14 Nov

« N’ayez pas peur, rapprochez-vous! »

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CAUCHEMAR – Moins de 24 heures après les attentats perpétrés dans Paris et à proximité du Stade de France, un projet de rassemblement est d’abord annoncé comme interdit en milieu de matinée par la mairie de Toulouse puis finalement autorisé par la préfet. Près de 300 personnes participaient au rassemblement place du Capitole.

Sur la place du Capitole, à Toulouse, trois cents personnes se recueillent ce samedi 14 novembre soit moins de 24h après les attentats perpétrés dans Paris et près du Stade de France. Sur la façade de la mairie, les drapeaux sont en berne, au sol, le symbole de paix où apparaît en filigrane la tour Eiffel est dessiné à l’aide de bougies. Les forces de l’ordre quadrillent la place et plusieurs policiers d’une CRS effectuent des rondes régulières. Des salves d’applaudissements interrompent l’atmosphère grave, puis résonne la Marseillaise.

Un nombre conséquent de photographes et de caméras capturent les passants déposant leur bougie ou fleur au pied de la façade. On reconnait des têtes familières, amis, connaissances, confrères. On se salue, les échanges sont brefs. La situation rappelle un autre moment de recueillement. En janvier dernier, le cœur de la Ville rose accueillait déjà un rassemblement populaire et spontané pour rendre hommage aux victimes des attentats déroulés en début d’année. « On se revoit mais pas dans les bonnes circonstances pour la deuxième fois« , s’exclame une voix.

En début de matinée, plusieurs pages Facebook appellent à un rassemblement. Dans le milieu de matinée, la mairie de Toulouse informe que les manifestations sont « interdites » après s’être informé auprès de la préfecture. Coup de théâtre ou quiproquo, le préfet du département autorise finalement le rassemblement prévu le jour-même.

Vers 16h, il y a certes moins de monde, un homme apostrophe les personnes venues rendre hommage: « N’ayez pas peur, rapprochez-vous!« . Le demi-cercle formé devant l’espace de recueillement se resserre. Les anonymes rallument les bougies éteintes. Debout, la foule qui rend hommage aux victimes reste digne mais accuse le coup: « C’est horrible, on est comme impuissant. »

 

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