18 Jan

Le «sorcier d’Ornans» de nouveau disponible chez les libraires.

Les deux romans de Philippe Koeberlé, lui même pêcheur à la mouche.

Les 500 premiers exemplaires de ce roman sorti il y a deux mois ont tous été vendus… Leurs lecteurs ont pu se plonger avec délectation dans la nouvelle enquête de Séverin Ménigoz, le guide de pêche franc-comtois issu de l’imagination de Philippe Koeberlé et Nicolas Robert.

Cette fois-ci, Philippe Koeberlé écrit en solo cette histoire campée dans la vallée de la Loue.  Meurtres, suspens, humour… le trio gagnant est au rendez-vous pour vous assurer de bons moments de lectures mais, personnellement, ce qui me fascine, ce sont les descriptions de l’univers de la pêche à la mouche.

Déjà dans le premier roman «Autopsie d’une truite», Philippe Koeberlé détaillait pendant deux chapitres les relations entre Séverin et «sa» grosse truite :

«Le lendemain il était là, à la même heure, canne à la main, idéalement placé, les nuées de mouches de mai faisaient l’ascenseur et voletaient en tout sens, mais pas de truite. Une crue subite le tint éloigné de la rivière pendant plusieurs jours, mais dès que l’eau s’éclaircit et baissa il attendit tous les soirs une apparition de sa truite. Elle sortit enfin de son repère, au cours d’une éclosion massive de phryganes.»

Moi qui ne pêche pas, j’ai l’impression d’apprendre les bases de cet art rien qu’en lisant ces lignes. Dans le «Sorcier d’Ornans», la rencontre entre Aimé Besson et Séverin Ménigoz révèle la profondeur de ce type de pêche. Lors de leur rencontre, le maître adoube le jeune guide. Le personnage d’ Aimé Besson est inspiré d’Aimé Devaux et de Henri Bresson, deux pêcheurs à la mouche admirés de tous et inventeurs de plusieurs ces appâts si particuliers.

«-C’est parfait et tu le sais, dit Aimé Besson. Ce sont des mouches d’ensemble qui flotteront dans la pellicule superficielle de l’eau, c’est ce qu’il faut actuellement puisqu’il paraît que les détergents retardent l’émergence des insectes ailés. Et puis la lumière, il faut que la mouche artificielle capte la lumière, c’est la lumière qui la  rendra vivante, prête au mouvement, pas la simple imitation de la  nature.»

Et plus cette nouvelle énigme avance, plus le lecteur pénètre dans l’univers si particulier de la vallée de la Loue. Une vallée scindée en parcours privés, chics et chers et des parcours publiques autrefois ignorés par les pêcheurs à la mouche…

Je ne vous en dit pas plus et rassurez-vous, Philippe Koeberlé vient de faire imprimer 300 nouveaux exemplaires…

Isabelle Brunnarius