19 Nov

Lucien Clergue, à la mort, à la vie

Un film d’Elisabeth Aubert Schlumberger
diffusé samedi 22 novembre à 15h20 sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
Une coproduction France 3 Provence-Alpes / Pyramide Production

©Serge Mercier

En hommage au photographe arlésien disparu samedi 15 novembre, France 3 rediffuse le documentaire Lucien Clergue, à la mort, à la vie qu’ Elisabeth Aubert Schlumberger avait réalisé en 2009.

Le film

Tourné principalement à Arles et en Camargue, le documentaire suggère la genèse des photographies de Lucien Clergue, marqué par la guerre et le décès de sa mère lorsqu’il a dix- huit ans. Ses premières images enthousiasment Cocteau et Picasso et cette rencontre sera déterminante.
Académicien et co- fondateur des Rencontres Internationales de la Photographie, Lucien Clergue nous livre les éléments marquants de son enfance et quelques clés sur sa quête artistique. La réalisatrice s’exprime sur un projet qui lui tenait à coeur depuis de nombreuses années :

Il y a de nombreuses années, à travers les photographies de Lucien Clergue prises sur le tournage du film « Le Testament d’Orphée », j’ai compris toute la signification de l’onirisme exprimé par Jean Cocteau. Par la suite, je m’en suis inspirée pour un film et je suis souvent retournée à Arles. J’aimais être dans l’atelier de Lucien dont les murs sont recouverts de livres, d’essais, de recueils de poésie, tous ces écrits qui l’ont inspiré sa vie durant. J’ai progressivement découvert la richesse de ses images, notamment les plus secrètes, comme son langage des sables. J’avais envie de faire ce film depuis longtemps, et j’ai pu le réaliser lorsqu’il est entré à l’académie des Beaux-Arts.

 

Témoignages

Patrick de Carolis, ex PDG de France 3,  arlésien et académicien comme Lucien Clergue réagissait à la disparition de l’artiste : On perd un des maîtres français de la photographie.

On lui doit les Rencontres (Rencontres internationales de la Photographie d’Arles), on lui doit l’Ecole de la photographie, on lui doit aussi d’avoir fait entrer la photographie à l’Académie des Beaux-arts. L’eau, la femme, les taureaux ont été ses sources d’inspiration et de poésie… du sable des plages d’Arles à celui des plazas taurines.Son espace de travail a démarré sur les bords du Rhône et en Camargue. Il était pour moi un ami très cher, attentif, affectueux et précautionneux. Avec Christian Lacroix, nous avions édité un livre commun, cela nous avait rapprochés. Lucien aurait aimé qu’un troisième enfant d’Arles entre à l’Académie. La signature de Clergue était connue dans le monde entier, sa voix aussi : chargée et forte. Il aimait l’image, il aimait le verbe et le mot… en cela il était très Arlésien.

 

François Hébel, directeur des RIP* pendant de nombreuses années, témoigne de l’affection qu’il a toujours eu pour l’artiste : Lucien Clergue a été le premier à croire en Europe que les photographes pouvaient vivre de la vente des tirages. Avant lui, des galeries essayaient mais fermaient aussitôt. Peu ont pris conscience de tout cela. On l’a trop regardé seulement comme un personnage truculent. Il était au-delà et les conséquences de son travail sont mondiales. Il a porté sa vision à bout de bras avec
Jean-Maurice Rouquette (cofondateur des Rencontres, Ndlr). Il n’était pas un emmerdeur. Ils ont été des visionnaires pour l’art du XXIe siècle. Lucien était photographe, il était aussi bâteleur de talent. Se propulser là où il a été, c’était très gonflé !

Ces témoignages sont rapportés par Julie Zaoui dans La Provence

Lucien Clergue fondateur des RIP* à Arles

Rencontre avec l’artiste pour l’expo « Picasso intime »

Une galerie

Retrouvez quelques-uns des plus beaux clichés de Lucien Clergue sur ce site 

* Rencontres Internationales de la photo

Lucien Clergue est entré sous la Coupole en octobre 2007.
Il est également à l’origine de la création de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 1982

19 Août

Picasso céramiste et la Méditerranée

Vous avez jusqu’au 13 octobre prochain, pour vous laisser envoûter par la force de cet exceptionnel ensemble de céramiques réalisées par le maestro dans l’atelier de Georges et Suzanne Ramié à Vallauris.

C’est dans l’écrin précieux de la Chapelle des Pénitents noirs sur les hauteurs d’ Aubagne que l’on peut voir cette exposition faite de pièces souvent inédites et, pour la plupart, concédés par des collections particulières. A l’heure du 40ème anniversaire de la disparition de Picasso, ces témoignages intimes de son activité  juste après la seconde guerre mondiale, en font un hommage très émouvant.

