Le député-maire de Bègles a ouvertement appelé à la candidature de Nicolas Hulot pour l’élection présidentielle de 2017, lors de son intervention, samedi 27 février, dans l’émission « La voix est libre » sur France 3 Aquitaine : « si Nicolas Hulot me le demande, je serai à ses côtés et je ferai tout pour qu’il fasse un bon score et dépasse le mien de 5,25% en 2002 ».
Noël Mamère aurait-il oublié le 21 avril 2002 ? Seul candidat écologiste à avoir franchi la barre des 5% au premier tour d’une élection présidentielle, cette année là, il a contribué à l’élimination de Lionel Jospin et à l’absence de candidat de gauche au second tour, fait sans précédent sous la Vème République et traumatisme moral et politique de millions d’électeurs. Il se retrouve aujourd’hui confronté au même paradoxe qu’à cette époque : créer les conditions de l’élimination du principal candidat de gauche, en l’occurrence celui du Parti socialiste, pour obtenir une meilleure politique de gauche.
A se demander si pour Noël Mamère, François Hollande serait encore un candidat de gauche : « nous avons à la tête de ce gouvernement un premier ministre qui a décidé de mener sa carrière, qui a un agenda qui passe par la destruction de la gauche et qui veut construire un parti démocrate à la Renzi (président du conseil italien) en s’associant avec les centristes ». Pour le député écologiste indépendant, François Hollande, en faisant entrer trois écologistes au gouvernement, veut « diviser les écologistes pour les tuer et qu’il n’y ait pas de candidat écologiste à la présidentielle ». Continuer la lecture