02 Mar

La revue de presse politique : Lassalle et la présidentielle, la succession d’Alain Claeys, l’interview du président de la CRC et François Hollande invité surprise de Martine Pinville

Très régulièrement votre blog politique, vous présentera une revue de presse des principales informations politiques, publiées par l’ensemble de la presse, concernant la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et ses élus. Voici la première.

Jean Lassalle et la présidentielle

L’information est révélée par nos confrères de la République des Pyrénées, le député béarnais Jean Lassalle envisagerait de présenter sa candidature à l’élection présidentielle. Selon notre confrère, « le parcours atypique de Jean Lassalle démontre qu’il ne s’est jamais rien interdit » et « il entretient un lien particulier avec les français, après sa grève de la faim et sa marche à travers la France, ses cahiers de l’espoir pourraient constituer la trame d’un programme ». La République rappelle également qu’il a déjà, à certaines occasions, pris ses distances avec François Bayrou et Alain Juppé. Mais Jean Lassalle l’affirme, « je n’ai pas pris de décision et je ne ferai rien sans en avoir parlé avec François Bayrou ». Dans les colonnes du Figaro, Jean Lassalle explique, cependant, qu’il « ne voit pas François Bayrou gagner » en 2017.

La succession d’Alain Claeys à Poitiers est ouverte

Selon nos confrères de La Nouvelle République, le député-maire de Poitiers Alain Claeys a fait son choix pour 2017, et il ne va pas se représenter aux législatives et rester maire de la ville. Trois candidats seraient déjà sur les rangs pour décrocher l’investiture socialiste, Mathias Aggoun, le directeur de cabinet du maire, secrétaire de la section de Poitiers du PS, mais aussi Aurélien Tricot, maire adjoint chargé des sports, et Xavier Moinier, vice-président de l’université de Poitiers. Continuer la lecture

L’étrange vision du Front National à Limoges sur la vie associative : « les associations doivent s’autofinancer ».

©PHOTOPQR/POPULAIRE DU CENTRE LEFEVRE /MaxPPP. Vincent Gérard conseiller municipal FN de Limoges

©PHOTOPQR/POPULAIRE DU CENTRE LEFEVRE /MaxPPP. Vincent Gérard conseiller municipal FN de Limoges

Depuis octobre 2014, le Front National, par l’intermédiaire de son conseiller municipal Alexandre Papilian, préside à Limoges, une commission municipale chargée d’examiner les aides accordées aux associations culturelles, sportives et sociales de la ville. Ce groupe de travail, mis en place par le maire Emile-Roger Lombertie (Les Républicains) avait provoqué la colère de l’opposition socialiste. Le 5 février dernier, les trois élus Front National du conseil municipal de Limoges ont dressé le bilan de leur première année de travail. Et ils ont accompagné cette conférence de presse d’une tribune dans le dernier bulletin municipal qui fait apparaître l’idéologie préoccupante du parti d’extrême-droite sur la vie associative et qui appelle une réponse du maire de la ville.

L’état des lieux des élus Front National n’est pas seulement chiffré. Ils ne se contentent pas de rappeler qu’en 2015, 319 associations ont reçu 1.981.823 €, pour un montant moyen de 6.212 €, ou que près du tiers de ces associations ont reçu moins de 500 €, ou encore que les associations sportives ont absorbé près de 42% de l’enveloppe globale. Dans le bulletin municipal, ils vont beaucoup plus loin affirmant : « il faut tempérer les élans communautaristes disons « naturels » ou stimulés à des fins électoralistes ». Ils dénoncent « les décennies de gouvernance de gauche » qui « avaient rendu le paysage associatif trouble voire opaque », avec « un climat clientéliste alarmant » qui ne « pouvait échapper aux règles de l’érosion du pouvoir, au laxisme et à la corruption ». Nous sommes loin des conclusions « techniques » d’un groupe de travail représentant l’ensemble des tendances du conseil municipal, et les trois élus du groupe « Limoges Terre de Gauche » dénoncent des « appréciations partisanes et sectaires ».

Les propositions de ce groupe de travail sont attendues dans quelques mois, mais déjà, les élus Front National précisent dans le bulletin municipal la ligne de conduite à suivre : « les associations doivent, en règle générale, s’autofinancer, (…) l’accent doit être mis sur la vie limougeaude (…) la municipalité, en règle générale, n’a pas à payer les emplois associatifs, et la tendance vers l’autosuffisance doit être vivement encouragée ».

Cette vision du monde associatif est profondément contraire à la loi de 1901 et à des décennies de pratique dans l’intérêt général, fondée sur le bénévolat et le service public. Sans l’aide de l’argent de la mairie, beaucoup d’associations devraient tout simplement cesser leurs activités, et en particulier, celles qui œuvrent dans le domaine social.