150 oeuvres à découvrir

Picasso, artiste prolixe par excellence, toujours en quête de nouvelles voies, aura transformé la vision du travail de la terre, grâce à sa contribution merveilleuse et,à proprement parler, géniale. Il aborde le travail de la terre comme le prolongement de son travail sur la sculpture, la peinture ou la gravure et ouvre ainsi une voie décomplexée pour nombre d’artistes qui s’en inspireront.

Pièces uniques, originales et pièces d’édition rares, provenant de collections particulières, des musées du Louvre, d’Antibes, de Saint-Étienne, de Roubaix, de Barcelone, de Caldès deMontbui et du FNAC.
A voir du 27 avril au 13 octobre 2013

Une territoire aux doigts d’argile

Situés sous le massif du Garlaban, proches de la Sainte-Victoire, berceau de Marcel Pagnol, le Pays d’Aubagne et de l’Étoile ont une longue histoire liée à l’argile avec un tissu économique de céramistes et de santonniers qui voient leur apogée aux XIXe et XXe siècles.
Ce territoire de tradition « potière » demeure, aujourd’hui, une référence pour la production de céramiques et de santons. Avec ses 53 entreprises et 250 artisans et ouvriers, notre filière argile, au-delà de la tradition, constitue une activité à part entière où se croisent l’artiste, l’artisan et l’apprenti.

Le Midi, carrefour d’inspirations multiples

« Picasso, céramiste et la Méditerranée » est associé au Grand Atelier du Midi une exposition en 2 volets « De Van Gogh à Bonnard »au Musée des Beaux-Arts à Marseille et « De Cézanne à Matisse » au musée Granet à Aix-en-Provence.S’y ajoute une autre exposition associée : « Raoul Dufy, de Martigues à l’Estaque », au Musée Ziem à Martigues.
Voir l’article d’Olivier Chartier-Delègue et Guy Battini
Plus d’infos sur l’exposition

10 Juin

Le Grand Atelier du midi

Dans le cadre de Marseille Provence 2013, Le Grand Atelier du midi est un des projets phares de la région dont on attend qu’elle dope la saison estivale.
Conçue comme un diptyque, cette exposition se déroule au Palais Longchamp à Marseille et au musée Granet à Aix-en-Provence et réunit près de 200 oeuvres d’artistes qui, de 1880 à 1960, sont venus chercher l’inspiration dans la lumière du Sud. On traverse ainsi les différents mouvements picturaux qui jalonnent cette période, passant de l’impressionnisme au cubisme sans oublier les Fauvistes et toutes les expérimentations surréalistes et abstraites.

affiche

À partir de deux figures tutélaires de la modernité, Vincent Van Gogh et Paul Cézanne, les œuvres présentées cherchent à expliciter comment le Midi, au sens large, du nord de l’Espagne au nord de l’Italie, avec quelques incursions en Afrique du Nord, a été un fabuleux laboratoire pour l’élaboration de la modernité en peinture.
Vincent Van Gogh, en disant que le Midi donnerait naissance à un art nouveau, avait pressenti l’engouement que provoqueraient ses paysages et sa lumière sur toute une génération d’artistes. Aujourd’hui, ce courant de peinture, dans son étonnante diversité, fait partie des plus couru dans les musées du monde entier. On peut donc saluer ce patient travail de collecte d’oeuvres empruntées dans tous les musées du monde mené par Bruno Ely pour le musée Granet et Marie-Paule Vial pour le palais Longchamp

« De Van Gogh à Bonnard » au Palais Longchamp

La couleur est à l’honneur, matière première de l’artiste et laisse apparaître une faune et une flore au parfums méditerranéens.
Monet, Renoir, Dali, Braque, Signac, Soutine, Vallotton, Camoin, Derain, Manguin, Gauguin, Man Ray, Modigliani… Ils seront tous au rendez-vous, mais les têtes d’affiche de l’évènement seront incontestablement Vincent Van Gogh et Paul Cézanne.

Le Midi : inspiration de la peinture contemporaine

Paul Cézanne prendra possession du musée Granet d’Aix-en-Provence aux côtés des Dadaïstes et des Surréalistes. Même si les formes et la géométrie seront les maîtres mots de l’exposition, Cézanne semble s’être réconcilié avec la couleur, tant appréciée par Van Gogh. « De Cézanne à Matisse » retracera le réel tournant que fut celui de l’art moderne.

Renseignements pratiques

Exposition 13 Juin au 13 Octobre 2013, tous les jours de 9h à 19h et le Jeudi de 12h à 23h.
Visites guidées, visites individuelles avec audio-guide, livrets jeux pour les enfants, application pour Smartphones…
Tout sera à votre disposition pour que votre démarche artistique soit réussie.

Les expositions associées

Du 27 Avril au 13 Octobre à la Chapelle des Pénitents Noirs à Aubagne, Picasso illustrera sur divers supports les civilisations méditerranéennes. Peintures, gravures, céramiques seront la chair de l’exposition « Picasso céramiste et la Méditerranée ».

Article composé avec la complicité de Manon Estival