11 Fév

France Télévisions depuis l’étranger

C’est un reproche récurrent parmi les Français de l’étranger. Vous vous en plaignez souvent. La géolocalisation des droits d’auteurs pose toujours un problème d’accès pour un certain nombre d’émissions, d’infos notamment. (c’est la loi qui a imposé ce système aux diffuseurs pour aider les producteurs.). Mais il y quelques fenêtres peu connues.

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21 Sep

Le coming out des Français de l’étranger

Ils auront été la révélation politique de la semaine, comme de jeunes joueurs prometteurs peuvent l’être à leurs débuts. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, un Français de l’étranger ne pouvait guère être, aux yeux du grand public, qu’un footballeur expatrié..

On les avait bien vu apparaître dans le match des législatives, mais c’est peu dire qu’ils n’avaient guère réussi leur première sortie sur le terrain médiatique. Malgré l’exploit de la qualification surprise de 8 députés de gauche, contre tous les pronostics, leur mauvais score électoral semblait leur promettre un nouveau séjour en équipe réserve. Les promesses entrevues d’un nouveau style de jeu, plus ouvert, plus délié, semblaient vouées à s’effacer derrière la mauvaise réputation des plus connus d’entre-eux, les exilés fiscaux..

Et puis voilà que les Français de l’étranger s’invitent au cœur des deux débats les plus passionnés de ce début de saison. Et les marquent de leur empreinte. Spectaculairement, dans l’affaire des caricatures de Mahomet, plus discrètement en ce qui concerne la question du droit de vote des étrangers.

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22 Mar

Français de l’étranger ou à l’étranger : identité et sémantique

Avec sa proposition choc de lier impôt et nationalité, Nicolas Sarkozy a provoqué un véritable bouillonnement. Sur la mesure en elle même, sa pertinence et sa faisabilité (voir billet précédent) mais aussi sur la notion même d’expatriation.

En tentant d’établir la distinction entre bons et mauvais expatriés, entre ambassadeurs et déserteurs, la proposition a provoqué quelques réactions plutôt intéressantes. J’en ai retenu deux particulièrement. Antagonistes.

Le blogueur INSIDE AMERICA n’a pas d’identité claire mais un style incisif. Sous le titre, « les bons, la brute et les méchants », l’auteur se livre à un exercice assez réjouissant de bonneteau sémantique sur les bons expatriés, cocardes tricolore en bandoulière, qui font de mauvais immigrés et ces déserteurs fiscaux qui se comportent comme des immigrés modèles dans leur pays d’adoption.

Un peu compliqué ? Lisez le billet intégralement vous comprendrez mieux.

Le second polémiste se nomme Ruben Mohedano-Brèthes. Il est candidat  « indépendant centriste humaniste » (si, si !) dans la 4ème circonscription, des législatives de l’étranger, à savoir le Benelux. Lui aussi est un adepte de la sémantique. Mais d’une sémantique plus.. patriotique.  « Non, nous ne sommes pas des Français »de » l’étranger » assène-t-il avec force. Car cette petite locution, à l’apparence de particule, n’aurait, selon lui, rien de noble en la circonstance :

D’où cette préférence affichée pour l’expression « Français « à » l’étranger », revendiquée comme un label, une sorte d’Appellation d’Origine Contrôlée..

Pas sûr qu’ « INSIDE AMERICA » partage cette vision un peu messianique de l’expatriation, mais c’est clairement une partie du raisonnement qui a prévalu à la création des circonscriptions des Français de l’étranger.

