SUR LE TERRAIN – Depuis plusieurs semaines, les propalestiens manifestent régulièrement « pour la paix » à Gaza. Si les manifestations se suivent, se ressemblent-elles pour autant? Faut-il couvrir systématiquement à chaque fois chaque rassemblement?
A Toulouse, si les premiers rassemblements ont réuni plusieurs centaines de personnes, la manifestation de ce mercredi 23 juillet a été la plus importante -entre 1 à 2.000 personnes- depuis le début des offensives militaires à Gaza.
Dans la région parisienne, les différentes émeutes à la fin des manifestations, dont certaines étaient interdites, suscitent l’attention des grands médias nationaux et notamment les chaînes d’infos en continu. Ici à Toulouse, aucun heurt n’avait été à déplorer lors des différentes manifestations. Ce mercredi, la presse était présente: Radio France, AFP, LDDM, M6, iTélé, Corbis et quelques élèves de l’EjT.
Quel est l’intérêt de couvrir une nouvelle fois cette manifestation? Les slogans semblent être les mêmes, les visages aussi. Une partie de la réponse pourrait être expliquée par le contexte nationale. Les affrontements contre les forces de l’ordre et la destruction du mobilier public a suscité de nombreux commentaires au sein de la « classe politique ». Est-ce que des affrontements se produiront aujourd’hui? Quelle que soit la nature de la manifestation, les débordements peuvent se produire à n’importe quel moment. Il faut donc, pour les journalistes, rester attentif du début du rassemblement jusqu’à la dispersion totale des manifestants. L’action Jour de Colère déroulée en avril dernier avait été le théâtre d’affrontements musclés.
Si de prime abord couvrir une nouvelle fois une manifestation qui reprend les mêmes slogans peut semblant être répétitif ou inutile, les images que l’on pourra réaliser ne seront pas forcément les mêmes. Lumière du soleil, parcours de la manifestation … autant de paramètres changeant d’une manif’ à l’autre. Les attitudes des manifestants seront aussi différentes. Certains peuvent être très expressifs et donc très photogéniques quand d’autres seront totalement hostile au moindre appareil photo ou objectif de caméra.
Alors oui, il faut couvrir de manière quasi-systématique chaque manifestation même si les slogans peuvent être semblables au fil du temps. Le journalisme s’arrête quand il n’y a aucune information nouvelle à apporter. Et puis, il vaut mieux des photographies en archives que plus tard regretter de n’avoir pu prendre de telles images.