C’est une idée qui ne manque pas d’air qu’ont eue Romain Lacombe et David Lissmyr, en créant il y a un peu plus d’un an Plume Labs, une start up développée chez Agoranov, l’incubateur parisien supporté par le ministère de la recherche, ParisTech ou encore la Mairie de Paris.
Plume Labs permet d’observer heure par heure la qualité de l’air dans la ville de votre choix et vous aide dans l’exercice de vos activités en fonction de la pollution constatée. Trop de pollution ? Pourquoi ne pas remettre votre jogging à plus tard ? La qualité de l’air est bonne ? Sortez bébé ! Résultat : un site didactique et une application disponible depuis mai dernier (Plume Air Report, dispo sur iOs et Android) qui, « grâce aux sciences des données, à l’open et au big Data, permettent de mieux appréhender son activité en fonction de la qualité de l’air », résume ainsi Romain Lacombe, CEO de Plume Labs.
Capture du site Plume Labs
Tout est parti d’un simple questionnement, nous raconte l’entrepreneur. Qu’est-ce qu’on respire quand on est à Paris ? Est-ce que c’est grave ? Quid quand on fait une activité ? Quels sont les degrés de pollution ?…
« On s’est rendu compte qu’avec cette pollution très variable, on avait besoin d’une sorte de météo urbaine capable de montrer comment la pollution évolue, un peu à l’instar des météo des plages », explique Romain Lacombe. Ainsi, Plume Labs s’intéresse à Paris et son agglomération, bien sûr, mais aussi à 10 autres villes françaises et à 60 villes au total dans le monde.
L’application donne des conseils, des recommandations, vous envoie des alertes en plus des bulletins du matin ou du soir. Bref, d’avoir une longueur d’avance sur la pollution et d’anticiper.
A chaque pays ses sources, puisque chacun va avoir ses organismes, ses associations agréées… En Île-de-France, il s’agit d’Airparif. L’utilisation de leurs données en temps réel, ajoutée aux prévisions météo et à un algorithme qui analyse l’historique des phénomènes météorologiques permet d’offrir une approche inédite de l’étude de la pollution qui, représentée sous forme d’un graphe, devient simplissime. Ou comment démocratiser une information complexe et l’aborder de façon ludique…
« On rend visible un phénomène invisible », conclut Romain Lacombe. Et on est assez d’accord avec lui. Pas étonnant du coup que Plume Air Report ait été téléchargé plus de 10.000 fois des les premiers jours de sa mise en ligne.
>> Les autres applications sur la météo et la qualité de l’air que l’on vous conseille d’avoir sur votre smartphone ou votre tablette : La Chaîne Météo, Airparif, Europe Air, Respire, Weather Pro…