06 Nov

Les taxis entrent dans la guerre du clic

le visuel du site le.taxi

On pourra réserver un taxi depuis des applications certifiées

 

Un décret instaurant un « registre de la disponibilité des taxis » va être mis en place à la fin de l’année, ouvrant la voie à des applications de réservations innovantes. Reste à convaincre les chauffeurs de jouer le jeu de la géolocalisation.

« Le développement de la mobilité dans la population et l’utilisation des téléphones mobiles dans la recherche rapide d’un moyen de transport impliquent des changements importants dans la profession de taxi ».

Ainsi débute le communiqué de la Préfecture d’Ille-et-Vilaine, où est testé le dispositif « un clic, un taxi ».

Après une année 2015 marquée par la virile opposition entre les chauffeurs de taxi et le chauffeur utilisant l’appli Uberpop, c’était le moins qu’on pouvait écrire.

La loi Thévenoud d’octobre 2014 a instauré « un registre de disponibilité des taxis » qui permet d’améliorer l’accès des clients aux taxis. Et depuis peu, c’est chose faite avec la plateforme le.taxi, développée par la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières (DSCR) et le Secrétariat National à la Modernisation de l’Action Publique (SGMAP).

Des données ouvertes et en temps réel

Les services d’Etalab ont étroitement collaboré avec le ministère des Transports pour cadrer ce projet. A partir de la publication du décret créant ce registre de disponibilité des taxis, les opérateurs de taxis certifiés (dont les taxis rennais) et les développeurs d’application pourront s’en donner à cœur joie.

D’un clic, via une appli certifiée, on réservera sa course (que l’on paiera comme aujourd’hui directement au chauffeur en espèces ou en carte bleue), et on pourra l’évaluer.

La valse des applis

Ce dispositif, qui donne en effet un grand coup de jeune à la réservation des taxis, est donc la réponse du gouvernement à la menace d’uberisation du transport individuel.

Cette même loi interdisait l’utilisation de la géolocalisation par les VTC. Des VTC eux-mêmes largement ubérisés.

Les entreprises de VTC recrutent en effet à tour de bras des chauffeurs, dont la licence de chauffeur n’est pas indispensable, mais qui doivent impérativement avoir un compte Uber.

Pour réagir, des chauffeurs de VTC ont eux-mêmes développé leur propre application, bien plus clémente sur les commissions prélevées.

Les clients devront donc jongler entre VTC Cab, et les applications développées par les opérateurs eux-mêmes, à condition bien sûr que les chauffeurs eux-mêmes utilisent leurs outils embarqués pour donner l’information. 

Pour convaincre les quelque 50 000 artisans, de multiples réunions d’information sont organisées dans les grandes villes, dont Rennes.