The Four Roses
de Jano et Baru
King Automatic, rockeur et homme orchestre, découvre que sa grand-mère Rose n’est pas morte dans les années 60. Elle a suivi son amour américain et s’est envolée pour la Louisiane. Avec son frangin Gilou, King décide de partir à sa recherche et les voilà débarquant aux Etats-Unis…
Sur un ressort convenu –la découverte d’un secret de famille et sa résolution- Baru nous embarque dans une aventure d’une grand fraicheur. Il met en scène des personnages attachants qui se retrouvent plongés dans une quête familiale. De longues ellipses qui peuvent être déroutantes jalonnent l’histoire. Mais cela tranche avec la linéarité des bandes dessinées qu’on lit le plus souvent. Et en fait toute la saveur.
Après dix ans d’absence, le retour de Jano aux pinceaux est une excellente surprise. Son style est toujours aussi riche et il nous offre des planches magnifiques. Sa palette de couleur est variée et retranscrit parfaitement l’ambiance des bayous et des salles de concert où la musique semble sortir littéralement du dessin. Les personnages sont croqués avec brio.
Un seul reproche pourtant, les 90 pages passent très vite, trop vite. On a déjà fini la lecture sans même s’être rendu compte qu’on était arrivé au bout. Heureusement, un petit bonus vient accompagner les dernières pages : un morceau de King Automatic, Havin’ a whole lot of fun. Et nous voilà plongés dans la fosse devant la scène, prêts à danser au rythme du rock endiablé des Four Roses !
M.K.