Une petite hydrolienne pour des cours d’eaux de plus de 70cm de profondeur
C’est le pari de la Région Poitou-Charentes, qui a décidé en septembre de subventionner l’achat d’une hydrolienne destinée aux particuliers, comme le soulignent mes confrères de France 3 Poitou-Charentes. C’est celle de l’entreprise rochelaise Eco.Cinetic, qui a développé et commercialisé les « pico-hydroliennes », de petites hydroliennes destinées aux zones fluviales, aux estuaires et autres cours d’eau mineurs.
Une subvention allant jusqu’à 7 500 euros pour les quarante premières acquisitions, qui se feront tout de même de 10 à 25 000 euros selon les modèles. Cela vaut pour les particuliers comme pour les collectivités.
Comme l’Arbre à vent, ces « pico-hydroliennes » sont destinées à exploiter de petits « gisements ». Elles ont utilisable dans tous les cours d’eau disposant d’au moins 70 cm de profondeur d’eau et dont la vitesse moyenne du courant est supérieure a 0,5 m/s. La puissance varie, en fonction du modèle (mono ou bi-turbine) ou des courants, de 100 W à 20 kW, pour un prix de revient du MWh produit situé entre 40 et 150 euros.
Par assemblage, ces « pico-hydroliennes » peuvent générer de plus grandes puissances. Ce sera le cas en avril, où l’entreprise va installer un système au Congo-Brazzaville pour électrifier un village isolé.
Les avancées, qui laissent parfois sceptiques, du petit éolien comme du micro-éolien, vont de pair avec la question du stockage de l’électricité produite. D’où l’intérêt porté à la technologie de l’entreprise Rennaise Ionwatt, issue de l’Université de Rennes 1, qui a conçu et commercialise une nouvelle génération de batteries pour stocker l’électricité. Ionwatt vient en effet de lever 800 000 euros auprès de Ouest-Valorisation pour assurer son développement.