17 Oct

Les obus du Gouffre de Jardel : inspection des démineurs et spéléologues (16/10/10)

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A vol d’oiseau, la source de la Loue est à une dizaine de Kilomètres et d’après les études de l’hydrogéologue Pascal Reilé, les eaux du gouffre de Jardel alimente la source de la rivière. Dans son rapport d’expertise publié en 2009, le scientifique précise que « le plateau qui constitue le sous-sol du village de Chaffois et du creux de Jardel fait partie du bassin d’alimentation de la source secondaire de la Loue via le val d’Usiers ». Ainsi, mieux connaître le réseau sous-terrain du gouffre de Jardel permettrait de « comprendre la dynamique de drainage du secteur de Pontarlier, du Drugeon, et d’identifier son raccord hydrologique avec le Val d’Usiers ». D’après de toutes récentes colorations, les eaux du gouffre des Loutons n’arriveraient pas au gouffre de Jardel. D’où la nécessité d’améliorer sans cesse les connaissances de cette résurgence exceptionnelle. Ce Week-end, Pascal Reilé est donc descendu dans le gouffre de Jardel avec des sacs de matériel pour mesurer le débit, la température, la conductivité, le ph, l’oxygène de l’eau.

Mais le gouffre de Jardel est surtout connu pour être le réceptacle de milliers d’obus balancés par wagons entiers au lendemain de la première guerre mondiale. Des prélèvements d’eau et de sédiments en amont et en aval des stocks d’obus doivent être analysés par l’Agence Régionale de la Santé. Ils seront comparés à ceux réalisés en juillet 1982 et en juin 1995.  Les démineurs de la Direction de la Sécurité Civile prélèvent ce week-end d’octobre  un échantillonnage d’obus pour examen de l’enveloppe et analyse de contenu. Ils sont aider par les spéléologues du Doubs. Selon le communiqué de la sous-préfecture de Pontarlier, « cette nouvelle exploration a pour but de confirmer que les obus présents au fond du gouffre ne portent aucune atteinte à l’environnement ». Je me souviens que lors de la table-ronde organisée à Rurey  en mai dernier par Pierre Braems pour « sauver la Loue », une personne dans le public avait interpellé les intervenants en leur rappelant ces milliers d’obus sous terre et les risques éventuels de pollution.  Effectivement, ce stock indésirable inquiète une partie de la population. La commission de protection des eaux s’est mobilisée à plusieurs reprises pour dénoncer les risques environnementaux de ce dépôts de munition.

Dans notre reportage, vous pouvez écouter les explications du sous-préfet de Pontarlier François Valembois, de Pierre-Yves Channaux et Daniel Lamiraux de la Direction de la Sécurité Civile. Sur les images signées Laurent Roch (DSC), vous verrez ces milliers de munitions abandonnées. Dans l’immédiat, remonter à la surface ces milliers d’obus ne semble pas la solution la plus adéquate.