11 Nov

La révision du SAGE : un engagement à long terme

Lors du point d’information en préfecture du Doubs le 4 novembre dernier,  la révison du SAGE, le schéma d’aménagement et de gestion des eaux a été présenté comme une action à long terme pour améliorer l’environnement de la Loue. Ce document administratif est rédigée par la Commission Locale de l’Eau. Cette instance est composée de 52 personnes, des élus, des fonctionnaires, des spécialistes, des militants associatifs.. Elle se réunit en séance plénière deux fois par an. Un premier SAGE a été mis en place entre 2002 et 2008. Mais cet outil qui peut se révéler efficace n’a pas été utilisé comme il aurait pu l’être. Il faut dire que les structures chargées de protéger l’environnement dans ce secteur sont nombreuses et c’est diffcile de savoir qui fait quoi ! Entre le contrat de rivière Loue, Natura 2000 et le SAGE, il peut y avoir des doublons. En ce moment, un nouveau document est entrain d’être préparé par la Commission Locale de l’Eau et grâce à la loi sur l’eau, ce SAGE va être doté d’un pouvoir réglementaire : la Commission Locale de l’E au va pouvoir établir un réglement local fixant des objectifs supérieurs aux obligations réglementaires nationales. C’est ce que nous expliquons dans ce reportage avec l’exemple de la gestion des effluents agricoles et des zones humides.

05 Nov

4/11/10 : Deuxième réunion en préfecture du Doubs

Comme cela avait été annoncé avant l’été, la préfecture du Doubs a organisé une réunion rassemblant tous les acteurs mobilisés pour la sauvegarde de la Loue. Selon les résultats de l’inventaire piscicole organisé par l’ONEMA en juillet, il y a bien une diminution importante de la population des truites en particulier à Ornans et à Cléron alors que paradoxalement les dernières analyses sur l’etat physico-chimiques et hydrobiologiques de la Loue annoncent des bons résultats  . Le préfet a demandé une expertise à l’Onema sur la Loue mais aussi deux autres rivières de la région.

L’ensemble des documents sont disponibles sur le site :

http://www.doubs.equipement-agriculture.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=442

Voici un lien sur l’article du collectif « SOS Loue et Rivières comtoises ». Intéressant car son auteur Jean-Michel Blondeau  ( www.lalouve.org) commente les résultats présentés lors de cette réunion et met bien en évidence le paradoxe de la Loue : les actions entreprises pour sauver cette rivière  ne stoppent pas sa détérioration, les poissons sont beaucoup moins nombreux que lors du premier rescencement alors que la qualité de l’eau est bonne selon la réglementation en vigueur.

http://www.arrete.net/discussion/le-paradoxe-de-la-loue

Lors de cette deuxième réunion en préfecture Le collectif « SOS Loue et rivières comtoises » a proposé d’utiliser une station mobile d’analyses comme le fait l’Agence de l’eau dans le norde de la France. Pour Michel Lassus, représentant de ce collectif,  « cela permettrait d’identifier les pics de pollution ». Actuellement, des mesures sont réalisées à intervalles réguliers mais pendant ces laps de temps, des pics de pollution peuvent se produire sans que l’on puisse les mesurer. La préfecture, pour l’instant, s’est tournée vers  l’ONEMA pour établir une expertise d’envergure en 2011.

17 Oct

Les obus du Gouffre de Jardel : inspection des démineurs et spéléologues (16/10/10)

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A vol d’oiseau, la source de la Loue est à une dizaine de Kilomètres et d’après les études de l’hydrogéologue Pascal Reilé, les eaux du gouffre de Jardel alimente la source de la rivière. Dans son rapport d’expertise publié en 2009, le scientifique précise que « le plateau qui constitue le sous-sol du village de Chaffois et du creux de Jardel fait partie du bassin d’alimentation de la source secondaire de la Loue via le val d’Usiers ». Ainsi, mieux connaître le réseau sous-terrain du gouffre de Jardel permettrait de « comprendre la dynamique de drainage du secteur de Pontarlier, du Drugeon, et d’identifier son raccord hydrologique avec le Val d’Usiers ». D’après de toutes récentes colorations, les eaux du gouffre des Loutons n’arriveraient pas au gouffre de Jardel. D’où la nécessité d’améliorer sans cesse les connaissances de cette résurgence exceptionnelle. Ce Week-end, Pascal Reilé est donc descendu dans le gouffre de Jardel avec des sacs de matériel pour mesurer le débit, la température, la conductivité, le ph, l’oxygène de l’eau.