Certains ont pu voir dans cette présidence de commission, qui n’avait aucun caractère obligatoire, un geste du nouveau maire de Limoges à l’adresse des très nombreux électeurs du Front National (près de 2500 voix) qui se sont reportés sur sa candidature au second tour en mars 2014 permettant ainsi sa victoire sur le maire socialiste sortant Alain Rodet avec seulement 587 voix d’avance.

Mais aujourd’hui, alors que le Front National utilise cette présidence de commission comme tribune pour exprimer son idéologie, le maire de Limoges va devoir prendre clairement position.

01 Mar

Xavier Tracou, nouveau directeur de la communication à la mairie de Limoges

Le maire de Limoges, Emile-Roger Lombertie vient de recruter un nouveau directeur de la communication, Xavier Tracou, qui présente un long parcours auprès de personnalités politiques nationales, comme l’ancien ministre Jean-Pierre Fourcade, le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjan, l’ancien président de la région Bourgogne Jean-Pierre Soisson, ou l’ancien maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

Depuis son élection, en mars 2014, Emile-Roger Lombertie (Les Républicains) a déjà effectué plusieurs changements au sein de ses plus proches collaborateurs. Son premier directeur de cabinet, Guillaume Gardillou est resté un peu plus d’un an et son successeur Jean-Yves Chevalier, arrivé en août, et le directeur de la communication Mathieu Barbot, ont été tous les deux remerciés, début décembre.

Le maire de Limoges est resté très discret sur les raisons de ces départs. Et c’est aussi, très discrètement, que le nouveau directeur général adjoint, et directeur de la communication, Xavier Tracou a pris ses fonctions, ce mardi 1er mars.

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La chambre régionale des comptes étudie la situation financière de la nouvelle grande région ALPC

©PHOTOPQR/SUD OUEST/MaxPPP

©PHOTOPQR/SUD OUEST/MaxPPP

L’information est révélée ce mardi matin par nos confrères de France Bleu Poitou, Alain Rousset a rencontré hier, lundi 29 février à Bordeaux, Jean-François Monteils, le président de la chambre régionale des comptes pour solliciter l’expertise des magistrats et examiner la situation financière de la nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.

Jean-François Macaire a, de son côté, demandé à être reçu à son tour, jeudi 3 mars par le président de la chambre à Bordeaux.

Selon France Bleu Poitou, la CRC avait elle même prévu d’étudier les trois régions avant leur rapprochement, pour établir une photographie au 1er janvier destinée à servir de base de référence. La CRC a donc déjà débuté ses travaux et d’importants moyens sont mobilisés pour cette enquête. Le résultat de cette enquête devrait été connu d’ici la fin de l’année. La procédure de la chambre régionale des comptes est contradictoire et les régions devront transmettre tous les documents aux magistrats.

L’annonce de cette enquête de la CRC intervient une semaine, tout juste après les révélations d’Alain Rousset sur les 132 millions d’euros d’impayés de l’ex région Poitou-Charentes, et ses 130 millions d’euros d’emprunts à haut risque. En 2013, la région Poitou-Charentes avait déjà fait l’objet d’une enquête de la CRC.

La situation financière de la nouvelle grande région fait, par ailleurs, l’objet d’un audit commandé par Alain Rousset.

 

29 Fév

Noel Mamère soutient Nicolas Hulot malgré le spectre d’un nouveau 21 avril

Noël Mamère invité de "La voix est libre" samedi 27 février sur France 3 Aquitaine

Noël Mamère invité de « La voix est libre » samedi 27 février sur France 3 Aquitaine

Le député-maire de Bègles a ouvertement appelé à la candidature de Nicolas Hulot pour l’élection présidentielle de 2017, lors de son intervention, samedi 27 février, dans l’émission « La voix est libre » sur France 3 Aquitaine : « si Nicolas Hulot me le demande, je serai à ses côtés et je ferai tout pour qu’il fasse un bon score et dépasse le mien de 5,25% en 2002 ».

Noël Mamère aurait-il oublié le 21 avril 2002 ? Seul candidat écologiste à avoir franchi la barre des 5% au premier tour d’une élection présidentielle, cette année là, il a contribué à l’élimination de Lionel Jospin et à l’absence de candidat de gauche au second tour, fait sans précédent sous la Vème République et traumatisme moral et politique de millions d’électeurs. Il se retrouve aujourd’hui confronté au même paradoxe qu’à cette époque : créer les conditions de l’élimination du principal candidat de gauche, en l’occurrence celui du Parti socialiste, pour obtenir une meilleure politique de gauche.

