14 Fév

Un documentaire sur Gustave Courbet sur France 5

Tournage au musée Courbet aÇ Ornans

Ce documentaire « Tous avec Courbet » est diffusé le dimanche 16 février à 9H10. Ce documentaire de 52′ que je n’ai pas pu encore voir, a été imaginé et réalisé par Daniel Schick. Ce film part à la rencontre de quelques passionnés de Courbet. ils ont participé à la souscription qui a permis au conseil général du Doubs d’acheter « Le chêne de Flagey », ce tableau emblématique de Gustave Courbet, appartenant à un milliardaire japonais. « Le chêne de Flagey, d’après le réalisateur est le  symbole de l’attachement viscéral de l’artiste  à sa terre natale de Franche-Comté. Le film montre que ce tableau est aussi un autoportrait caché de Courbet.  Le documentaire révèle que Le chêne de Flagey est un coup de poing donné à Napoléon III, considéré par Courbet comme anti démocrate. Le réalisateur insiste sur l’engagement politique du peintre, qui l’a conduit à l’exil. »
« Tous avec Courbet raconte surtout avec tendresse et humour, poursuit le réalisateur la vie de ces souscripteurs amoureux de Courbet qui considèrent le peintre comme un membre rêvé de leur famille. Chauffeur de camion, employé municipal, spéléologue, directrice du musée Courbet, ils sont les personnages du film. Un couple de collectionneurs dévoile un secret lié à leur passion. Un inconnu joue Courbet mais qui est-t-il ? Grâce à une mise en scène originale, le film donne à voir  au plus grand nombre la vie et certaines des oeuvres magistrales de l’audacieux, intègre et téméraire Gustave Courbet né en 1819 et mort en 1877. »

 

 

11 Fév

« Objectif Loue » : une promenade photographique dans la haute-vallée de la Loue

oblectifloue

C’est une réussite ! L’ouvrage a été fait avec le coeur et cela se voit. Il y a quatre ans, le photographe Jean-François Lami et l’imprimeur d’Ornans Antoine Simon veulent donner corps à une de leurs envies : partager leur amour pour la haute vallée de la Loue en créant un livre. Un beau livre, bien soigné, fait d’abord pour se faire plaisir ! Une première pour Antoine Simon qui imprime d’ordinaire les livres des autres. Cette fois-ci, il fait office aussi d’éditeur et de distributeur ! Les amoureux de la vallée ont pris leur temps de peaufiner leur projet. 
Les deux compères connaissent la haute vallée comme leur poche ! Antoine Simon la parcourt en Vtt et Jean-François Lami a l’habitude de photographier Ornans et ses environs. 
Leur fil conducteur est la Loue de sa source à Cléron. Pourquoi ne pas aller jusqu’à la confluence à Parcey ? « Parce qu’on ne s’est même pas posé la question ! répond Antoine Simon. C’était une évidence de s’arrêter à Cléron. Il y a une cohérence dans les paysages, c’est aussi un bassin de vie. »

Pour feuilleter quelques pages de ce livre, cliquez ici

Cet ouvrage était attendu par l‘office du tourisme d’Ornans Loue Lison. Cela fait longtemps qu’un tel projet n’avait pas vu le jour et il devrait séduire les touristes… La séduction de la vallée existe bel et bien malgré les souffrances de la Loue. Quand Jean-François Lami a découvert la vallée grâce à son épouse originaire d’Ornans, il l’a trouvée d’emblée magnifique. « Cétait un choc ! ce vert, ces falaises, ces sentiers hors le monde… » Un univers fantastique à photographier. Antoine Simon, lui vit sur place. Quand il reçoit ses clients et ses fournisseurs, il leur offre avec plaisir des publications sur la vallée. Ce livre sera donc un cadeau à la hauteur de sa fierté pour sa vallée. L’imprimeur espère ainsi qu’ils reviendront en vacances dans le Doubs ! Cette fierté des habitants de la vallée, la Bisontine Dominique Bonnet l’avait déjà remarquée. Journaliste, elle sillonne notre région depuis une vingtaine d’années. Dominique Bonnet a signé les textes d' »Objectif Loue ». A chaque étape, quelques lignes pour souligner la richesse patrimoniale de la vallée. L’eau, la pierre et les hommes… Une trilogie bien mise en valeur par ce livre.

Isabelle.brunnarius
isabelle.brunnarius@francetv.fr

Vous trouverez ce livre chez les libraires d’Ornans et de Besançon. Au musée d’Ornans et sur la Fnac.

