Des articles par dizaines, quelquefois même des livres entiers ressassent depuis des décennies les mêmes banalités sur Curro Romero. Jusqu’à l’écœurement.
Par charité, je ne donne pas le nom de leurs auteurs. Par charité, et aussi par goût de la justice. Car en fait d’auteurs, il s’agit souvent de copieurs. Il est spectaculaire de constater à quel point un artiste aussi original a pu susciter des textes aussi convenus.
C’est d’abord parce qu’il tranche avec cette antienne que le papier d’André Viard paru dans la dernière livraison de Terres Taurines a retenu mon attention.
Mais c’est parce que Viard a su mettre en scène avec grâce et légèreté sa rencontre avec le « Pharaon de Camas » (voilà que je m’y mets à mon tour, décidément!) qu’il m’a charmé.
Et c’est surtout parce que Curro Romero est réellement un artiste à part, qu’il répond avec beaucoup d’humour et pas mal de profondeur aux questions de Viard, qu’il m’a enthousiasmé.
Il faut noter que ce numéro de Terres Taurines (le n° 46) est un des plus réussis de la collection. On trouve également au sommaire la saga de la famille Urquijo, une rencontre avec Antonio Ferrera et un portrait de Juan Bautista.
Toros d’Urquijo pour Curro Romero, Antonio Ferrera et Juan Bautista. Curieux cartel, non?