A se demander si pour Noël Mamère, François Hollande serait encore un candidat de gauche : « nous avons à la tête de ce gouvernement un premier ministre qui a décidé de mener sa carrière, qui a un agenda qui passe par la destruction de la gauche et qui veut construire un parti démocrate à la Renzi (président du conseil italien) en s’associant avec les centristes ». Pour le député écologiste indépendant, François Hollande, en faisant entrer trois écologistes au gouvernement, veut « diviser les écologistes pour les tuer et qu’il n’y ait pas de candidat écologiste à la présidentielle ». Continuer la lecture

28 Fév

La contre-attaque de Ségolène Royal aux critiques d’Alain Rousset

Juste après son intervention en direct sur France 3, dans le 12/13 Dimanche de Françis Letellier, Ségolène Royal a répondu aux attaques d’Alain Rousset sur les « dérives » des finances de la région Poitou-Charentes. Dans cet entretien, elle défend sa gestion, et ses proches à la tête de l’ex-région Poitou-Charentes.

Le racadrage est sévère. L’ancienne présidente du Poitou-Charentes dénonce des « déclarations exagérées et extravagantes » et « un règlement de compte contre Jean-François Macaire qui eu l’outrecuidance de se présenter l’an dernier contre Alain Rousset ». Elle demande « du respect pour le travail qui a été fait » et espère qu’il n’y a pas là, « un prétexte falacieux pour remettre en cause des politiques appréciées des habitants ».

Mais Ségolène Royal ne se contente pas de distribuer les mauvais points, elle souligne aussi qu’Alain Rousset, qui a fait « amende honorable », est « un très bon gestionnaire » et elle ajoute : « il a toute ma confiance » pour gérer la situation.

 


Interview Ségolène Royal

25 Fév

Le grand coup de balais d’Alain Rousset parmi les proches de Ségolène Royal

Photo via MaxPPP

Photo via MaxPPP

Alain Rousset a eu beau s’en défendre, ce lundi 22 février, lors de sa conférence de presse, et affirmer qu’il n’avait pas d’esprit de « vengeance » envers Ségolène Royal et Jean-François Macaire, son coup médiatique ressemble fort à la dernière étape d’une opération de « nettoyage » des proches de Ségolène Royal, tant au plan politique au travers de Jean-François Macaire, qu’au plan administratif avec le départ passé inaperçu début janvier de François Scarbonchi, le directeur général des services de l’ex-région Poitou-Charentes.

La garde rapprochée de Royal

Pour comprendre, comment Jean-François Macaire peut aujourd’hui se retrouver dans une telle tourmente, il faut remonter le temps et revenir en 2004, au moment de l’élection de Ségolène Royal à la tête de la région Poitou-Charentes. La présidente s’entoure alors d’une garde rapprochée composée de trois hommes : Jean-Luc Fulachier, directeur général des services, énarque, ancien directeur de cabinet de Ségolène Royal au ministère de la famille de 2000 à 2002, et ancien proche collaborateur de Dominique Strauss-Kahn à Bercy, Daniel Barillot, lui aussi ancien membre des cabinets ministériels de Royal, directeur général adjoint chargé notamment de l’économie et François Scarbonchi, directeur général adjoint chargé des finances et des ressources humaines. Pour la petite histoire, mais le détail a peut être son importance, François Scarbonchi a travaillé à la communauté urbaine de Bordeaux, six mois avant l’élection à la présidence d’Alain Rousset. Continuer la lecture

Jean-François Macaire : « l’anti-Rousset » loyal à Ségolène Royal

©PHOTOPQR/SUD OUEST/MaxPPP

©PHOTOPQR/SUD OUEST/MaxPPP

L’ancien président de la région Poitou-Charentes a publié, ce mercredi 24 février, un bref communiqué pour annoncer sa décision de « prendre le temps nécessaire à l’analyse de la situation » et sa conviction « de n’avoir commis aucune faute » après la révélation par Alain Rousset des problèmes financiers de l’ex-région Poitou-Charentes. Il affirme n’avoir « pas eu connaissance de l’ampleur du décalage des paiements » de 132 millions d’euros. Ayant remis sa délégation de vice-président aux finances, il annonce aussi « renoncer à percevoir l’indemnité relative à cette fonction ». Il conclut en soulignant « le moment particulièrement difficile » qu’il traverse. Agé de 59 ans, Jean-François Macaire se retrouve au cœur d’une tourmente médiatique et politique sans précédent dans son parcours, marqué par la loyauté et la discrétion, d’abord aux côtés de Jacques Santrot à la mairie de Poitiers, puis de Ségolène Royal à la région.

