Mouthier Haute-Pierre
Le patrimoine, c’est ce que l’on hérite selon la définition du dictionnaire. Dans le Doubs, les habitants de Mouthier Haute-Pierre sont fiers de ce que leurs ancêtres leur ont légués. Pour la première édition de « Patrimoines communs », une opération pilotée par le département du Doubs, les habitants de ce village de la Haute vallée de la Loue étaient les premiers à venir écouter les histoires sur leur village avec, en prime, quelques privilèges. Une visite inédite que nous avons pu filmer !
Les Guilloux finissent souvent par rentrer chez eux. Ils ont beau avoir arpenter la planète, les habitants de Mouthier Haute-Pierre gardent dans leur coeur une enfance passée dans une nature grandiose. On les appellerait les Guilloux car ils auraient beaucoup mangé de cerises, des guilles… Légende ou vérité, peu importe ! Les cerisiers de la vallée donnent encore du Kirsch. Les vignes, elles, ont disparu massivement des coteaux depuis la maladie du phylloxéra fin XIXe. Lors de la visite guidée proposée par le département du Doubs, on apprendra aussi le rôle des moines au IXe siècle qui ont défriché les flancs de vallée pour bâtir leur abbaye. Aujourd’hui, le prieuré est en train d’être sauvegardé par l’industriel François Guillin, originaire du village.
Aujourd’hui encore, Mouthier accueille des défricheurs. Philippe Perrin en est un ! Depuis trois ans, il déploie toute son énergie pour développer le Centre d’art et de villégiature qu’il a créé avec d’autres passionnés au manoir de Mouthier. Chaque année, les visiteurs peuvent librement visiter les expositions d’art contemporain. Treize artistes sont venus en résidence dans ce lieu propice à la création, avec en toile de fond, l’inspiration offerte par la vallée de la Loue et son ambassadeur Gustave Courbet.
Non seulement Philippe Perrin attire des artistes talentueux à Mouthier mais il parvient aussi, avec le soutien de ses amis de Mouthier, à faire venir des musiciens pour proposer deux concerts en l’église de Mouthier en ce jour de fête. Cette année, le quintette Guillaume Paoletti. Clin d’oeil au Bicentenaire de la naissance de Courbet, les musiciens ont choisi d’interpréter la Truite de Schubert, écrite en 1819, année de naissance du maître d’Ornans.
Isabelle Brunnarius
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