11 Déc

La correspondance de Gustave Courbet au centre d’un colloque au musée d’Orsay

 

Lettre de Gustave Courbet à ses parents

Lettre de Gustave Courbet à ses parents

Autant l’écrire tout de suite, c’est en lisant la correspondance de Gustave Courbet que ma passion pour ce peintre s’est concrétisée. Une découverte réalisée grâce à l’ouvrage collectif dirigé par Yves Sarfati « Transferts de Courbet ». Ce livre, publié en 2013 aux Presses du réel, reprend toutes les interventions des spécialistes réunis lors d’un colloque à Besançon en 2011.

Historiens d’art et psys échangeaient leurs analyses sur ce peintre plus complexe qu’on ne le croit de prime abord. Tenter de comprendre la personnalité de Courbet, c’est commencer à cerner sa peinture. Et pour la petite histoire, de là m’est venue l’idée de tourner avec Laurent Brocard et François Tourtet, le documentaire « Mais qui êtes-vous Monsieur Courbet ? ».


Courbet : extrait du documentaire

La lecture de cette correspondance a été rendue accessible à tous grâce au travail prodigieux de l’historienne de l’art renommée Petra Ten-Doesschate Chu. Vingt ans après l’édition de ce document exceptionnel, un colloque va avoir lieu les 17 et 18 janvier 2017 à l’auditorium du musée d’Orsay. Son titre :

« J’ai écrit ma vie en un mot »

pour reprendre l’expression de Gustave Courbet. Ce colloque, coorganisé par Yves Sarfati, Thomas Schlesser et Bertrand Tillier, aura deux ambitions : « examiner les apports décisifs de cette somme dans les travaux récents ; montrer en quoi ses inépuisables ressources permettent de poursuivre et d’élargir la reconsidération du « maître d’Ornans », au plus près de son incarnation ».

Cette correspondance regroupe les lettres de Courbet à partir de ses 18 ans à sa mort en 1877. « La correspondance de Courbet forme une chronique qui révèle les facettes de l’homme et du peintre, ses sociabilités ses conceptions esthétiques, philosophiques ou politiques, et permet d’affiner le contexte de son œuvre et de ses actions. Grâce à elle, surgit une figure d’épistolier et, en quelque sorte, un écrivain doué d’un style, à rebours du peintre illettré que certains de ses contemporains avaient raillé ou salué et dont s’était imposée l’image ambivalente. Cette correspondance donne accès au verbatim de l’auteur, à ses états d’âme jour après jour, aux inévitables marques conscientes et répétitions inconscientes, lapsus calami, aveux, qui se glissent dans toute production écrite à visée intime » précisent les organisateurs.

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius(a)francetv.fr

Voici le programme :

Mardi 17 janvier 2017

14 h 00 : Mot d’accueil et introduction

 – Session 1 : Statuts de la lettre
Présidence de session : Yves Sarfati

 

Mercredi 18 janvier 2017

 – Session 2 : Les mots de la lettre
Présidence de session : Dominique de Font-Réaulx

10 h 00 : Mot d’accueil

– Session 3 : La lettre-matériau
Présidence de session : Thomas Schlesser

Ce colloque a été rendu possible grâce à la participation de :

– Musée d’Orsay ;
– Centre Georges Chevrier, UMR 7366 CNRS – Université de Bourgogne Franche-Comté ;
– Conseil régional Bourgogne Franche-Comté ;
– Fondation Hartung-Bergman.