02 Déc

Hydrolien: les petits cours d’eaux feront-ils de grandes rivières ?

Une petite hydrolienne pour des cours d'eaux de plus de 70cm de profondeur

Une petite hydrolienne pour des cours d’eaux de plus de 70cm de profondeur

C’est le pari de la Région Poitou-Charentes, qui a décidé en septembre de subventionner l’achat d’une hydrolienne destinée aux particuliers, comme le soulignent mes confrères de France 3 Poitou-Charentes. C’est celle de l’entreprise rochelaise Eco.Cinetic, qui a développé et commercialisé les « pico-hydroliennes », de petites hydroliennes destinées aux zones fluviales, aux estuaires et autres cours d’eau mineurs. 

Une subvention allant jusqu’à 7 500 euros pour les quarante premières acquisitions, qui se feront tout de même de 10 à 25 000 euros selon les modèles. Cela vaut pour les particuliers comme pour les collectivités. 

Comme l’Arbre à vent, ces « pico-hydroliennes » sont destinées à exploiter de petits « gisements ». Elles ont utilisable dans tous les cours d’eau disposant d’au moins 70 cm de profondeur d’eau et dont la vitesse moyenne du courant est supérieure a 0,5 m/s. La puissance varie, en fonction du modèle (mono ou bi-turbine) ou des courants, de 100 W à 20 kW, pour un prix de revient du MWh produit situé entre 40 et 150 euros.

Par assemblage, ces « pico-hydroliennes » peuvent générer de plus grandes puissances. Ce sera le cas en avril, où l’entreprise va installer un système au Congo-Brazzaville pour électrifier un village isolé.

Les avancées, qui laissent parfois sceptiques, du petit éolien comme du micro-éolien, vont de pair avec la question du stockage de l’électricité produite. D’où l’intérêt porté à la technologie de l’entreprise Rennaise Ionwatt, issue de l’Université de Rennes 1, qui a conçu et commercialise une nouvelle génération de batteries pour stocker l’électricité. Ionwatt vient en effet de lever 800 000 euros auprès de Ouest-Valorisation pour assurer son développement.