Sur son blog, Denis Bonzy, qui n’a décroché que 3,53% des voix au premier tour joue aux « éliminations » pour diriger ses électeurs. Il faut lire entre les lignes pour comprendre le positionnement de celui qui s’était fait candidat de la société civile.
-Pour lui, l’enjeu est pourtant simple: qui peut être le rempart pour éviter que le 7 avril Jean Luc Mélenchon soit le 1er invité d’honneur d’une nouvelle municipalité installée le 4 avril au soir? – On comprend qu’il n’appelle pas à voter pour la liste d’Eric Piolle
-A mes yeux, la liste Croire en Grenoble a déjà pris une responsabilité importante en ne prenant pas dès lundi 24 mars au matin les initiatives d’un large rassemblement républicain pour éviter la perspective ci-dessus énoncée. – On comprend qu’il n’appelle pas à voter Matthieu Chamussy
-Dans la tradition républicaine comme dans la réalité habituelle des chiffres, ce rassemblement est d’ordinaire conduit autour de celui ou de celle qui occupe la seconde place du 1er tour face aux menaces présentées par celui ou par celle en première position. – C’est flou mais le deuxième au soir du premier tour c’était bien le socialiste Jérôme Safar donc on imagine que Bonzy votera Safar
Jérôme Safar le candidat ex-PS aux municipales à Grenoble était l’invité du 19/20 Alpes ce mardi 25 mars. Il a justifié les raisons de son choix de se maintenir au second tour face à EELV.
Moi contre le système: c’est ainsi que Jérôme Safar s’est présenté ce soir. « Ce sont les états-majors qui se sont mis à intervenir dans les discussions entre Eric Piolle et moi. J’ai décidé de maintenir ma candidature alors qu’on ne parlait que de places à distribuer du côté des écologistes, la politique à la papa c’est terminé! »
« Dans un pays où il y a 40% d’abstention il faut changer de manière de faire de la politique » a expliqué Jérôme Safar qui n’a voulu expliquer sa décision que par des préoccupations de fond : « les desaccord persistent sur tous les dossiers : l’économie, la nécessité de construire des logements, le stade, les nanotechnologies, tout ce qui a divisé étaient encore des éléments de division », a détaillé Jérôme Safar.
« Oui, les discussions ont été correctes mais elles ont porté sur les places éligibles, sur leur soutien pour la présidence de la Métro mais il n’y a pas eu d’avancée sur le fond, sur les dossiers qui nous séparent »
« Les grenoblois n’auraient pas jugé crédible que seules les annonces de distribution de places soient évoquées »
« Par ma décision, j’ai fait en sorte qu’il y ait un vrai choix politique offert aux grenoblois »
A t-il subi des pressions nationales?
« Oui j’ai eu le Premier Ministre au téléphone, la discusioon a été tres courtoise, mais c’est moi qui prends la décision. J’aime cette ville, j’avais le devoir de ne pas lâcher » explique l’ancien premier adjoint de Michel Destot.
Et la perspective du second tour? « Très clairement des voix ont manqué au premier tour, il y a des réserves de voix et il faut mobiliser pour dimanche prochain sur mon projet »
Jérôme Safar dit aussi avoir fait ce choix en pensant à Alain Carignon : « si on avait fusionné avec la liste écologiste, c’était la garantie de voir Alain Carignon revenir au conseil municipal eh bien demain il ne sera pas présent! »
En fait la liste de Matthieu Chamussy n’aura mathématiquement que 6 élus si elle arrive 3eme, pas suffisemment pour qu’Alain Carignon soit élu, puisqu’il siège en 9ème position sur la liste UMP-UDI.
Jérôme Safar a terminé, la voix troublée par la fatigue, et peut-être par un peu d’émotion : « J’ai pris une décision d’homme libre et ma décision me libère.
Les grenoblois savent maintenant que même les décisions difficiles je sais les prendre »
AF
Jérôme Safar, Eric Piolle, Matthieu Chamussy et Mireille d’Ornano se retrouveront jeudi soir à 23h00 sur France 3 Alpes pour un dernier débat avant le second tour
Jérôme Safar la tête de liste PS-PC aux municipales de Grenoble vient de détailler dans un communiqué les points programmatiques qui pour lui ne sont pas négociables et qui expliquent pourquoi il a refusé la fusion avec la liste de l’écologiste Eric Piolle.
A savoir : – Le développement économique et le soutien à l’écosystème grenoblois.
– La politique d’urbanisme et la nécessité de construire du logement et en partie du
logement social pour atteindre 25% de logements sociaux.
– La politique de renouvellement urbain.
– La politique de sécurité, la mise en place de la vidéosurveillance, l’organisation de la Police
municipale.
– La politique de déplacements avec la tarification.
– Le regard permanent que nous devons avoir sur l’ensemble du secteur sportif et culturel
qui sait trouver l’équilibre entre grands équipements et associations.
– La politique éducative avec la mise en oeuvre et l’évolution des rythmes scolaires, l’entrée
du numérique à l’école.
– La politique d’innovation, fer de lance du développement économique et social de notre
ville. Il s’agit du « coeur de chauffe » de l’écosystème grenoblois. Les représentants de la
liste EELV-PG ont voté contre les crédits de Nano 2017 (6 000 emplois concernés), les pôles
de compétitivité, etc.
