13 Déc

Thaïlande : 20 ans pour lèse-majesté ! Les « intrépides » se lèvent..

Il n’y a pas que la blasphème pour menacer la liberté d’expression. La Thaïlande en donne un exemple assez impressionnant avec une succession de condamnations de crime d’opinions plus ahurissantes les unes que les autres. Comme le relate Courrier international, fin novembre, c’est un sexagénaire nommé Akong qui a écopé de vingt ans de réclusion pour avoir prétendument envoyé quatre SMS jugés offensants à l’égard de la monarchie. Plus récemment, le 8 décembre, c’est un Américano Thaïlandais qui s’est vu condamné à 2 ans et demi ferme pour avoir mis en ligne une traduction de la biographie du roi Bhumibol interdite dans le royaume .

« Dans un pays où la monarchie de droit divin constitue le socle fondateur de la nation thaïlandaise, le lèse-majesté tombe sous la coupe d’une des lois les plus dures au monde (cela vaut pour les Thaïlandais comme pour les farangs / les  occidentaux) inscrite dans le marbre de la Constitution. Le commentaire est signé Alexandre Marchand, jeune journaliste français au magazine « Asies » qui chronique l’actu de l’Asie du Sud, dans son blog, Sticky Asia.

« Contre le lèse-majesté pour sauver la monarchie“

Mais cette fois, certains Thaïlandais ont décidé de réagir. Un jeune universitaire, Pavin Chachavalpongun a  lancé une campagne de mobilisation pour obtenir la libération d’Akong, le « vieux monsieur » condamné à 20 ans de réclusion.  L’objectif : rassembler le plus grand nombre possible de clichés d’individus ayant écrit dans leurs paumes ou sur une autre partie du corps le nom de ce condamné.


Plus de 500 photos ont été envoyées. Un livre devrait paraître autour du 15 décembre

Depuis son poste d’observation privilégié,  Alexandre Marchand a vu naître ce mouvement et il donne la parole sur son blog à l’universitaire qui se veut  à l’image de sa campagne “Thailand’s Fearlessness, free Akong“, intrépide et sans peur. Les enjeux l’emportent

« Nous arrivons au bout de la route en matière de justice en Thaïlande et il est regrettable que les juges ne soient pas du côté du peuple. Cette campagne a été inspirée par le projet Burma’s Fearlessness, appuyé par Aung San Suu Kyi et destiné à exhiber un soutien courageux aux prisonniers politiques birmans. C’est une campagne pacifique : chacun n’est tenu qu’à écrire le nom “Akong” sur sa paume en guise de soutien et de militer pour sa libération. »

Et déjà d’autres militants, suivant la même référence birmane, ont repris le flambeau. Samedi, ils étaient une centaine dans les rues de Bangkok. Reportage photo complet à découvrir ici sur le site indépendant Prachatai

Marche "lèse-majesté", 10 décembre

04 Déc

Les « montagnes russes » de Françoise Rigard

Étonnant témoignage de cette Française arrivée en Russie en 98 avec pour mission de relancer l’activité du groupe Moulinex. Trois ans plus tard, la société faisait faillite. La première étape d’un parcours en forme de…montagnes russes.

Un parcours « shaker » pour cette professionnelle de l’électroménager qui se verra, entre autres, chargé de développer le marché des percolateurs de l’italien, Saeco : « Vendre des machines à espresso super chères dans un pays qui est culturellement un marché à thé… vous imaginez le travail ! À chaque rendez-vous, on commençait par m’apporter une tasse de thé ! »

A lire  dans la rubrique  « des grenouilles dans la vodka » sur « Le courrier de Russie », vitrine internet d’un bimensuel franco-russe d’actualités distribué à Moscou et Saint-Pétersbourg.  

22 Nov

Côte d’ivoire : « je crois en l’avenir sinon, je ne serais plus là. »

Le regard d’une expatriée sur la « nouvelle » Côte d’Ivoire. Catherine Delon, directrice d’une grande librairie à Bouaké n’a jamais hésité à commenter la politique intérieure ivoirienne. Dans cette interview au site @bidj@n.net, la Française se livre sans sans réticences : « Bouaké c’est une véritable catastrophe »(..) Même pour le Paris-Dakar, on ne voit pas des routes comme on en voit ici . » tout en se montrant  résolument optimiste  « je crois en l’avenir sinon, je ne serais plus là. » Et puis les signes de normalisation sont là : « En tant qu’opérateur économique, j’ai été agréablement surprise que le Trésor nous téléphone de Yamoussoukro pour nous inviter à rentrer en possession des factures qui nous sont dues depuis 2000 « 

18 Nov

La Chine, miroir aux alouettes “诱饵” expatriées ?

On ne trouve pas encore des Français à tous les coins de rue de la planète. Quand les   communautés expatriées britanniques, allemandes, italiennes ou espagnoles s’estiment entre 4 et 6 millions chacune, les effectifs des Français établis hors de France sont encore relativement modestes, 2 millions et demi selon l’estimation  la plus communes (1,5 millions sont inscrits aux registres officiels). Mais la tendance est claire et se confirme d’enquête en enquête, les Français sont de plus en plus nombreux à faire le pari de l’émigration, peut-être parce qu’une part croissante des candidats au départ sont eux-mêmes des enfants de l’immigration.  Mais c’est une autre débat.

Et quand les Français s’éveillent à l’idée de l’expatriation, c’est à la Chine qu’ils pensent le plus fort. L’essor chinois fait rêver, comment ne pas penser qu’il y aura toujours une place à trouver au coeur de cette expansion vertigineuse.  La réalité est pourtant tout autre. le site francophone « Aujourd’hui, la Chine » lance cet avertissement, attention, sur le marché du travail, les étrangers ne sont plus les rois

03 Nov

Sénégal : « ca va péter ! » mais quand ?

Malick Noël Seck, membre du groupe Convergence Socialiste

Un opposant condamné à deux ans de prison pour outrage à magistrat (après avoir adressé une lettre au Conseil Constitutionnel), l’ambassade américaine à Dakar qui  demande à ses ressortissants d’être prudents dans leurs déplacements, Amnesty International qui demande l’annulation de la peine et le président Wade qui laisse dire et faire ses partisans, la situation sénégalaise est explosive, selon le blog « ma vie d’expatrié au Sénégal »

02 Nov

Kirghizie : des élections présidentielles ouvertes

Le 30 Octobre dernier, s’est tenu le premier tour des élections présidentielles en Kirghizie. Ce scrutin représente un enjeu sans précédent dans la région, dans le sens où, pour une fois, le résultat n’était pas connu d’avance. Chercheur, analyste, et proche du parti socialiste, David GAÜZERE revient sur les enjeux de cette première élection libre en Asie centrale.