Pas de comparaison possible. Les gauchers qui estoquent de façon magistrale ne sont pas légion. Tenez, prenez ce formidable coup d’épée, en plaza de Saint-Sever, de Mathieu Sodore, maintenant artiste peintre à Lisbonne. Le geste est aussi sûr que sincère. Ayant été « du même bord » nous en avons souvent parlé, une fois reconvertis dans le péonage. Estoquer de la main gauche possède l’avantage sur les droitiers de mûrir une certaine réflexion, le temps de passer l’estoc à gauche. L’inconvénient c’est que l’on a l’air un peu gauche en changeant le matériel de mains, instant que peut choisir le cornu pour charger. Enfin, second handicap, les conseils de la cuadrilla, rarement informée de votre « particularité à babord ». Quand un banderillero nous signalait : « suerte natural », il nous fallait à l’inverse comprendre « suerte contraria »…
Matador, torero, espada, estoqueador et tous les autres noms ravissaient nos oreilles. Un seul nous rendait un brin perplexes: diestro…