Un sentiment de sidération, une émotion grandissante, une colère sourde, une envie irrésistible de crier « Stop », on arrête les bêtises, on arrête de dire et d’écrire tout et n’importe quoi à longueur de journée, on arrête de tout critiquer, de ne plus rien aimer, de detester tout le monde et d’abord son voisin.
Le plus grave attentat depuis cinquante ans. Des compatriotes tués, pas seulement des policiers ou des journalistes, mais des fonctionnaires serviteurs de l’Etat et des caricaturistes, des amuseurs, des épines dans un bouquet de papier, épines dorsales de la démocratie et de la LIBERTE.
La tristesse, la colère. Mais pas seulement.
La nausée aussi.
On se réveille?
André Faucon