« Expat ou immigré ? »

Quoiqu’il en soit, le débat n’est pas près d’être clos. Le questionnement identitaire, qu’il soit sociologique, sémantique ou philosophique est dans la nature même de l’expatriation. Vous en trouverez d’autres échos dans la rubrique éponyme de ce blog (expats ou immigrés ?). Parmi l’ensemble des liens, je vous en recommande deux en particulier :

  • – « Il y a d’autres motifs au départ comme le gout pour l’aventure, l’éducation ou l’exil politique, mais la majorité des étrangers sont à là  pour l’argent. Ce ne sont ni des expatriés, ni des immigrés, car le choix de rester ou partir dépend de la réalité économique. Ce qu’ils sont – ce que nous sommes – c’est des migrants économiques. » Un point de vue décalé et inversé développé par Néo,  expat/immigré africain en Occident
  • – « Plus profondément, c’est l’identité même de celui, celle, qui part à l’étranger qui est posée. Pourquoi part-on ? Qu’y recherche t-on ? Veux -t-on voir du pays, c’est à dire beaucoup de pays différents ? Ou s’installer dans un pays? Vivant en couple mixte ? Avec des enfants qui peut-être devront choisir entre deux passeports à leur majorité? Et quand cesse t-on d’être un expatrié et devient-on un immigré? ». Le premier commentaire enregistré dans ce blog,  signé @Mpouy, installé depuis 10 ans à Berlin et engagé dans la campagne du PS



03 Nov

« Français expatriés, nous sommes Français aussi ! »

Ce cri du cœur (et de la raison) date un peu (vœux du nouvel an) mais il résume bien le sentiment d’une bonne partie des expatriés à l’approche d’une séquence électorale qui va offrir une caisse de résonance inédite à tous les Français de l’étranger. L’auteur de ce billet,  Yannick Daronnat (@DaryanFr) n’est pas complétement dupe de cet intérêt subit mais l’essentiel pour lui est de saisir cette opportunité de changer l’image des expats (« nous sommes devenus au fil du temps des étrangers de France « ) et de pouvoir « enfin » exercer sa citoyenneté.  Ça tombe bien, ces préoccupations sont aussi à l’origine de la création de ce blog.

Yannick Daronnat vit en Bavière depuis le mileiu des années 90

25 Oct

Hors de France, dans le débat: « expatez nous ! »

Français établis hors de France. De plus en plus nombreux. Ils sont, vous êtes, 2 300 000 selon les dernières statistiques. Loin(s) des yeux, loin(s) du cœur. Vous ne faites pas souvent parler de vous sinon en temps de crise. Enfants de la patrie, vous l’êtes surtout quand l’actualité vous met en danger, individuellement ou collectivement. Les catastrophes naturelles ou humaines qui frappent vos pays d’accueil nous obligent.  A vous voir, à vous entendre, à vous écouter.  Sentiments mêlés de compassion souvent et d’irritation parfois.

Et pourtant, expatriés ou émigrés, vos parcours vous ont beaucoup appris. Vos points de vue sont distanciés, forcément distanciés. Extérieurs, vous voyez nos débats nationaux sous des angles inédits. Exilés, vous êtes aux premières loges d’événements qui nous concernent tous. Expatriés, vous êtes les premiers à entendre ce que l’on pense de nous partout dans le monde. Vous avez donc des choses à dire, à nous dire, des expériences à raconter, des témoignages à partager. Nous avons beaucoup à lire et à entendre.

La plupart d’entre vous restent attachés à leurs racines, continuent à s’intéresser à l’actualité du pays, des « pays ». Parfois un événement nous rapproche plus que d’autres. Une fois tous les 5 ans, un enjeu national ravive (ranime) le sentiment communautaire. L’élection présidentielle reste un moment privilégié de la vie française. L’occasion est belle de débattre, d’échanger. Du bout du monde au coin de la rue. D’autant que pour la première fois, vous allez élire vos propres représentants à l’Assemblée nationale. Vos problématiques mais aussi vos avis vont désormais avoir droit de cité.

Ce blog se veut le creuset de cette conversation, une sorte de « melting potes » ;^), une chambre d’échos et une passerelle entre vos différentes appartenances *.

Pascal Ménigoz

* ce blog est en prise directe avec l’actualité locale française. Voyez le fil Twitter dédié aux comptes des rédactions régionales de France 3 .