Français établis hors de France. De plus en plus nombreux. Ils sont, vous êtes, 2 300 000 selon les dernières statistiques. Loin(s) des yeux, loin(s) du cœur. Vous ne faites pas souvent parler de vous sinon en temps de crise. Enfants de la patrie, vous l’êtes surtout quand l’actualité vous met en danger, individuellement ou collectivement. Les catastrophes naturelles ou humaines qui frappent vos pays d’accueil nous obligent. A vous voir, à vous entendre, à vous écouter. Sentiments mêlés de compassion souvent et d’irritation parfois.
Et pourtant, expatriés ou émigrés, vos parcours vous ont beaucoup appris. Vos points de vue sont distanciés, forcément distanciés. Extérieurs, vous voyez nos débats nationaux sous des angles inédits. Exilés, vous êtes aux premières loges d’événements qui nous concernent tous. Expatriés, vous êtes les premiers à entendre ce que l’on pense de nous partout dans le monde. Vous avez donc des choses à dire, à nous dire, des expériences à raconter, des témoignages à partager. Nous avons beaucoup à lire et à entendre.
La plupart d’entre vous restent attachés à leurs racines, continuent à s’intéresser à l’actualité du pays, des « pays ». Parfois un événement nous rapproche plus que d’autres. Une fois tous les 5 ans, un enjeu national ravive (ranime) le sentiment communautaire. L’élection présidentielle reste un moment privilégié de la vie française. L’occasion est belle de débattre, d’échanger. Du bout du monde au coin de la rue. D’autant que pour la première fois, vous allez élire vos propres représentants à l’Assemblée nationale. Vos problématiques mais aussi vos avis vont désormais avoir droit de cité.
Ce blog se veut le creuset de cette conversation, une sorte de « melting potes » ;^), une chambre d’échos et une passerelle entre vos différentes appartenances *.
Pascal Ménigoz
* ce blog est en prise directe avec l’actualité locale française. Voyez le fil Twitter dédié aux comptes des rédactions régionales de France 3 .