Mais le gouffre de Jardel est surtout connu pour être le réceptacle de milliers d’obus balancés par wagons entiers au lendemain de la première guerre mondiale. Des prélèvements d’eau et de sédiments en amont et en aval des stocks d’obus doivent être analysés par l’Agence Régionale de la Santé. Ils seront comparés à ceux réalisés en juillet 1982 et en juin 1995.  Les démineurs de la Direction de la Sécurité Civile prélèvent ce week-end d’octobre  un échantillonnage d’obus pour examen de l’enveloppe et analyse de contenu. Ils sont aider par les spéléologues du Doubs. Selon le communiqué de la sous-préfecture de Pontarlier, « cette nouvelle exploration a pour but de confirmer que les obus présents au fond du gouffre ne portent aucune atteinte à l’environnement ». Je me souviens que lors de la table-ronde organisée à Rurey  en mai dernier par Pierre Braems pour « sauver la Loue », une personne dans le public avait interpellé les intervenants en leur rappelant ces milliers d’obus sous terre et les risques éventuels de pollution.  Effectivement, ce stock indésirable inquiète une partie de la population. La commission de protection des eaux s’est mobilisée à plusieurs reprises pour dénoncer les risques environnementaux de ce dépôts de munition.

Dans notre reportage, vous pouvez écouter les explications du sous-préfet de Pontarlier François Valembois, de Pierre-Yves Channaux et Daniel Lamiraux de la Direction de la Sécurité Civile. Sur les images signées Laurent Roch (DSC), vous verrez ces milliers de munitions abandonnées. Dans l’immédiat, remonter à la surface ces milliers d’obus ne semble pas la solution la plus adéquate.

19 Juin

19 juin : « Sauvons la Loue », thème de l’émission « ça me regarde » de France 3 Franche-Comté

Le jour même de la manifestation dans les rues d’Ornans, Franck Grassaud reçoit le matin sur le plateau de l’émission « ça me regarde » les principaux intervenants du dossier. Notre confrère regrette toutefois l’absence du préfet du Doubs qui avait un emploi du temps trop chargé car l’Etat est un acteur important du plan d’action pour la Loue. Voici les participants de cette émission :
Claude Jeannerot, président PS du conseil général du Doubs, Eric Durand, conseiller régional Europe Ecologie, Georges Lauraine, président de la fédération de pêche du Doubs, Maurice Demesmay, président du syndicat mixte de la Loue, Daniel Prieur, Président de la chambre d’agriculture du Doubs et Gilles Séné de Franche Comté Environnement.

Pour regarder cette émission, cliquez sur ce lien .

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11 Juin

11 juin : le plan d’action du conseil général du Doubs.

Après les arrêtés prefectoraux, le conseil général du Doubs a décidé de prendre lui aussi les choses en main à l’heure de la pollution de la Loue. Mais concrètement rien n’a été fait pour endiguer la pollution. Alors ce vendredi 11 juin en soirée le conseil général du Doubs a pris le taureau par les cornes.On attendait des mesures concrètes de la part de la préfecture et c’est finalement le conseil général du Doubs qui est devenu chef d’orchestre pour résoudre les problèmes de la Loue.

Les problèmes, où sont-ils ? Visiblement en amont de la rivière, avant sa source. Là où les élevages se bousculent, notamment les élevages porcins. Et qui dit élevages, dit excréments et rejets. Jusqu’à présent, personne n’avait osé pointer du doigt le monde agricole dans cette affaire. Indirectement ce vendredi soir, on l’a fait autour d’une table qui réunissait notamment des membres de la chambre d’agriculture.

Concrètement il a été décidé de pousser à la mise aux normes de certains bâtiments d’élevage. En outre, promesse a été faite d’examiner d’un peu plus près les plans d’épandages, principalement à l’automne. Ces excréments qui servent d’engrais mais qui s’infiltrent dans le sol et se retrouvent dans l’eau au printemps.

La chambre d’agriculture a promis de faire la liste des points noirs et a décidé d’embaucher un « Monsieur Loue » qui sera chargé de veiller sur les comportements des agriculteurs.