– La mise en place de la métropole, chance historique pour notre ville, enjeu majeur pour
Grenoble en matière de transports, d’urbanisme et de logement
AF
La réponse a été confirmée sur Twitter peu avant 15h. Après une dernière réunion entre militants et colistiers de Jérôme Safar. Non, il n’y aura pas de fusion entre la liste socialiste et la liste Ecologistes-Parti de Gauche arrivée en tête à Grenoble dimanche dernier.
« Les colistiers flippent », écrivait Jérôme Safar ce matin dans un SMS envoyé à un de ses amis. Il a « tenu bon » confirment ses proches. Eric Piolle n’a plus qu’à bien se tenir. Celui qui arrivera en tête dimanche soir sera donc maire de Grenoble, l’autre pourra mettre sa carrière politique en sommeil. Ce mardi 25 mars dans le 19/20 de Feance 3 Alpes à 19h00, Jérôme Safar s’expliquera sur les raisons de ce choix. Les derniers jours de campagne seront non seulement un combat de personnalités, mais aussi un choix de projets comme rarement les électeurs grenoblois en auront eu. Une page d’histoire se joue sous nos yeux.
Le candidat EELV-Parti de Gauche arrivé en tête au 1er tour des Municipales à Grenoble était l’invité exclusif du JT de France 3 Alpes, ce lundi 24 mars, 24h après des résultats qui ont en ont surpris plus d’un. Sa très courte nuit (deux heures de sommeil) ne l’a pas empêché d’arriver à vélo dans les locaux de France 3.
Mais ce sont bien des sujets politiques qui font avancer le possible futur maire de Grenoble.
La question du jour: Jérôme Safar candidat socialiste battu va-t-il accepter la main tendue des écologistes? Une réunion la nuit dernière, une autre ce lundi à la mi-journée. Et ce soir, toujours pas de réponse.
Dans le 19/20 Alpes, Eric Piolle a rappelé qu’il serait tête de liste d’un éventuel rassemblement, même s’il faut être modeste, précise-t-il, car un électeur sur deux n’a pas souhaité voter.
Eric Piolle redoute-t-il les pressions du PS? « Je ne crains rien », dit le candidat-cycliste. Pour lui, « seul l’intérêt général compte et pas les petits arrangements entre amis ».
« Les discussions avancent, il faut un temps de digestion pour le choc de l’équipe qui a conduit la ville pendant 17 ans » excuse presque Eric Piolle, cherchant à ne pas brisquer son futur éventuel partenaire d’exécutif.
« Quelle serait la première mesure d’un maire écologiste ? » lui demande la journaliste de France 3 Alpes. « La diminution des indemnités des élus qui avaient été augmentées de 25% en 2008 » répond sans hésiter Eric Piolle. Une manière de prévenir les socialistes : les temps vont changer.
Ils ont eu la main lourde les électeurs grenoblois, heu enfin plutôt la main verte. On avait plaisanté sur le mode « Safar ça farte » pour commenter l’avance spectaculaire du candidat socialiste sur le candidat écologiste, avance annoncée par tous les sondages. C’est une main dans la figure que récolte finalement Jérôme Safar, avec près de 2000 voix de retard sur Eric Piolle.
C’est à présent une question sur un autre tour de main qui se pose : qui va la tendre le premier? Jérôme Safar pour demander une place au soleil? Eric Piolle pour assurer qu’il saura faire des concessions dans la fusion?
L’ambiance risque d’être un peu nucléaire entre les deux rivaux de gauche. Grenoble sera t-elle la première métropole dirigée par un écologiste avec des socialistes qui regarderont passer les trains?
Demain s’écrira peut-être à deux mains dans la capitale des Alpes.
Ce vendredi 14 mars, la campagne des Municipales a pris une drôle de tournure à Taninges en Haute-Savoie avec le saccage de la deuxième partie d’une oeuvre d’art. La première avait déjà été découpée. Egalement dans le Journal des Municipales de France 3 Alpes, le passage de Cécile Duflot à Grenoble pour venir soutenir le candidat EELV, Eric Piolle. Zoom aussi sur deux colistiers d’Echirolles, que recherchent-ils en faisant campagne? Enfin la traditionnelle séance de pédagogie passe par le mot « éligibilité ».
Les pions se mettent peu à peu en place sur l’échiquier politique grenoblois. Le dernier s’appelle Piolle, Eric de son prénom, ingénieur, père de quatre enfants et parrain de plusieurs partis situés à la gauche du PS. Eric Piolle sera donc la tête de liste d’un regroupement entre écologistes, Parti de Gauche (sans le PC qui fera l’union avec le PS) et gauche citoyenne type ADES.
Les électeurs un peu distraits auront surement fait connaissance avec ce candidat sur le plateau de France 3 Alpes ce week-end. Ceux qui s’attendaient à un lancement en fanfare de la campagne des écologistes seront déçus : « On ne cherche pas de thèmes clivants », « On prône le rassemblement de la gauche » : pas de quoi faire trembler la municipalité sortante. Seul élément de programme avancé : une tarification sociale de l’eau, avec une part de gratuité pour les plus faibles revenus. Il faudra surement une eau un peu moins tiède, un peu plus de vagues pour passionner les électeurs au débat municipal, à moins que les candidats ne boivent la tasse de la faible participation.