L’expérience devait être inédite, « une première mondiale« , dixit le constructeur des lits connectés, Espace Loggia. De fait, elle cesse avant d’avoir commencé. Face au tollé provoqué par les étudiants, l’expérimentation de capteurs sur un panel de 10 lits pour prévenir des dégradations sur les lits de la cité étudiante rennaise, a été arrêtée par le CROUS.
Des objets connectés jusque dans nos lits ? Pas encore. Ou en tout cas pas pour les étudiants de la cité Maine1 gérée par le CROUS de Rennes, qui déplore des dégradations rapides des lits escamotables des chambres.
Une expérience qui a fait réagir certains étudiants, découvrant cette expérimentation dans la presse, pour qui « c’est de l’espionnage« . Pourraient-ils détecter plusieurs personnes sur le matelas ? Qui est là ? Qui n’est pas mal ?
Rien de tout cela selon le CROUS, dont l’objectif « est seulement de planifier l’entretien préventif et d’observer l’usure du lit, pas de sanctionner les élèves« .
Les capteurs, précise le constructeur Espace Loggia, sont placés sur la structure de ces lits escamotables qui se rabattent au plafond, et mesurent l’usure des câbles, l’état des fixations murales et la présence de parties déformées.
« Par exemple, on ne peut savoir s’il y a dix étudiants dans cette chambre, on veut juste savoir si ces pièces sont bien serrées » explique Paul Malignac, le directeur général d’Espace-Logia.
Une détection anticipée des besoins de maintenance comme cela se pratique sur beaucoup de machines-outil, de véhicules ou ascenseurs.
L’opération, qui devait se dérouler sur la base du volontariat, ne verra pas le jour. Le CROUS a demandé au constructeur de retirer les capteurs, qui jusque là n’étaient pas activés.
le droit de réponse de la PME Artisans IOT, concepteur des lits