C’était une première française attendue : l’injection des premiers kilowattheures de l’hydrolienne Sabella, immergée au large d’Ouessant et raccordée au réseau national le 5 novembre dernier.
Depuis cet été, l’hydrolienne Sabella est immergée par 55 mètres de profondeur, un câble sous-marin de deux kilomètres de long la reliant à l’île d’Ouessant. L’énergie produite grâce aux forts courants était, jusqu’au 5 novembre dernier, brûlée thermiquement.
Mais depuis ce premier raccordement d’une hydrolienne au réseau national, les efforts de plusieurs années de développement deviennent enfin une réalité comptable pour l’entreprise quimpéroise.
Les premiers kilowattheures, pour l’instant limités à 50 kw/h, ont été injectés sur le réseau électrique, ce qui fait des ouessantains les premiers habitants à consommer de l’électricité issue des courants marins.
1er à générer électricité via hydrolienne en France @SabellaTidal https://t.co/ZtMBKDEVAd pic.twitter.com/WqoF9lDDlX
— Karim essemiani (@KEssemiani) November 9, 2015
Sabella D10 devrait satisfaire à environ 15 % du besoin de l’île et permettrait de ce fait une économie de l’ordre de 300.000 litres de fioul sur les 2 millions consommés annuellement pour alimenter Ouessant en électricité.
Dans le cadre d’une ferme pilote, SABELLA, en partenariat avec ENGIE, prévoit d’ici 2019 l’immersion, toujours dans le courant du Fromveur, de deux autres machines D15 destinées à couvrir plus de 50 % des besoins de l’île.
Cette opération est suivie avec intérêt par l’un des pionniers de l’électricité sur l’île, que Muriel Le Morvan a rencontré.