 

 

 

16 Déc

« L’Origine du monde » de Gustave Courbet à Ornans

C’est sans doute l’événement culturel de l’été prochain : « L’Origine du monde » va être au centre de l’exposition du Musée Courbet d’ Ornans du 7 juin au 1er septembre 2014. Le musée construit son exposition estivale autour du célèbre tableau de l’enfant du pays Gustave Courbet. « Cet obscur objet de désirs, autour de L’Origine du monde «  prend comme thème la représentation du sexe féminin des origines à nos jours ». Le tableau a déjà été exposé à Ornans en 1991.

Fin janvier, le président du conseil général du Doubs, Claude Jeannerot signera une convention de partenariat avec le musée d’Orsay qui « fera du Musée d’Ornans une filiale d’Orsay avec tous les avantages qui y sont attachés ».

 

"L'Origine du Monde "de Gustave Courbet est habituellement exposé au musée d'Orsay à Paris.

« L’Origine du Monde « de Gustave Courbet est habituellement exposé au musée d’Orsay à Paris.

L’idée de cette exposition a été formulée en septembre 2011 lors du colloque « Les transferts de Courbet » à Besançon. A cette exposition, le président du conseil général du Doubs, Claude Jeannerot, prenait la parole et précisait :

« J’ai eu la curiosité , avec Frédérique Thomas-Maurin, la conservatrice du musée, de regarder attentivement les livres d’or-nous en sommes au troisième ! Que disent ces visiteurs? (…) Il y a un troisième type de remarques (…) Il s’agit d’une déception, une déception générale, et non anecdotique : c’est celle de ne pas avoir vu L’Origine du monde ni même entrevu son évocation. Et du coup, cette absence de L’Origine du monde devient, pour les visiteurs, assourdissante. Ils en tirent la conclusion que si nous n’avions pas voulu l’évoquer c’est que nous-même nous voulions le leur cacher ! Il faut, il me semble, que nous réfléchissions à la demande formulée par le public ».

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20 Sep

Gustave Courbet va-t-il quitter la vallée de la Loue pour entrer au Panthéon ?

La tombe de Courbet à Ornans

Les cendres du peintre de la vallée de la Loue pourraient, peut-être, être transférées au Panthéon. C’est en tout cas le rêve d’un grand admirateur du peintre, Yves Sarfati. Ce médecin parisien a même créé le «comité de soutien de l’entrée de Courbet au Panthéon». Auteur et initiateur de l’ouvrage collectif «Transferts de Courbet»* , il y pense depuis plusieurs années et là l’occasion se présente enfin !

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11 Juin

La réunion d’Ornans : entre espoir et déception

La réunion organisée par Canton Vivant à Ornans

C’était une première. l’idée d’organiser une telle rencontre. Le 7 juin dernier à Ornans, l’association Canton Vivant avait convié le « grand public » à venir s’informer et débattre sur l’état de la Loue. Des affiches avaient été collées un peu partout dans la vallée. Résultat, une centaine de personnes s’est déplacée vendredi soir. Avant le débat, un extrait du film Doubs Loue de Jean-Philippe Macchioni et quatre interventions ont été suivies avec intérêt :
Jacques BREUIL, vice-président du Conseil Général, en charge du développement durable
Alexandre CHEVAL, garde fédéral de pêche
Alain CUINET, directeur bureau d’études spécialisé en hydrobiologie
Pascal REILE, Cabinet Reiléhydrogéologue spécialiste du Karst et hydraulicien
ont chacun leur tour présenté leur point de vue ou leur connaissance du dossier.

La salle des Isles basses était comble mais est ce vraiment un bon indicateur de l’intérêt des habitants et des élus à sauver la rivière de leur vallée ? J’en doute. Continuer la lecture

07 Juin

La santé de la Loue, c’est l’affaire de tous !

L'affiche de la conférence organisée par Canton Vivant

Ce soir , la Loue est au centre d’une soirée débat organisée ce soir par l’association Canton Vivant à 20 heures, salle des Isles Basses à Ornans.
Cette initiative pourrait bien avoir une valeur de test. Est -il possible d’élargir le cercle des défenseurs de la Loue ? Il y a bien eu les Assises de la Loue, organisées en octobre dernier par le conseil général du Doubs et la préfecture du Doubs mais le « grand public » n’était pas convié.

