7 mois après son lancement, la monnaie numérique et nationale « COOPEK » vient d’être mise en stand-by. Née à Séquestre dans le Tarn, le projet Fintech rencontre des problèmes de financement.
© Coopek
« La SCIC COOPEK a été contrainte de suspendre ses services ce jeudi 20 avril 2017« . Voici le début du message adressé à tous les sociétaires de la monnaie et sur le site officiel.
Créée par des Tarnais en octobre 2016, Coopek est une monnaie nationale et 100% numérique.
Mais 7 mois après son lancement national, le COOPEK est contraint de suspendre ses services pour des raisons budgétaires. « Nous ne disposons pas des soutiens financiers et bancaires suffisants pour poursuivre la suite du lancement » explique Gérard Poujade, maire du Séquestre et initiateur du projet.
En conséquence, « les clients peuvent continuer à consulter leurs comptes mais les échanges en monnaie COOPEK ne sont plus disponible » précise-t-il.
Cet arrêt est-il provisoire ? ou signe-t-il la fin de l’aventure ? Impossible de le savoir pour le moment. Selon nos informations, une réunion avec les administrateurs est prévue prochainement, pour trouver des solutions.
50.000 Coopek échangés en 6 mois
En octobre 2016, votre blog avait été le premier à vous présenter cette nouvelle monnaie alternative. L’objectif de Coopek est de créer une économie complémentaire sans spéculation et plus durable en France.
Une monnaie différente qui « n’a pas vocation à remplacer le système actuel mais bien à apporter un système complémentaire qui profite aux plus engagés pour un développement plus durable et une société plus équitable » expliquait les fondateurs au moment du lancement.
Coopek marche ainsi chez des commerçants, des associations ou des entreprises partenaires. Après 7 mois de lancement, le projet compte 400 sociétaires pour 50.000 coopek échangés (soit une valeur de 50.000 euros).
La situation de la start-up tarnaise rappelle malheureusement les difficultés des Fintech à pérenniser un modèle économique, surtout lorsqu’elles s’adressent au grand public. En Occitanie, les cas se multiplient comme celui du toulousain Morning.
Julien Leroy