31 Déc

140 ans après sa mort : « Courbet, nous sommes fiers de toi ! « 

Hommage à Gustave Courbet le 31 décembre 2107

Hommage à Gustave Courbet le 31 décembre 2107. Photo P.Froment

C’est un rituel. A 11 heures, le 31 décembre de chaque année, les admirateurs de Gustave Courbet se retrouvent au cimetière d’Ornans. Le peintre est mort ce jour-là il y a maintenant 140 ans. Elus, représentants d’associations, collectionneur, historien, natif d’Ornans, tous viennent sur la tombe d’un ami.

Tombe de Gustave Courbet

Tombe de Gustave Courbet le 31 décembre 2017. Photo P.Froment

Des gerbes de fleurs fraîches sont déposées comme si l’être cher venait de disparaître. L’historien Gaston Bordet, spécialiste de Proudhon, lui adresse même la parole ! « Heureusement, ton père et ta soeur ont pu assister à tes derniers instants ».

 

En décembre 1877, ils avaient fait la route entre Ornans et la Tour-de-Peilz, ville suisse. C’est dans une élégante maison avec vue sur le lac Leman que Courbet mourut à l’âge de 58 ans. Exilé, malade et rongé par cette colossale dette à rembourser à la suite d’une amende sanctionnant son activisme pendant la Commune de Paris (Mars-Mai 1871).

Pour comprendre l’engagement politique de Courbet et approfondir ses connaissances sur l’histoire de la Commune, l’idéal est de visiter l’exposition temporaire du musée Courbet d’Ornans : « Gustave Courbet et la fédération des artistes sous la Commune ». Cela fera l’objet d’un prochain article sur ce blog.

Cette année, les Amis de la Commune de Paris ont justement déposé une petite plaque sur la tombe de Gustave Courbet. L’historien Gaston Bordet resitue l’histoire de la colonne Vendôme, symbole du pouvoir napoléonien et cite un texte de Jules Vallès rendant hommage au « fils des champs ». Voici la fin de sa vibrante allocution.

Venir au cimetière d’Ornans le 31 décembre alors que nous avons en tête des idées de fête, c’est aussi faire acte de fidélité à une personnalité extrêment attachante. Par sa peinture et surtour grâce à sa correspondance, Gustave Courbet est très présent. Micheline Piecamiglio, représentant les Amis d’Ornans, a choisi de lire la lettre que Gustave Courbet adressa à son ami Jean Wey le 20 avril 1861.Une clé pour comprendre l’engagement de Courbet en 1871. Ecoutez ce style inimitable !

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius@francetv.fr