11 Fév

Avec Gallotta : un Daphnis é Chloé nouvelle vague

Le spectacle qui se joue du 13 au 16 février prochains au Pavillon Noir d’Aix-en-Provence est la reprise d’un trio créé par le chorégraphe en 1982.
A cette époque, quelques mois après avoir créé son ballet Ulysse, Jean-Claude Gallotta présente ce pas de trois qui fait l’unanimité dans la presse. Ce qui émeut dans sa chorégraphie est sa capacité à mêler cérébralité, animalité, humour et joie des sens.

Reprenant l’argument du roman grec attribué à Longus (Chloé, épouse du jeune berger Daphnis, enlevée par des pirates, est ramenée à lui par un miracle du Dieu Pan), Jean-Claude Gallotta a composé une pièce rare, libre dans la circulation des rôles et des désirs.

Intense, ce trio plutôt classique, surtout dans les portés, passe par bien des états, de l’insouciance à une profonde tristesse, de la violence aux touchés les plus doux. Une danse tissée par trois inséparables, de jeunes danseurs qui s’emparent du répertoire de l’aîné. Tout le cinéma nouvelle vague et ses irrésistibles acteurs, tout le bonheur de la danse libre des années 80 sont consignés dans ce Daphnis é Chloé sensuel, sexuel et confiant dans l’avenir. Une chorégraphie aimante pour trois amants.

Les interprètes d’aujourd’hui ont certaines caractéristiques des danseurs de l’époque, essentiellement parce que c’est une danse fatigante, puissante et qu’il faut
être capable de la faire vivre. Il y a Francesca Ziviani, que j’ai croisée au CNSM de Lyon, qui avait dansé un extrait de Trois générations, qui est une très belle danseuse, avec un côté sauvage; il y a Nicolas Diguet qui faisait partie de la distribution de l’Homme à tête de chou; j’ai très vite pensé qu’il était fait pour cette pièce, il est vif et impétueux; et il y a Sébastien Ledig, du CNSM de Paris, qui avait dansé mon duo Sunset Fratell, il a ce qu’il faut, la prestance, la taille, la vivacité nécessaire pour ma
danse.
Jean-Claude Gallotta

Voir des extraits de spectacles de Jean-Claude Gallotta

Mini Biographie du chorégraphe
Après un séjour à New York où il découvre le travail de Merce Cunningham, Jean-Claude Gallotta fonde en 1979 à Grenoble le Groupe Émile Dubois qui devient Centre Chorégraphique National en 1984. Il est l’auteur d’une soixantaine de chorégraphies dont des mémorables comme Mammame ou Ulysse. Il a également chorégraphié pour les Ballets de l’Opéra de Paris et de Lyon et créé une compagnie de danse à Shizuoka (Japon), de 1997 à 1999.

06 Déc

Peau d’Ane revisité par la compagnie ECO

Au Pavillon noir d’Aix-en-Provence commence ce soir mercredi 5 décembre –  et pour 5 représentations – une adaptation chorégraphique du conte Peau d’Ane, immortalisé au cinéma par  Jacques Demy et Catherine Deneuve.

Peau d’âne fait donc peau neuve avec Emilio Calcagno, ancien danseur du ballet Preljocaj et fondateur de la compagnie ECO.

Avec cette pièce pour douze danseurs et circassiens, Emilio Calcagno tire ce conte du XVIIème jusqu’à nos jours, « glacial et glamour » selon ses termes. « J’aime, explique le chorégraphe, de Perrault, l’âne, le gâteau et la symbolique des robes ; et des Grimm, les chasseurs, le creux de l’arbre, la forêt. Étrange conte, que celui de Peau d’âne. Il me fascine, m’intrigue, me hante depuis toujours par sa beauté, sa manipulation, sa transformation.
Mais qui est aujourd’hui Peau d’âne ? et que se passe-t-il sous la peau, dans la peau ?
En décalant les lieux et leurs symboliques, notamment par un travail vidéo, Emilio Calcagno multiplie les angles de lecture de ce conte qui nous hante et nous questionne sur notre mue, ce passage auquel personne n’échappe, de l’enfance à l’âge adulte.

