Mais quelle mouche a donc piqué les Canadiens qui se révèlent de plus en plus sourcilleux sur les questions de nationalité et de souveraineté ?
Après la polémique, toujours en cours, sur la circonscription législatives des Français de l’étranger, voici le temps de la compatibilité entre responsabilité politique et bi nationalité. Au cœur des arguties, Thomas Mulcair, leader parlementaire(Mise à jour) du principal parti d’opposition, le Nouveau Parti Démocratique, qui se voit reprocher sa double nationalité française, considérée comme mal venue pour un candidat déclaré au poste de premier ministre . « Il n’y a pas d’obstacle juridique (….) mais certains groupes pourraient y voir un conflit de loyauté.. » explique un expert en droit constitutionnel sur le portail d’informations canoe.ca .
Un avenir politique en pointillés tricolores ?
D’autres avant lui, avait préféré se « renier » pour accéder à de hautes responsabilités. Thomas Mulcair revendique lui fièrement sa bi nationalité franco-canadienne. Vu d’ici, le geste a une certaine allure. Pourtant, à lire cet article d’un site anglophone, on finit par se demander si fierté ne rimerait pas un peu en la circonstance avec opportunité.
Thomas Mulcair y raconte en effet que c’est parce qu’il n’avait pas supporté être séparé de sa femme française et des ses enfants à un passage de douanes qu’il avait pensé à faire jouer son droit de conjoint..quinze ans après son mariage !! Et comme beaucoup de ses amis politiques n’ont appris la double citoyenneté de leur leader qu’à l’occasion de la polémique. Et qu’à se documenter, on découvre que son parti est fort surtout de son implantation au Québec, terre « française » s’il en est..
Thomas Mulcair rétorque que s’il n’a pas claironné sa double citoyenneté, il ne l’a pas pour autant caché. La preuve, c’est à sa double appartenance qu’il doit d’avoir été invité par la France à participer à des rencontres organisées pour tenter de convaincre de l’innocuité de l’élection d’un député français issu d’une circonscription canadienne…D’ici à ce que les conservateurs s’emparent de l’argument pour dénoncer un opposant politique qui se fait le héraut d’un gouvernement étranger…
Dans la bourrasque, Thomas Mulcair peut au moins se féliciter d’une chose. Que sa femme ait échoué à se faire élire à l’Assemblée…des Français de l’Étranger en 2008 ! Catherine Pinhas Mulcair avait fait campagne sous l’étiquette UMP. Imaginez le scénario : un homme de gauche mariée à une française, élue de droite, ambitionnant de devenir premier ministre dans un pays assez jaloux de sa souveraineté pour refuser aux autres l’accès symbolique à son territoire.. Vive la Reine !