On a déjà parlé des déserts médicaux ici à l’occasion de la venue en Limousin du Premier ministre Edouard Philippe et de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, pour la présentation d’un nouveau plan d’action du gouvernement.
Mais le sujet préoccupe toujours autant, et la rédaction de France 3 Nouvelle Aquitaine a eu la bonne idée de lui consacrer un numéro de « Enquêtes de région ».
Dans ce cadre, vous pourrez voir, entre autres, un reportage intitulé « un médecin à tout prix ? », que j’ai tourné en partie sur le plateau de Millevaches, une des zones les moins peuplées de la grande région, et souvent à l’abri des radars. Pourtant, sur ce territoire pas facile, il n’y a pas de pénurie de soignants. L’ancienne génération s’est organisée pour se mettre à la page et accueillir des jeunes. Nous l’avons constaté dans le pôle de santé « Millesoins ».
Il y a des infirmières, kinés, dentistes, pharmaciens, et 6 généralistes, qui travaillent dans une sorte de maison de santé dématérialisée. Pas besoin d’être au même endroit : le système informatique est partagé, avec les dossiers médicaux, et les agendas des uns et des autres. Si un médecin n’est pas là, il peut facilement se faire remplacer. De nombreux jeunes sont accueillis en stage, et du coup, certains décident de rester. Tout le monde est gagnant, les patients comme les médecins.
Pourquoi je vous en parle dès à présent (oui, au fait, l’émission sera diffusée le 7 février) ? Parce que j’ai rencontré une femme médecin généraliste sur le plateau, qui fait partie de l’ancienne génération, mais qui a voulu accompagner l’évolution du métier, l’évolution des prises en charge, l’évolution technologique… bref, l’évolution de la médecine de proximité.
Dans un reportage, les interviews durent rarement plus de 20 secondes. Mais si vous lisez ce post, c’est que le thème vous intéresse ; alors je vous invite à écouter en avant-première et en longueur Catherine Prioux, médecin et membre du pôle santé Millesoins. Partage, transmission, remise en cause individuelle… C’est intéressant.