15 Juil

14-Juillet à Toulouse: « Ils vont prendre les fourches en face! »

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COMME UN AIR – Cette année, pour le 14-Juillet, retour à la source. Le concert-hommage à Claude Nougaro ainsi que le feu d’artifice sur la Prairie des filtres se sont déroulés sur les bords de la Garonne. Et il fallait choisir son camp.

Il n’est même pas 20h que les quais et berges de la Garonne sont déjà bondés. Le monde continue à affluer, les barrières de la police municipale filtrent cette densité humaine et agace quelques esprits.

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Sur la Prairie de filtres, la configuration de la scène fait penser à un mini Rio Loco « à la française« , comprenez ici que la programmation musicale ne nous emmènera pas aux Caraïbes. La musique justement, Christophe Maé, Nolwenn Leroy, Maurane, Sanseverino,  Amandine Bourgeois entre-autres rendront hommage à l’ancien chanteur Claude Nougaro décédé il y a maintenant 10 ans. Certaines personnes s’offusquent sur la présence de ces quelques artistes, « quel est le point commun entre Christophe Maé et Claude Nougaro? » ou encore « pourquoi lui? Maurane, Michel Jonasz, cela se comprend … mais pourquoi Christophe Maé?« . Une autre voix pense que Nougaro « pourrait se retourner dans sa tombe » s’il entendait la reprise. Le constat est cinglant mais qu’importe, l’ambiance de fête règne largement sur cette partie de la Prairie des filtres.

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3 lieux, 3 histoires

Côté coulisses, l’ambiance est détendue. Open-bar, biscuits salés et petits fours agrémentent le retard prit sur la programmation musicale. Outre le personnel chargé de la technique qui court dans tous les sens, de nombreuses personnes venues sur invitation investissent l’espace central où ils pourront côtoyer les artistes.

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Sur la Prairie des filtres, côté spectateurs, le monde continue toujours à affluer et quelques personnes font un malaise. Agglutinés les uns contre les autres entre quelques personnes et le service de sécurité, ils n’en ne sont plus aux pourparlers. Le public, venu nombreux, qui n’a plus trouver une place sur l’espace principal se contentera d’écouter les prestations musicales derrière des barrières métalliques hautes de deux mètres. Ce qui n’est pas sans provoquer un certain malaise, ici, intellectuel.

Le préfet de la région, accompagné des responsables de la sécurité civile et de la police, réalise un tour d’horizon des lieux. Là le tout nouveau représentant de l’État, en tenue décontractée, embarque sur un zodiac des secouristes pour constater le dispositif de sécurité.

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Copieusement sifflé

De la patience il en a fallu. Si le concert-hommage devait débuter à 20h45, le feu d’artifice devait lui débuter précisément deux heures plus tard. La presse avait été tenue à l’écart pour la réalisation des images, tant en photo qu’en vidéo. Sur toute la prestation musicale, les journalistes n’ont pu accéder à la « zone crash » pour la dernière musique à 23h15.

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Pour beaucoup d’entre-eux, ils étaient présents depuis 18h sur les berges de la Garonne. Le retard cumulé sur le concert-hommage a provoqué à de nombreuses reprises de la colère. A chaque fin des 5 titres chantés par Christophe Maé, le public sur le Pont-Neuf et quai de Tounis a copieusement sifflé et hué le retard de plus de 30 minutes. « Ils vont prendre les fourches en face! », plaisante un homme près de moi. Sur la scène, ils n’entendront pas un seul décibel des protestations.

23h20, le concert s’achève pour laisser place aux feux d’artifices. Au loin, la lune apparait. Les bras s’enlacent, la Garonne fait l’union entre les deux rives qui s’étaient opposées. Les yeux pétillent pour certains.

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Vingt minutes plus tard, le monde se disperse dans les veines urbaines. Au métro des Carmes, un groupe d’amis découvre la longue file d’attente pour accéder au transport en commun, l’une lance aux autres: « Voici la nouvelle attraction ! Le métro toulousain ! »

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