociétale et environnementale. 

On appelle cela l’économie positive. « Une économie qui fait du bien à la planète et à l’Humain. Elle est constituée d’entreprises qui pensent à l’optimisation de leurs pratiques sociales, environnementales et sociétales pour minimiser l’impact de leurs activités sur les ressources naturelles et humaines » précise Boris Mounet, le responsable de Momentum et ancien patron de Meet My Designer.

« Des exemples de projets susceptibles d’être retenus ? Ceux permettant la lutte contre le gaspillage alimentaire, favorisant l’émergence d’une agriculture saine et respectueuse de l’environnement, le développement d’applications mobiles permettant l’accès à l’éducation pour tous,… » poursuit-il.

Un premier programme d’accélération pour 5 startups

La plateforme va ainsi sélectionner 5 startups pour le premier programme d’accélération prévu en janvier 2017. Durant 6 mois, les lauréats seront coachés et hébergés à Toulouse. « Le programme d’accélération se déploie dans un esprit start-up avec une alternance de Workshops (ateliers collectifs axés sur la mise en situation), d’Office Hours (un contact régulier et privilégié par un mentor/entrepreneur pour faire le point sur l’avancement des projets), de conférences (meetup) ou encore de networking (identification des réseaux pertinents, de ressources et/ou compétences) » détaille le communiqué de presse.

L’objectif est de concrétiser les initiatives innovantes. « “Nous croyons profondément que les licornes des 15-30 prochaines années seront créées par des entrepreneurs qui utiliseront les nouvelles technologies pour répondre aux défis sociétaux et environnementaux de la planète » avoue Boris Mounet

Les locaux seront situés dans les bureaux du Lab’Oïkos, au cœur du quartier Saint-Aubin à Toulouse. Crée en 2016 par Remi Demersseman-Pradel, cet espace de coworking toulousain dédié également à l’économie positive fait parti du réseau Oïkosystème.

Les candidats intéressés ont jusqu’au 15 décembre 2016 pour déposer leur candidature. Les premières innovations seront présentées au grand public en juin 2017.

>> Site officiel de Momentum : www.joinmomentum.co

 

Julien Leroy