11 Juin

11 juin : le plan d’action du conseil général du Doubs.

Après les arrêtés prefectoraux, le conseil général du Doubs a décidé de prendre lui aussi les choses en main à l’heure de la pollution de la Loue. Mais concrètement rien n’a été fait pour endiguer la pollution. Alors ce vendredi 11 juin en soirée le conseil général du Doubs a pris le taureau par les cornes.On attendait des mesures concrètes de la part de la préfecture et c’est finalement le conseil général du Doubs qui est devenu chef d’orchestre pour résoudre les problèmes de la Loue.

Les problèmes, où sont-ils ? Visiblement en amont de la rivière, avant sa source. Là où les élevages se bousculent, notamment les élevages porcins. Et qui dit élevages, dit excréments et rejets. Jusqu’à présent, personne n’avait osé pointer du doigt le monde agricole dans cette affaire. Indirectement ce vendredi soir, on l’a fait autour d’une table qui réunissait notamment des membres de la chambre d’agriculture.

Concrètement il a été décidé de pousser à la mise aux normes de certains bâtiments d’élevage. En outre, promesse a été faite d’examiner d’un peu plus près les plans d’épandages, principalement à l’automne. Ces excréments qui servent d’engrais mais qui s’infiltrent dans le sol et se retrouvent dans l’eau au printemps.

La chambre d’agriculture a promis de faire la liste des points noirs et a décidé d’embaucher un « Monsieur Loue » qui sera chargé de veiller sur les comportements des agriculteurs.

De son côté la chambre de commerce du Doubs va se pencher sur les rejets des entreprises, un peu partout dans le secteur. Le conseil régional de Franche-Comté veut, quant à lui, sensibiliser autour de la nocivité des désherbants. Et puis un travail sera aussi mené avec scieries, nombreuses dans la région. Elles ont elles aussi des rejets, qu’il convient de maîtriser. Bref, enfin, on a l’impression que les choses avancent…que chacun reconnaît ses torts et que chacun va œuvrer pour que la Loue redevienne un des paradis des pêcheurs en Europe.

De leur côté les associations locales de défense de l’environnement remarquent cette avancée mais concernant l’agriculture, « Franche-Comté Environnement » milite pour une alimentation locale du bétail. Exit les aliments importés qui produisent ce phosphore si nuisible.