05 Oct

De l’usage du glyphosate en zone comté : témoignages d’agriculteurs

Champ passé au glyphosate et champ labouré

L’avenir du glyphosate pourrait se jouer en ce moment à Bruxelles. Cet herbicide, le plus répandu dans le monde, sera-t-il à terme interdit ? Le renouvellement de la licence en Europe du glyphosate, accusé de provoquer le cancer, fait l’objet d’une féroce bataille à Bruxelles avant que l’autorisation actuelle ne s’achève fin décembre. En Franche-Comté,et en particulier dans la filière comté, ce débat est suivi de près. Actuellement, la filière est en pleine négociation pour la rédaction d’un nouveau cahier des charges. Le président du CIGC, Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté, Claude Vermot-Desroches, estime que son utilisation devrait être bannie dans le nouveau cahier des charges.

Une question d’image de marque. De son côté, la chambre d’agriculture de Bourgogne Franche-Comté a publié une brochure pour inviter les agriculteurs à « réduire l’utilisation de cette substance active ou à s’en passer ». En Bourgogne Franche-Comté en 2014, 18% des surfaces des parcelles d’orge, colza ou blé étaient traitées au glyphosate. Des cultures peu présentes dans la zone comté.

Mais on retrouve tout de même cette molécule dans plus de la moitié des cours d’eau de Franche-Comté. Les pesticides sont la première cause de dégradation de l’eau. Un constat clairement affiché par l’Agence de l’eau.Le plan Ecophyto II vise à réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 10 ans d’où l’appel à projets lancé par l’Agence de l’eau pour trouver une alternative au glyphosate.

Aujourd’hui, mes confrères Adrien Gavazzi, Florence Petit et Emmanuel Dubuis ont réalisé un tournage dans les environs de Déservillers pour recueillir les réactions d’agriculteurs à propos de l’usage de cette herbicide.

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius(a)francetv.fr