Les notaires de la Chambre de Toulouse ont manifesté, ce mercredi 17 septembre 2014, sous les fenêtres du représentant de l’État en région. Sifflets, pancartes et autres slogans, les manifestants n’avaient rien à envier aux traditionnelles manifestations syndicales. Avec néanmoins certaines surprises.
400 manifestants selon le décompte des journalistes, le double d’après les organisateurs. Les notaires et leurs salariés venus de toute la région s’étaient donné rendez-vous à Toulouse. Sous un soleil de plomb, les manifestants sautaient pour la première fois sur les pavés. «Vous avez amené de la crème solaire?», interroge une femme à l’une de ses collègues. Les officiers publics sont venus protester contre une réforme qui vise à déréglementer leur profession.
Pour cette première manifestation, les organisateurs ont voulu bien faire. Ils ont loué un camion, anticipé sur la chaleur en ayant acheté une dizaine de pack de bouteilles d’eau et surtout un t-shirt a été distribué à chaque manifestants. Côté verso du textile, c’est l’emblème des notaires, côté recto plusieurs bandes bleues horizontales ornent le vêtement ; ce qui fait furieusement penser aux marinières de chez Armor Lux. Victimes de leur succès, il n’y a plus assez de t-shirt pour les manifestants. Certains d’entre eux on un sifflet dans la bouche, d’autres ont des affiches cartonnées de taille A3 avec leurs revendications. Toujours près du camion, la sono crache de la pop musique avec notamment du «Be Happy», de Pharell Williams mais aussi quelques chansons françaises. Élément peu habituel dans une manifestation, les organisateurs ont choisi de faire flotter sur le camion notre drapeau tricolore.
Les notaires bien organisés ? Assurément, si sur la méthode ce rassemblement n’avait rien à envier aux traditionnelles manifestations syndicales, les moyens déployés pour le matériel du parfait manifestant sont plus importants que les militants cégétistes. Pancartes toutes semblables, musiques pop hurlantes, t-shirts identiques le message délivré est policé, tout est bien rôdé. Le plan de communication fonctionne donc à merveille, au point que «pour donner une bonne image de la profession», dit un homme au micro et qu’il «faudra ramasser les tracts à terre» à l’issue du rassemblement.
Parmi les manifestants, une femme entonne avec rire Bella Ciao, chant associé aux partisans de gauche voire à la mouvance anarchiste. Là, un jeune homme pose spontanément avec le poing levé en arborant un code civil avec une inscription «en grève». Sous une trentaine de degrés, la plupart des manifestants s’est réfugiée à l’ombre, lunettes de soleil Ray-Ban au nez. Au micro, on invite les manifestants à «faire le Madison devant le camion» en attendant que la délégation reçue à la préfecture rejoigne les grévistes.
Sur les réseaux sociaux, la Chambre interdépartementale des notaires investit Twitter pour occuper le terrain médiatique.
#Toulouse … République Française en codes rouges #notaires_17sept pic.twitter.com/j0YHao6Pp0
— Chambre de Toulouse (@chambrToulouse) 17 Septembre 2014
A voir aussi, le clip de rap de Justin le notaire.