De son côté la chambre de commerce du Doubs va se pencher sur les rejets des entreprises, un peu partout dans le secteur. Le conseil régional de Franche-Comté veut, quant à lui, sensibiliser autour de la nocivité des désherbants. Et puis un travail sera aussi mené avec scieries, nombreuses dans la région. Elles ont elles aussi des rejets, qu’il convient de maîtriser. Bref, enfin, on a l’impression que les choses avancent…que chacun reconnaît ses torts et que chacun va œuvrer pour que la Loue redevienne un des paradis des pêcheurs en Europe.

De leur côté les associations locales de défense de l’environnement remarquent cette avancée mais concernant l’agriculture, « Franche-Comté Environnement » milite pour une alimentation locale du bétail. Exit les aliments importés qui produisent ce phosphore si nuisible.

08 Juin

8 juin : nouvelles plaintes contre X

Après la plainte déposée le 28 mai par la Commission de protection des eaux, Franche-Comté Nature Environnement, Saône et Doubs vivants, Loue vive et l’association nationale pour la protection des eaux et des rivières-Truite, ombre, saumon ont annoncé avoir également déposé une plainte contre X suite à l’actuelle pollution aux cyanobactéries dont est victime la Loue.
Au cours d’une conférence de presse qu’elles ont tenu à la Maison de l’Environnement de Besançon, les plaignants ont annoncé avoir demandé au procureur de la République de mener les investigations nécessaires pour savoir comment la situation de la rivière a pu se dégrader à ce point. Elles ont affirmé que « 60 à 80% des poissons de toutes espèces sont touchés de la source à Qingey, mais aussi la microfaune du substrat, crustacés, insectes qui nourrissent les poissons et participents à l’épuration. »

Elles mettent en cause l’assainissement inexistant, incomplet ou inefficace, les rejets domestiques, les épandages de lisier excessifs ou incontrôlés,, les produits de tritement du bois et demandent un plan de sortie de crise s’appuyant sur le renouvellement du contrat de rivière 2004-2010 avec des objectifs contraignants. Cela passe notamment, selon elles, par la généralisation de l’élevage porcin sur paille, l’interdiction des phosphates dans les lessives, la restauration des zones humides, l’arrêt de l’importation de céréales et de protéagineux pour nourrir le bétail, l’amélioration des réseaux d’assinissement, la récupération des eaux pluviales.

Et pour éviter que certaines cyanobactéries qui peuvent être neurotoxiques et hépatotociques ne soient « à l’origine de pathologies humaines », les associations affirment qu’il faut interdire la baignade sans limiter les autres activités récréatives « lorsque 100 000 cellules par millimètre de cyanobactéries sont dénombrées et lors de la présence d’écume ».

dans notre reportage , vous pouvez écouter les témoignages de Jean-Pierre Herold, vice-président de Loue Vive et Michel Lassus de la Commission de protection des eaux. Pour lire le courrier de l’association Loue Vive adressée au procureur de la République cliquer sur ce lien : www.maison-environnement-franchecomte.fr/File/Plainte-Louevive.pdf

04 Juin

4 juin : la préfecture du Doubs prend des mesures

Les amis de la Loue ont reproché à la préfecture de tarder à prendre des mesures. Finalement, le 4 juin, la préfecture annonce que la consommation de toutes les espèces de poissons pêchés dans la Loue depuis sa source jusqu’au barrage de Quingey est interdite. La pratique de la pêche reste autorisée mais avec l’obligation de remettre vivants à l’eau les poissons pêchés. Un second arrêté interdit l’utilisation de l’eau de la rivière Loue pour l’abreuvement du bétail.

En cliquant sur ce lien, vous trouverez le communiqué de la prefecture du Doubs ainsi que le contenu des deux arrêtés pris début juin.

30 Mai

30 mai 2010 : Table-ronde à Rurey

Il n’y avait pas assez de places sous la tente pour accueillir tous les participants à ce colloque organisée à l’occasion du salon de la pêche et de la gastronomie. Une initiative de Pierre Braems, le propriétaire de La Piquette, célèbre pour son parcours privé de pêche no kill. Elus et amis de la Loue veulent se mobiliser pour, enfin, améliorer l’état de santé de cette rivière si fragile. La proposition de Christophe Lime, maire adjoint chargé de l’eau à la ville de Besançon est d’aller au delà des réglementations en vigeur.  Françoise Branget, député du Doubs, a expliqué comment les objectifs du Grenelle 2 de l’environnement allaient pouvoir contribuer à lutter contre les origines des polutions de la Loue. Enfin, Jacques Breuil, maire de Quingey et conseiller général a confirmé l’engagement du conseil général du Doubs en faveur de la Loue.