09 Oct

Au coeur d’un Ferry, plongée dans les coulisses d’un grand navire

Diffusion sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur, samedi 12 octobre à 16:15
En replay sur notre site web

Monter sur un ferry pour la Corse ou la Sardaigne, c’est, pour beaucoup déjà, mettre un pied en vacances, chevaucher la grande bleue, côtoyer le large et ses dauphins, c’est vivre le temps d’une traversée, une mini-croisière, avec soleil, bars, jeux, salons et mer à perte de vue… bref, c’est en soi, le début d’une aventure. Peu de passagers, pourtant, parmi les 2000 embarqués à chaque traversée, imaginent le fonctionnement de ce mastodonte d’acier, de cette petite ville qui fait un aller retour chaque jour en saison.

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Jérôme Espla, réalisateur habitué de la grande Bleue, a fait la traversée pour nous révéler, témoignages à l’appui, l’envers du décor.
Interview.

PZ : Filmer le cœur d’un ferry. Quel est le point de départ du projet, hormis l’intérêt de dévoiler les coulisses d’un tel navire, comme le veut le concept de l’émission ? Quelque chose de particulier vous lie à cet univers ?

JE : Avant de passer à la réalisation il y a quelques années, j’étais spécialisé dans l’image sous-marine. J’ai donc une forte attache au monde de la mer. J’ai côtoyé beaucoup de « personnages » en rapport avec ce monde-là : scientifiques, aventuriers, marins et je suis monté sur beaucoup de bateaux, petits et grands, voire très grands…
Aujourd’hui, la majorité de mes documentaires a toujours un pied dans l’eau au minimum (ou pas trop loin…).
Tournant très régulièrement en Corse, je suis un habitué des ferries et la genèse de ce projet est, finalement, née de cette familiarité avec les traversées.

PZ : Quelles sont les difficultés que l’on rencontre à se lancer dans un tel tournage ? C’est  une ville flottante donc autant de lieux à « couvrir », autant d’autorisations à obtenir ?

JE : Nous avons dû demander beaucoup d’autorisations. Aussi bien à terre qu’en mer. Une fois le projet expliqué aux différents responsables, elles ont été rapides à obtenir.
La compagnie a joué le jeu au maximum. Tout était accessible à l’équipe. Aucune porte ne nous a résisté. La difficulté résidait plutôt dans le fait de trouver le bon ferry, les bons horaires et d’avoir un peu de chance avec la météo.
Une fois sur le navire, il fallait bien se coordonner pour tourner aux moments opportuns et suivre les différentes manoeuvres. Le fait de connaître ce milieu est une aide précieuse pour ne pas se laisser distancer rapidement. Cela va très vite sur ce genre de navire car les manoeuvres s’enchaînent, durent peu de temps et ne sont pas répétitives d’une traversée à l’autre. Donc pas mal de petites choses à ne pas manquer!!!
Ensuite, côté technique, cela n’a pas été simple : peu de lumière, beaucoup de vibrations, une chaleur impressionnante dans les soutes et du bruit, beaucoup de bruit.
L’image, comme le son, cela se mérite. Alors, un grand chapeau à l’équipe technique qui a fait des miracles !

PZ : Vous attendiez-vous à l’univers que vous dévoilez aux téléspectateurs ? Si l’on est l’ utilisateur habituel  d’une ligne de ferry, peut-on être surpris par ce que vous allez nous faire entrevoir ?

JE : Je connais bien cet univers et le respecte beaucoup. Ce milieu de marins est très particulier : les lieux, les personnages, la vie. 
Je me suis plus attaché à des lieux caractéristiques du navire et interdits au grand public: la passerelle, les moteurs, les cuisines, ce qui est « invisible » normalement, mais aussi le nettoyage du navire, son approvisionnement, l’organisation et la répartition des véhicules dans les garages et sur les quais.
Rien n’est laissé au hasard, c’est une mécanique bien huilée.

Propos recueillis par Pernette Zumthor-Masson

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Une co production 13 Productions/France 3

Diffusion sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur, samedi 12 octobre à 16:15
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