C’était une première pour un festival français, et sans doute pas une dernière. Les Vieilles Charrues ont proposé, en guise de pass, un bracelet électronique qui permettait le paiement « sans cash ». Retour sur expérience.
Sur le poignet, il est joli. Moneiz, opéré par la start-up dijonnaise Weezevent, a été la grande nouveauté de l’année aux Vieilles Charrues. Ce petit carré de plastique cerné d’un bracelet de tissus, que beaucoup garderont en souvenir, faisait office de passe, et de porte-monnaie.
La promesse : moins de files d’attente, plus de cash dans les poches (donc plus de pertes de porte-monnaie), et pour les bénévoles plus de calculs mental ni de manipulation de monnaie.
« C’est un véritable plébiscite, s’est réjouit le directeur des Vieilles Charrues, Jérôme Tréhorel, plébiscite des bénévoles et des festivaliers ».
Il est vrai que le festival essuyait les plâtres, même si ces bracelets électroniques ont déjà fait leur apparition cette année à Coachella, au SXSW ou encore à Tomorrowland, en Belgique. Reste qu’il y a différents systèmes sur le marché, et qu’il ne fallait pas se rater.
Les Vieilles Charrues ont en outre fait le choix d’un bracelet gratuit pour les festivaliers, d’où un besoin de retour sur investissement en pratique et en image. Pour l’image, les organisateurs ont suffisamment vanté le système et son efficacité.
« Rapide ! Un gain de temps énorme !!! Même pour les bénévoles ça doit être top de pas se prendre la tête à rendre la monnaie ! Une excellente idée ce Moneiz » témoigne LIseen sur notre page Facebook, où l’on a posé la question sur le côté pratique.
« Quel confort pour tous ces nouveaux modes de paiement vraiment, rapide,pas d’attente bien vu » reprend isabelle, même si le premier jour du festival, il y avait beaucoup de monde aux stands Moneiz où l’on devait charger son bracelet.
Quid du remboursement ?
On peut se faire rembourser ce qui n’a pas été dépensé en créant son compte perso sur le site des Vieilles Charrues, avant comme après le festival.
Mais « beaucoup n’iront pas créer de compte pour se faire rembourser, ne sachant déjà pas que Moneiz existait pour certains, d’autres qui n’auront que quelques euros n’iront pas non plus » estime Sandra.
« Est ce que je vais créer un compte pour me faire rembourser mon euro restant?? Quel bénef’ pour Moneiz au final si l’on est nombreux à ne pas faire cette démarche pour 1 ou 2 €….? That’s the question…. » surenchérit Xavier.
« Considères cela comme une modeste contribution de ta part à la survie du festival » lui répond Yann.
Dernière remarque souvent entendue dans la prairie de Keramphuil, « est-ce que cela ne pousse pas à la consommation ? »
La réponse pourra se trouver dans les prochaines statistiques de consommation, qui s’affineront d’années en année grâce aux datas que pourra générer Moneiz.
Consommations heure par heure, pic de consommation (pour la gestion des stocks mais aussi les happy hour), lien entre artiste programmé et merchandising… des datas qui comme dans tous les secteurs de l’économie, vont envahir le secteur du spectacle vivant et l’industrie de la musique.