28 Jan

Le haut-débit en mer, c’est bientôt possible

 

Passerelle de navire équipée du haut-débit

Passerelle de navire équipée du haut-débit

L’innovation dans le secteur de la mer inspire les finistériens. Après le drapeau connecté il y a quelques semaines, on présente à Brest une première mondiale: un boîtier permettant d’avoir le haut-débit jusqu’à 20 milles nautiques.

Le groupe Microwave Vision, spécialiste mondial des systèmes de tests des ondes électromagnétiques,  travaille depuis deux ans sur le boîtier S@ilink, dans leurs locaux de la technopôle de Plouzané. Il amènera le haut-débit à bord, des communications à plus de 10 Mbits/s pour des distances dépassant les 10 milles nautiques, via un réseau LTE bande 7 (la 4G, pour les intimes). « Ce qu’on fait dans ce petit boîtier, c’est de récupérer différents petits signaux, faibles, insuffisants pour avoir une bonne réception, on va les additionner, les mettre en phase, et reconstruire un signal » explique Philippe Garreau, le président de MVG.

Jusqu’à présent, une connexion haut-débit en mer était réservée à certains professionnels, qui y mettaient le prix. Ils utilisaient bien évidemment le satellite. Les autres, amateurs ou professionnels, se contentaient de la VHF pour des communications et quelques données. Typiquement, ce bon vieux bulletin météo de France Inter, dont on griffonnait les bribes hachées sur le journal de bord.

MicroWave Vision a développé un boîtier et des antennes répondant aux contraintes de l’environnement en mer (propagation des ondes, tangage, salinité), en deux versions: standard pour les particuliers, plus robustes pour les professionnels.

C’est aussi l’illustration de ce passage de l’économie « des réseaux » à l’économie « en réseau ».

Le groupe MicroWave Vision, côté sur le marché Alternext, a opéré en 2014 une augmentation de capital visant à diversifier son activité en phase avec le développement de nouveaux marchés: « explosion des objets connectés, généralisation des technologies « sans fil », développement des véhicules « intelligents », drones, nouveaux systèmes de surveillance spatiaux, terrestres et aériens, contrôle de l’environnement et des personnes » explique le document présenté aux actionnaires.

Le boîtier S@iklink répond à cette demande croissante de données venant, ou allant, en mer: gestions des installations d’énergies marines, élevages en pleine mer, plate-formes pétrolières. Et bien sûr, une solution à plus faible coût pour les navires marchands, de pêche ou de plaisance, pour envoyer ou recevoir de la donnée.

Au printemps, les premiers boîtiers livrés pourraient permettre la création d’une dizaine d’emplois sur le site brestois.