24 Jan

Et si la route n’était pas si dangereuse que ça ?

Le nombre de morts sur les routes a légèrement augmenté en 2016. Pourtant, la route n’a jamais été aussi sûre qu’aujourd’hui ! La preuve par les chiffres.

Photo : France 3 Franche-Comté

Photo : France 3 Franche-Comté

Sanglantes, larmoyantes, émouvantes. Ou tout simplement terribles. Depuis des décennies, nous avons droit à des campagnes de prévention de la Sécurité Routière. Dernière en date : un film réalisé par Erick Zonka, César du meilleur premier film en 1999 (« la vie rêvée des anges »)  La vie qu’il a rêvée dans ce spot fait froid dans le dos :

Plutôt bien fait ce film non ? Pour une fois… Car ces campagnes de prévention commencent à m’agacer sérieusement. Parce qu’elles nous prennent tous pour des irresponsables. Alors que nous avons, nous tous, réalisé un exploit. En 40 ans, les automobilistes français ont participé au sauvetage de 320 000 vies ! L’équivalent de deux fois la population de Besançon.

Déchiffrage

Retenez d’abord ce nombre : en 2016, près de 3400 personnes ont été tuées sur la route en France (voir ici, sur le site officiel de la Sécurité Routière). Terrible. Surtout quand on ajoute les 72 000 blessés, dont beaucoup  garderont des séquelles pour le reste de leur vie. Terrible. Mais que dire alors de ce nombre là : il y a eu 18 034 tués sur les routes de France en 1972 ! Et 386 874 blessés. Une hécatombe. Elle avait entraîné les premières mesures sérieuses de sécurité routière, dont le port de la ceinture.

L’amélioration de la sécurité routière est indéniable : le nombre de victimes a été divisé par 5 en 40 ans. Mieux, mais plus difficile à calculer : pendant la même période, le trafic routier a presque triplé. Plus de véhicules en circulation, plus de kilomètres parcourus (voir le site de l’INSEE)  Et pourtant la sécurité routière s’améliore !

Alors, si les pouvoirs publics arrêtaient de nous prendre pour des irresponsables, ça nous aiderait peut-être à prendre le volant sereinement. Avec toute l’attention nécessaire. Sans se laisser déborder par un sentiment d’insécurité routière. Il n’y a rien de pire que de conduire la peur au ventre…

 

 

11 Déc

Pic de pollution : quelques journées irrespirables et tout ira bien ?

Attention, pic de pollution ! Levez le pied sur la route ! La petite musique alarmiste est lancée. Elle sera vite oubliée. Comme les précédentes. Pourtant, la pollution de l’air tue chaque année 48 000 personnes en France. Tout au long de l’année. Pas seulement pendant les pics de pollution.

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Le coucher de soleil est particulièrement beau en ce moment. Avec ce léger voile dans le ciel, les couleurs sont intenses… Mais comme c’est bizarre, ça pique un peu les bronches. L’air est pollué, même dans notre verte Franche-Comté.

La pollution aux particules ? Il paraît que nous sommes tous responsables : quand nous prenons le volant de notre voiture, surtout diesel, quand nous chauffons notre maison avec des énergies fossiles comme le fuel. Responsables aussi l’industrie et l’agriculture.

48 000 décès en France

La pollution de l’air due aux particules fines serait responsable de 48.000 décès, chaque année en France. Avec un calcul très approximatif, cela ferait un millier de victimes en Franche-Comté. La pollution de l’air est la troisième cause de mortalité, derrière le tabac et l’alcool, selon une étude menée par les pouvoirs publics.

Surveillance de la qualité de l’air

Une visite sur le site de surveillance de l’atmosphère en Franche-Comté a de quoi couper le souffle. C’est un fouillis étouffant de chiffres et de données. Parce que la pollution a de multiples visages : dioxyde d’azote, doxyde de soufre, ozone… Et enfin les fameuses particules. Au premier coup d’œil, c’est rassurant. Quasiment pas de jours de pollution en Franche-Comté. Des indicateurs au vert. Sauf en ce moment, bien sûr.

Seuils discutables

Pourtant, les  seuils de déclenchement des alertes n’ont pas grand chose à voir avec la science exacte. Exemple : la valeur limite de 25 µg/m³/an de particules fines. Comment peut-on affirmer qu’une valeur de 24 µg/m³/an serait moins dangereuse ? Quelqu’un a testé, enfermé dans une pièce étanche ?