Cette fois-ci, l’association Canton vivant souhaite engager le débat avec tout ceux qui vivent sur ce vaste territoire qu’est le bassin versant de la Loue.

L’association , présidée par Eliane Menegain, prévoit ce soir de revenir sur  « les différentes causes de ce problème local et les solutions déjà proposées, en présence de plusieurs intervenants, avec des approches environnementales, économiques. »

Avant d’entamer le débat avec les spécialistes, le début du film « Doubs, Loue, histoires croisées » réalisé par Jean-Philippe Macchioni et  co-produits par France télévisions et Vie des Hauts sera projeté ( c’est dommage de ne pas le voir en entier à une demie heure près…).

Voici les intervenants invités à participer à ce débat. Ils répondront aux questions de l’assistance :

Jacques BREUIL, vice-président du Conseil Général, en charge du développement durable
Alexandre CHEVAL, garde fédéral de pêche
Alain CUINET, directeur bureau d’études spécialisé en hydrobiologie
Pascal REILE, Cabinet Reiléhydrogéologue spécialiste du Karst et hydraulicien

13 Mai

Michel Renaud filme sans concession la Loue

Le miroir d'Ornans filmé par Michel Renaud.

« La Loue racontée par vous et par nous » c’est bien l’objectif de ce blog. Michel Renaud m’a pris au pied de la lettre et m’a envoyé une video tourné en 2011 sur la Loue entre Montgesoye et Ornans.

Natif d’Ornans, Michel Renaud pêche depuis l’adolescence et connaît la Loue comme sa poche. Depuis la pollution de 2010, il ne sort plus ces cannes et c’est avec une caméra qu’il arpente les rives de la Loue. Une Loue malade.

Soyez indulgent sur les qualités techniques de ce petit film, c’est le témoignage qui est pertinent. Michel Renaud précise tout de suite qu’il n’est pas scientifique. Son savoir est tout autre. Il nous raconte la Loue de son enfance, celle de la pêche aux chabots, immortalisée par Courbet. Le manque d’entretien de la Loue est, selon lui, à l’origine de bien des problèmes. Et c’est avec bon sens qu’il conclut « La Loue ne pourra pas se remettre toute seule ».

11 Avr

Grandeur et petites misères de la vigne dans la vallée de la Loue

Au Moyen-Âge, il valait déjà mieux boire le vin de la vallée de la Loue que l’eau de la rivière… La  Loue charriait tous les détritus des hommes d’où la préférence pour le vin plutôt que pour cette eau de la Loue, véritable égout ! L’anecdote est racontée par l’historien Robert Chapuis. Cet enfant de Vuillafans connaît comme sa poche le passé de la vigne dans la vallée de la Loue; il a même donné une conférence à Ornans sur le sujet en octobre dernier. Continuer la lecture

19 Fév

La vallée de la Loue comme vous l’avez rarement vue…

La vallée de la Loue vue du belvédère de Hautepierre photographiée par Stéphane Gavoye

Observez bien cette photo de Stéphane Gavoye, elle nous révèle la vallée de la Loue comme nous la voyons rarement. Le photographe était comme «seul au monde» à cet instant. Juché sur la roche de Hautepierre. Au loin , le village de Hautepierre comme enflammé…

Personnellement, j’imagine Esclarmonde, l’héroïne du dernier roman de Carole Martinez, assise là au petit matin juste avant d’annoncer sa volonté de se faire emmurer à vie… Le photographe capte le mystère de la vallée aux «heures bleues». C’est le moment de la journée où le soleil n’est pas encore levé et le ciel couleur bleu radieux.

Stéphane Gavoye est arrivé en Franche-Comté il y a neuf ans. Passionné de photographie, la vallée de la Loue est vite devenue un de ses terrains de jeux. Proche de chez lui, Stéphane a commencé par randonner. Comme tout néophyte, le photographe s’est rendu à la source. Logique ! Mais cela n’a pas été le coup de foudre; «j’ai mis du temps à l’apprécier. Aujourd’hui, je vais plutôt sur les belvédères» . Sur son site , créé il y a deux ans, Stéphane raconte sa marche en pleine nuit à la frontale et dans la neige pour arriver au sommet à la bonne heure.

Autre terrain de chasse d’émotions, les cascades de la Loue et de ses affluents. Stéphane commence d’ailleurs un travail sur ces flots d’eaux métamorphosés en rubans diaphanes.

