02 Sep

[#VISA OFF] Une communauté gitane de Gérone dans l’oeil de Carles Palacio

Des visiteurs devant l'exposition de Carles Palacio à la médiathèque. © M.L.

Des visiteurs devant l’exposition de Carles Palacio à la médiathèque. © M.L.

Carles Palacio n’aurait pas pu choisir meilleur lieu que le quartier gitan de Perpignan pour exposer « Polvorins », dans le cadre du Off, le festival amateur en marge de Visa pour l’Image. Son exposition, visible à la médiathèque Emile Zola, traite du quotidien de la communauté gitane dans le quartier des Pedreres, à Gérone, en Espagne. Un travail documentaire riche avec des clichés pris à la volée.

Des repas au feu de camp, des scènes de vie dans la caravane, des enfants qui font des batailles d’eau, sont autant d’instants gravés sur la pellicule du jeune photojournaliste Carles Palacio. Ce natif de Gérone, qui excelle dans les jeux d’ombre et de lumière, a voulu donner une image plus noble d’un quartier mal connu de la ville catalane.

Mais, surtout de la communauté formée autour de la famille Amador, y vit depuis des années. Cette exposition est à découvrir jusqu’au 19 septembre, aux horaires d’ouverture de la médiathèque Emile-Zola de Perpignan.

MARINE LANGEVIN

[#VISA OFF] Ces jeunes photographes allemands cultivent la débrouille

Le travail de huit étudiants en photojournalisme et photographie documentaire de l’université de Hanovre est exposé dans la salle des Libertés, rue Edmond Bartissol, à Perpignan. Ce partenariat franco-allemand existe depuis quatorze ans. Trois d’entre eux nous donnent leur regard sur la profession. Ils ont en commun passion et autonomie.

« Je suis prêt à devenir conducteur de taxi pour survivre »
Tom Gerhardt, 30 ans, étudiant en troisième année

Crédit : Caroline Malczuk

« Ce qui me plaît, c’est de saisir des ambiances. Je ne me vois pas vraiment comme un photojournaliste. Pas encore. Peut-être dans cinq ans. Je ne suis pas le mec qui va passer plusieurs mois quelque part, dans des situations folles. J’aime saisir des moments, écouter les histoires. Je me vois plutôt travailler dans des magazines. Ce n’est pas facile de gagner sa vie. Pour gagner de l’argent facilement, je fais des photos de mariage. S’il faut, je suis prêt à devenir serveur ou conducteur de taxi pour survivre. »

Dans son exposition « Motorellos, in the rush of Bygone Days », il s’intéresse à des motards allemands acrobates, qui tournent dans les pays germanophones avec d’anciennes Indian’s, des motos de la police américaines des années 1920. Aucune assurance ne veut les prendre en charge car ils prennent trop de risques.

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31 Août

[#VISA OFF] Le camp de Rivesaltes, trente-deux ans d’enfermement

Exposition Le Temps n'efface pas les erreurs

Le graff qui a donné son nom à l’exposition. © Michel Handschumacher

Le photographe français Michel Handschumacher expose « Le Temps n’efface pas les erreurs » à la librairie Torcatis, dans le cadre du festival Off de Visa. 

Sur les photos, les baraquements en ruine ont gardé les traces du passage des différentes populations qui y furent enfermées. Une croix, une gravure, des noms de capitales du monde entier. En 2013 et 2014, Michel Handschumacher, photographe amateur, architecte de formation, a marché sur les traces des internés de l’ancien camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

« C’est un lieu encore habité, à respecter. Sur place, on sent une présence, des présences. » Des graffitis représentant de jeunes enfants et des inscriptions historiques sont ancrés dans les murs. « En voyant mes clichés, une personne m’a dit qu’elle avait pris conscience que des hommes, des femmes et des enfants avaient été internés ici. » Continuer la lecture