« Jean-François Macaire, l’anti bling-bling », ce titre de nos confrères de la Nouvelle-République en avril 2014, lors de l’élection de Jean-François Macaire à la présidence de la région Poitou-Charentes, résume la personnalité d’un homme simple, discret et lucide sur ses propres ambitions. Mais aujourd’hui, il faudrait plutôt écrire « Jean-François Macaire, l’anti-Rousset », tant cette crise révèle les profondes différences de parcours, de personnalité et de tempérament entre les deux hommes. Jean-François Macaire n’a jamais trahi, ni cherché à nuire pour conquérir le pouvoir. Homme de l’ombre, plus technicien que politicien, il parait aujourd’hui démuni pour gérer une mise en cause aussi violente de ses compétences et de sa probité. Continuer la lecture

22 Fév

« Dérives » du budget de Poitou-Charentes : après le temps des règlements de compte celui des bilans

Alain Rousset devant la presse, ce lundi 22 février

Alain Rousset devant la presse, ce lundi 22 février

La nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes vient de traverser sa première grande crise de croissance, deux mois tout juste après sa mise en place. Cette crise, d’abord financière, est finalement surtout politique et elle risque de marquer durablement le début du mandat d’Alain Rousset. Car, le président est resté seul à la manœuvre au cours de ces dernières 24 heures, et c’est donc lui qui va devoir assumer les conséquences de ce grand déballage comptable, qui provoque des tensions personnelles avec Jean-François Macaire et Ségolène Royal, qui nourrit l’antagonisme territorial entre l’Aquitaine et le Poitou-Charentes, les deux poids-lourds du nouveau territoire, et qui surtout offre à l’opposition des arguments pléthoriques sur son angle d’attaque favori, la mauvaise gestion des socialistes.

Alain Rousset avait beau dire, ce lundi soir, en conférence de presse que « nous ne sommes pas dans une série policière, mais dans un travail de rigueur budgétaire », il n’empêche, son coup d’éclat médiatique a provoqué un véritable psychodrame politique. Et même s’il reconnait « je suis peut être un peu excessif dans ma démarche, c’est ma façon de faire, ça secoue les élus de Poitou-Charentes, c’est humain », la question est posée de savoir, si Alain Rousset n’a pas surréagit, face à la découverte des déséquilibres financiers du Poitou-Charentes. S’agissant d’un partenaire aussi proche, son vice-président aux finances, ancien président de région et soutien inconditionnel pendant la campagne, la démarche la plus solidaire aurait pu consister en une conférence de presse commune, en ce jour de commission permanente, pour annoncer des difficultés passagères de comptabilité et un règlement rapide dans le cadre de l’harmonisation budgétaire. Tous les observateurs n’y auraient vu que du feu. Au lieu de cela, Jean-François Macaire se retrouve vice-président « sans délégation » et pour une durée indéterminée. Continuer la lecture

Alain Rousset règle les comptes de Jean-François Macaire

©PHOTOPQR/SUD OUEST/Lebreuvaud Thomas /MaxPPP

©PHOTOPQR/SUD OUEST/Lebreuvaud Thomas /MaxPPP

C’est un coup de tonnerre politique et financier dans le ciel bleu de la mise en place de la nouvelle grande région, révélé ce dimanche 21 février par nos confrères du Parisien. Le président Alain Rousset dénonce les « dérives » du budget de l’ancienne région Poitou-Charentes et évoque 132 millions d’euros d’impayés, « 62 millions en investissement et 70 millions en fonctionnement ». Il pointe ainsi du doigt la responsabilité de Jean-François Macaire, président sortant du Poitou-Charentes et s’interroge ouvertement sur sa capacité à exercer sa délégation de vice-président chargé des finances.

La région Poitou-Charentes, dirigée pendant 10 ans par Ségolène Royal, puis par Jean-François Macaire, depuis 2014, a visiblement vécu au dessus de ses moyens, « cela existe dans les collectivités qui ont parfois les yeux plus grands que le ventre », explique Alain Rousset. Le dernier budget 2015, de 755 millions d’euros, pourtant présenté comme un « budget de maitrise des dépenses », a dérapé, selon Alain Rousset qui détaille, ce lundi matin, dans la Nouvelle République, la situation découverte par ses services. Il s’agit de paiements reportés d’une année sur l’autre, « des factures en attente de règlement ». Le président de la région ALPC a, immédiatement, engagé le règlement de ces sommes et 46 millions d’euros ont déjà été payés et le reste le sera « dans deux ou trois semaines ». Alain Rousset évoque également 130 millions d’euros d’emprunts qui pourraient s’avérer toxiques, comme l’explique France 3 Aquitaine. Le président a donc décidé de relever de ses fonctions le directeur des finances de Poitou-Charentes, et il se demande si Jean-François Macaire « était totalement au courant ». Continuer la lecture