Un petit coup d’oeil dans le rétroviseur avant de franchir le pont. C’est que l’information peut surgir de n’importe où et au moment où on ne l’attend pas. La preuve avec cette petite revue de liens secondaires qui permet de garder les yeux ouverts sur les voies de traverses.
- Un vote sésame ? On savait que les prisonniers pouvaient voter. Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’il y avait un électeur dans les geôles de Yaoundé. Thierry Atangana, franco camerounais, est emprisonné depuis 14 ans, accusé de « grand banditisme ». Ancien président du comité de pilotage des projets routiers, l’homme est accusé de détournement aux cotés de l’ancien secrétaire général de la présidence camerounaise, Titus Edzoa. Leurs ennuis ont commencé quand ce dernier a annoncé sont intention de se présenter à la présidentielle de 1997. Le vote de Thierry Atangana est une bonne nouvelle pour lui. Cela signifie que sa nationalité, contestée au Cameroun, est reconnue par la France.
- Profession de foi et suspicion de mauvaise foi Des courriers postés en France peuvent-ils avoir été affranchis à Bangkok ? Cet expatrié blogueur pense avoir trouvé la preuve que le Secrétariat des Français de l’étranger se moque du monde en affirmant que les documents ont été envoyés, à temps depuis Paris. En colère pour avoir reçu les professions de foi électorales 5 jours après le premier tour, il suggère de supprimer ce ministère fantoche pour faire des économies avec une bonne dose de… mauvaise foi. On imagine bien que les documents destinés à un million d’électeurs ont commencé leur voyage par valise diplomatique. En timbres français, la facture aurait été salée..
- « Admonestation » constitutionnelle Plus sérieusement, le Secrétariat d’état a du subir cette semaine les reproches du Conseil Constitutionnel. Constatant les problèmes rencontrés par plusieurs centaines d’ « ex » expats pour voter en France, les Sages demandent à l’administration d’améliorer son dispositif pour le second tour. Voilà ce qu’en langage diplomatique, il est convenu d’appeller une « admonestation charitable ».
- Persona non grata C’est la mésaventure vécue par Gil Taïeb, candidat aux législatives de l’étranger venu faire campagne en Turquie. Les autorités l’ont refoulé alors qu’il venait à la rencontre de la communauté française d’Istanbul, le 26 avril. Les autorités turques reprocheraient au candidat de centre gauche ses positions sur le reconnaissance du génocide arménien.
- Persona non grata (bis) Les Marocains ont suivi avec une certaine attention les résultats du vote des Français qui vivent chez eux. En découvrant un vote lepéniste sur leur territoire, beaucoup ont réagi spontanément avec stupeur mais aussi pas mal d’humour. Sur Facebook, le groupe « Rapatriement des 569 français résidants au Maroc qui ont voté Le Pen » traite la question par la dérision. Parmi les 1300 réactions enregistrées, ce témoignage du sens de l’hospitalité local « Je suis prêt à consacrer toute une journée à faire des allers-retours pour les déposer à l’aéroport ! Et comme je suis gentil, ça sera gratuit. Après tout, nous les Marocains, on aime rendre service ! »
- EPIC et piques. C’est une tradition « républicaine ». A chaque échéance politique, on assiste à des nominations de dernières minutes. On n’est jamais assez prudent. Parfois, on peut comprendre, parfois moins bien. La nouvelle affectation de la Directrice du séjour et du travail au ministère de l’intérieur, ressort clairement de la seconde catégorie. Selon Médiapart, la haute fonctionnaire vient d’être nommée au conseil d’administration de Campus France, l’Etablissement Public chargé de faire la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger. De quoi surprendre les observateurs attentifs et le personnel qui savent que la personne en question a, dans le cadre de ses fonctions, endossé la responsabilité de la rédaction de la fameuse circulaire Guéant sur les étudiants étrangers… Epique..