Extraits


Pour plus d’informations, le Pavillon Noir

Création 2012 Pièce pour 12 danseurs et 5 figurants Chorégraphie et mise en scène Emilio Calcagno Dramaturgie Emilio Calcagno, David Wahl Création musicale originale Nathaniel Mechaly Musique enregistrée avec la participation de l’Orchestre de Picardie Scénographie Philippe Meynard Costumes Aline Ochoa Réalisation cinématographique Emilio Calcagno et Buffalo Corp / Thibault Mombellet & Morgan S. Dalibert Lumières Abigaël Fowler Création multimédia Claire Roygnan Danseurs Marie Barbottin, Jérémy Deglise, Marion Frappat, Gaëtan Jamard, Leonardo Maietto, Benjamin Marchand, Adrien Mornet, Johanna Levy, Louise Luck, Stefania Rossetti, Bruno Selingue, Coline Siberchicot Avec l’aimable participation de Stéphane Bern, narrateur Production Eco/Emilio Calcagno Coproduction Théâtre National de Chaillot, Opéra-Théâtre de Saint Etienne (réalisation des costumes et des décors), Faïencerie-Théâtre de Creil, Théâtre Olympia – Scène conventionnée d’Arcachon Partenaires Orchestre de Picardie, Château Saint Just, Baccarat, SNCF, Lancel, Make Up For Ever Partenaire média Têtu

21 Nov

Bernard Plossu, photographe nomade

L’artiste aujourd’hui installé à La Ciotat, a arpenté le monde dans le but de révéler, avec justesse et force, des images qui l’ont entourées.est à l’honneur jusqu’au 16 décembre 2012

Deux lieux d’expositions, et non des moindres, le musée Granet à Aix-en-Provence et le Centre de la Vieille Charité à Marseille, rendent hommage à Bernard Plossu, aujourd’hui installé à La Ciotat, en révélant des travaux très différents.

Le musée Granet à Aix-en-Provence présente l’ensemble des photographies de la Sainte-Victoire intitulé La Montagne blanche.
Ces 107 photographies inédites témoignent de l’inspiration de la lumière blanche qui a accompagné l’artiste durant ses nombreuses marches au sommet et aux alentours de la montagne.

Le centre de la Vieille Charité à Marseille a choisi de faire découvrir le Marseille de Bernard Plossu.
Avec ces photographies, Bernard Plossu offre un regard différent de Marseille. En utilisant le noir et blanc comme un filtre, il donne à voir une vision décalée de la ville, dépasse les stéréotypes et montre la beauté de la ville, ses mouvements et les silhouettes qui y passent.

A ne pas manquer, une conférence de Bernard Plossu sera organisée jeudi 13 décembre à 18 heures dans la salle du Miroir au Centre de la Vieille Charité.

Faites connaissance avec Bernard Plossu au travers d’un entretien qu’il eut avec  Laure Adler en septembre dernier dans le cadre de l’émission Hors Champs sur France Culture et de l’exposition Monet intime

08 Oct

Colin Dunne au Pavillon Noir

Après un passage à la Biennale de la danse, Colin Dunne pose ses valises au Pavillon Noir.

Vous pouvez gagner des places en jouant ici

Dans le solo Out of Time qui l’a fait connaître en France, Colin Dunne retrace son propre voyage dans la danse irlandaise. Il ne modernise pas les danses traditionnelles mais les présente dans une perspective contemporaine. Relié au passé par la projection de films où on le voit danser lui-même à l’âge de dix ans et où l’on découvre la dextérité et la sincérité des danseurs des années 30, Colin Dunne ouvre la voie d’une danse décomplexée qui n’a pas rejeté la tradition mais qui n’en fait pas non plus son fonds de commerce.

Extrait

Figure incontournable du spectacle riverdance, il confronte depuis quelques années la danse traditionnelle à la pratique contemporaine. Son travail à la rencontre d’autres arts aboutit en 2008 à Out of Time, phénoménal solo où danse, texte, musique et vidéo ne font plus qu’un.

Le site officiel de l’artiste