Le travail de huit étudiants en photojournalisme et photographie documentaire de l’université de Hanovre est exposé dans la salle des Libertés, rue Edmond Bartissol, à Perpignan. Ce partenariat franco-allemand existe depuis quatorze ans. Trois d’entre eux nous donnent leur regard sur la profession. Ils ont en commun passion et autonomie.
« Je suis prêt à devenir conducteur de taxi pour survivre »
Tom Gerhardt, 30 ans, étudiant en troisième année
« Ce qui me plaît, c’est de saisir des ambiances. Je ne me vois pas vraiment comme un photojournaliste. Pas encore. Peut-être dans cinq ans. Je ne suis pas le mec qui va passer plusieurs mois quelque part, dans des situations folles. J’aime saisir des moments, écouter les histoires. Je me vois plutôt travailler dans des magazines. Ce n’est pas facile de gagner sa vie. Pour gagner de l’argent facilement, je fais des photos de mariage. S’il faut, je suis prêt à devenir serveur ou conducteur de taxi pour survivre. »
Dans son exposition « Motorellos, in the rush of Bygone Days », il s’intéresse à des motards allemands acrobates, qui tournent dans les pays germanophones avec d’anciennes Indian’s, des motos de la police américaines des années 1920. Aucune assurance ne veut les prendre en charge car ils prennent trop de risques.