BACKSTAGE – Ce samedi 28 février, dans l’émission La Voix est libre diffusée sur France 3 Midi-Pyrénées, débat sur les prochaines élections départementales avec la participation de candidats et de responsables politiques du département. Durant l’émission, c’est joutes verbales, on coupe la parole ou on parle en même temps… Mais que se passe-t-il avant et après une émission ? Retour en photos et récit des coulisses.
Les techniciens ajustent les derniers projecteurs. Deux hommes prennent la place des animateurs pour la doublure-lumière. Ce jeudi 26 février, dans le plus grand studio de France 3 Midi-Pyrénées, on enregistre une émission. A chaque période d’élections, la chaîne régionale organise des débats politiques avec l’émission La Voix est libre de Patrick Noviello et Laurent Dubois.
Les 22 et 29 mars prochain, les citoyens se prononceront dans l’isoloir pour élire les futurs conseillers départementaux. Exit le terme de Conseil général de Haute-Garonne, la future instance repensée par le gouvernement devrait normalement s’appeler « Conseil départemental de Haute-Garonne ».
Diffusée ce samedi 28 février, l’émission proposera aux candidats des partis politiques de disserter « au-delà des enjeux politique », de « l’utilité d’un département au quotidien pour les citoyens, mais aussi du poids de la Métropole Toulousaine ». Vous trouverez ici la liste des invités. Comme tout débat politique, la discussion vire parfois à l’incompréhension. On s’interpelle, on coupe la parole voire tout le monde parle en même temps.
Combler le vide
Premier à arriver à France 3 avec plus d’une heure trente d’avance sur l’enregistrement, Patrick Jimena, conseiller général EE-LV sortant. Plusieurs minutes plus tard Sébastien Vincini, premier secrétaire fédéral du PS-31, rejoint les locaux de la chaîne. Passage obligé, la salle de maquillage. « Un moment très agréable », disent certains. Après quoi, on ressemble à une statue de cire au musée Grévin. Les deux candidats, Sébastien Vincini et Patrick Jimena, se connaissent. A côté de la salle de maquillage, une pièce pour entreposer ses effets personnels, patienter voire se reposer. Le patron du PS 31 est pensif. Il fait les 100 pas pour se concentrer. Les deux hommes discutent dans la petite pièce. Dans la salle de maquillage, Julien Leonardelli, le jeune secrétaire départemental du FN, est arrivé. L’ambiance est d’un calme nerveux. Quelques discussions s’échangent comme pour combler un vide.
Après avoir grillé une cigarette, direction le grand studio. « Ah oui, c’est une grosse machine dites-donc!« , s’émerveille Patrick Jimena. Les candidats s’installent à leur place respective, une femme chargée du son installe pour chaque invité le micro-cravate. « Oh là, là, là ! Regardez, elle me déshabille!« , s’exclame avec rire l’élu écologiste. Là, Julien Leonardelli arrive accompagné d’un autre cadre local du parti. Les deux hommes conversent pour le débat, ils peaufinent leurs angles d’attaques. Martin, le réalisateur, demande aux invités un test son. Patrick Noviello s’empresse donc de demander « –M. Leonardelli, pour un test son, pouvez-nous dire ce que vous avez fait ce matin? –Eh bien, j’ai travaillé ce matin, je me suis levé à 5h du matin et là dès à présent je suis avec vous« , répond-t-il.
Il manque toujours deux candidats, Pierre Lacaze du PCF et l’élue UMP Elisabeth Pouchelon. L’élu communiste arrive finalement, saluant ses collègues socialiste et écologiste mais en omettant le jeune cadre frontiste. Enfin, quelques minutes avant le début de l’enregistrement, l’élue au Conseil régional, Elisabeth Pouchelon, qui brigue un autre mandat de conseillère départementale sous l’étiquette UMP arrive enfin dans le grand studio. Après un ultime test son et un dernier coup de maquillage sur la tête de Patrick Noviello, « la grosse machine » démarre pour une heure de débat.
A la fin de l’enregistrement, les esprits s’apaisent. Les différents invités s’échangent quelques mots. Certains seront plutôt courtois, d’autres seront plus amicaux, notamment quand Sébastien Vincini, Pierre Lacaze et Patrick Jimena improvise un débriefing post-débat. 16h40, retour à la salle de maquillage pour se faire démaquiller avant de reprendre, pour les candidats, la route de la campagne électorale.