L’artiste recherche les ambiances brumeuses encaissées dans la vallée, «cela fait des fleuves de nuages». Vous découvrirez sur le site de sublimes vidéos prises du Belvédère du Moine de la vallée…

Voilà pourquoi je souhaitais vous faire partager notre découverte réalisée grâce à Pascal Sulocha, webmaster de France 3 Franche-Comté !

Isabelle Brunnarius

08 Fév

L’avant-première du documentaire « Loue, Doubs, histoires croisées » de Jean-Philippe Macchioni à la Saline d’Arc et Senans.

150 personnes sont venues à la Saline pour découvrir le documentaire de JP. Macchioni

« Je ne sais pas si je dois applaudir ou pleurer… » lance le garde pêche de la fédération de pêche du Doubs Alexandre Cheval. La projection du documentaire de 52 minutes vient de s’achever et les spectateurs sont effectivement à la fois heureux que les rivières soient si bien présentées et à la fois tristes de les savoir en perdition. Alexandre Cheval poursuit : « Je vais applaudir pour avoir mis en images ce que les professionnels essaient d’expliquer dans des rapports ».

Le choc des images… celles filmées par France 3 en pleine crise de mortalité en 2010 et celles filmées par Jean-Philippe Macchioni et ses confrères : de sublimes travellings aériens au dessus du Doubs et de la Loue, des gros plans de truites heureuses de gober et des oiseaux multicolores observés dans la réserve naturelle de l’île du Girard. Le film est une réussite car il explique, dénonce puis trace les lignes d’un avenir meilleur.

Cet avenir, c’est bien l’enjeu au cœur de la discussion engagée après la projection.  Ce film, pour Jean-Louis Simon, autant amoureux de la Loue que des œuvres de Courbet, « c’est un diagnostic. J’ai l’impression de ressortir de chez le médecin mais sans l’ordonnance ». Et pourtant, la « feuille de route » est bien mentionnée dans le film : agir sur tous les fronts de façon précise et mesurée. Le maire d’Ornans Jean-François Longeot le répète « C’est tous ensemble que l’on peut y arriver. Tout le monde va dans le même sens aujourd’hui ». Un constat évident pour la Loue. Un peu moins pour la confluence entre le Doubs et la Loue, la situation y est assez tendue en ce moment.  Quant au projet de parc naturel dans les environs de Dole, la conseillère régionale Anne Vignot déplore « qu’une volonté politique ne suffit pas ». « Nous sommes dans un pays où les fourches se lèvent facilement » glisse le documentariste.

Discret, Joël Mathurin, secrétaire général de la préfecture du Doubs a failli prendre la parole mais le débat a du s’arrêter faute de temps. Dans l’assistance également, des fonctionnaires passionnés par leur mission mais contraints au silence par leur hiérarchie.

Emmanuel Cretin, du syndicat mixte de la Loue, lui peut dire à voix haute ses inquiétudes : « Il y a aussi une pollution que l’on ne voit pas, celle des pesticides et autres toxiques. Nous tous, on rejette ces produits. Cela ne se voit pas mais cela s’accumule à l’intérieur ».  Jean-Philippe Macchioni rajoute « il faudrait également un cadre législatif plus contraignant et pas seulement se reposer sur l’évolution de comportement des citoyens ». Un point de vue exprimé dans le film par Marc Goux du collectif SOS Loue et rivières comtoises.

Et comme à chaque projection, la même question est posée : « La sortie d’un DVD est-elle prévue ? ». Un casse-tête pour les producteurs… En tout cas, ce film devrait être diffusé dans les établissements scolaires « pour que l’on mette moins de produit quand on fait la vaisselle » insiste une jeune spectatrice.

Un brin d’espoir pour l’auteur de ce documentaire, un homme passionné par la nature et les rivières dès son adolescence. «  Je ne pêche plus depuis 17 ans, j’avais les larmes aux yeux quand je suis retourné au bord de la Loue pour filmer.. » Une émotion qui transparaît dans son film. « Ce que j’apprécie dans vos films, c’est que, tout en montrant des choses qui se dégradent, vous avez ce talent de nous faire nous attacher à la vie ». Un beau compliment savouré modestement par le documentariste.

Isabelle Brunnarius

Le documentaire est diffusé ce samedi à 15 h20 sur France 3 Franche-Comté. Une fois diffusé, Vous pouvez le revoir pendant une semaine sur le site de France 3 :

http://pluzz.francetv.fr/videos/documentaires_franche_comte_,cafe_doc24_besancon_130207_1671_07022013112515_F3.html