C’est un des petits bonheurs de la veille et de la sérendipité que de découvrir à quelques jours d’intervalle, deux positions quasi antagonistes au sein d’un même organe de presse. Pas de quoi en faire une affaire, ça arrive tous les jours, juste de quoi se faire un petit plaisir malicieux en rapprochant deux articles publiés à 5 jours d’intervalle sur le site des Échos.
Le premier papier (chronologiquement) relève de l’information…service. Sous le titre on ne peut plus explicite « impôts : où s’installer à l’étranger pour payer moins », la journaliste Martine Denoun choie une partie du lectorat du journal et probablement une part de ses annonceurs en passant en revue les avantages et les inconvénients des 5 destinations préférées des candidats à l’exil fiscal, à savoir la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, le Maroc et l’Ile Maurice.
« Lecteurs ou électeurs ? Les deux, mon rédacteur en chef ! »
Le second relève plus classiquement de l’information politique voire citoyenne. Depuis un bureau voisin, Daniel Bastien, a choisi lui de s’intéresser aux tenants et aboutissants des prochaines et inédites élections de députés des Français de l’étranger : « des électeurs très courtisés ». Le genre de synthèse claire et documentée qu’on aurait aimé écrire soi-même. Spécialement sur ce blog.
Daniel Bastien y fait œuvre de pédagogie en essayant notamment de battre en brèche les idées reçues sur ces Français «de l’extérieur » mal connus, parfois enviés et souvent mal vus. « Pour la grande majorité de leurs compatriotes, les expatriés, c’est « cocotiers et personnel de maison », une caste de privilégiés », regrette un des 12 sénateurs qui les représentent au Parlement. Et Daniel Bastien d’enfoncer le clou en dénonçant « cette image d’Épinal de « tontons Cristobal » courant la fortune autour du globe » et (…) ces exilés fiscaux… en Suisse et en Belgique qui ont fait tant de mal à la réputation des Français de l’étranger…
Message transmis, au bureau voisin !
