Le destin de Natalyia Kosmyna est déjà particulier. Arrivée d’Ukraine il y a quelques années sans parler le français, elle décroche sa thèse à 25 ans… et pourrait changer la vie de milliers de personnes handicapées.
Bac à 15 ans. Master à 22. Thèse à 25. Avec entretemps l’arrivée en France sans en parler la langue. Natalyia Kosmyna est aujourd’hui chercheuse à l’INRIA, spécialiste des interfaces neuronales, et vient de décrocher un prix de la fondation L’oréal et de l’Unesco « Génération Jeunes Chercheuses ».
Ses travaux permettent d’enregistrer en temps réel l’activité du cerveau, d’interpréter cette activité électrique, pour ensuite passer des commandes précises.
En mode démo, elle fait un clin d’œil à Maître Yoda et aux Jédi en faisant bouger D2R2. Mais « imaginez qu’au lieu d’une balle ou d’un jouet, ce soit un fauteuil roulant ou une ampoule que l’on puisse allumer ou éteindre » demande-t-elle.
Faire bouger des objets par la pensée ne fait pas encore partie de notre quotidien. Il reste encore du travail pour arriver à « nettoyer » les images produites par le cerveau. Car, figurez-vous, nous ne pensons pas toujours pareil.
Ce serait trop simple. Que la force soit en Nataliya.