Demain ou dans quelques jours, tout ira mieux. Fin de l’épisode de pollution. On reprendra notre voiture sans y penser. Sans penser non plus aux 48 000 victimes de la pollution de l’air…

 

 

 

30 Sep

Histoire : 500 ans de paix entre la France et la Suisse

Photo Maxppp

Photo Maxppp

1515 : cette date vous dit forcément quelque chose… Oui, bien sûr, la bataille de Marignan ! Mais savez-vous qu’elle a marqué le début d’une ère de paix vieille de 500 ans ? Depuis 5 siècles, la France et la Suisse ne se font plus la guerre. Une rareté entre voisins européens.

Quelques rendez-vous et des commémorations en Suisse, une expo et un colloque au Sénat français… et c’est à peu près tout ! Pourtant, cet anniversaire mérite d’être célébré.

Tout commence donc par une bataille. Après la défaite des Suisses à Marigan, le roi de France François 1er signe à Fribourg une « paix perpétuelle » avec les treize cantons suisses.  Le traité conduira les Suisses à servir dans les armées du roi de France. Au point de se faire tuer pour protéger celui-ci dans les journées sanglantes de la Révolution.

La paix perpétuelle

La France obtient de la Confédération qu’elle ne combatte plus jamais le royaume de France. La Suisse abandonne aussi ses prétentions sur le Milanais.

Pour la Suisse, ce traité apporte des compensations financières et des facilités commerciales pour ses marchands. La France reconnait également la souveraineté de la Confédération sur la Valteline et l’actuel canton du Tessin.

Une paix rompue par les Français

La Suisse a respecté sa parole et sa signature pendant 5 siècles. Pas la France : en 1798, les armées de la République française avaient envahi  la Confédération.

 

 

A lire aussi sur le Figaro.fr : une passionnante analyse d’un conseiller fédéral Suisse. Il explique : « Que des descendants de ces terribles aux bras noueux, spécialisés dans le corps-à-corps par dépeçage, aient fini par créer la Croix-Rouge, c’est une ironie de l’Histoire »

08 Mai

La Franche-Comté compte 16 000 sites pollués

Le passé horloger de Besançon a laissé desz traces dans le sol de la ville. Photo R. Advocat

Le passé industriel et horloger de Besançon a pu laissé des traces de pollution dans le sol de la ville (Photo R. A. )

L’association Robin des Bois vient de publier un « atlas de la France toxique ». Un recensement des différentes formes de pollution dans notre pays. A cette occasion, nous avons fait un tour sur les pages internet des pouvoirs publics… Résultat : 16 000 sites sont pollués en Franche-Comté ! Explications.
 
L’information provient du ministère de l’écologie, à cette adresse. Il s’agit d’une base de données qui recense les sites « ayant connu par le passé une activité industrielle ou de service ».  Une véritable mémoire industrielle du pays.

Histoire industrielle

La dimension des sites et leur dangerosité sont très variables. Anciennes décharges, anciennes stations service, sites industriels ou artisanaux, zones industrielles toujours en activité : la liste est très longue. Et on comprend mieux pourquoi la Franche-Comté compte autant de sites pollués. C’est une conséquence de son histoire industrielle.
L’horlogerie par exemple. Elle a pu laissé des traces de pollution dans le sol. La faute aux traitements des métaux, à l’utilisation de produits chimiques… Et de produits phosphorescents, radioactifs, qui permettent de voir les aiguilles dans l’obscurité.

Mémoriser pour aménager

L’objectif de ce recensement officiel est de nous protéger. Comment ? Selon les pouvoirs publics, il s’agit « d’apporter aux acteurs de l’urbanisation, élus, aménageurs, notaires, industriels eux-mêmes, toutes les informations utiles sur l’historique des sites afin de les aider dans leurs démarches de planification urbanistique, d’aménagement de sites, de protection de l’environnement ». 
Objectif louable. Mais les nouvelles constructions de maisons, d’écoles ou d’espaces de loisirs, tiennent-elles vraiment compte de cette histoire ? L’association « Robin des Bois » en doute. Elle vient de publier un « atlas de la France toxique » (éditions Arthaud).  Air, eau, sol : tout y passe.

« Atlas de la France toxique »

Sans surprise, les villes les plus polluées sont aussi les plus grandes, Marseille en tête. Mais aucun espace du territoire n’échappe au diagnostic de l’association. Car la pollution peut se nicher là où on ne l’attend pas du tout. Après l’incendie d’une ferme par exemple. La combustion du fioul, des pneumatiques, des pesticides et des gravats peuvent polluer durablement le sol.
Conclusion :  entretenir la mémoire des pollutions permettrait de nous protéger. Mais nous ne savons pas le faire. Peut-être moins encore dans une région comme la Franche-Comté, réputée préservée de la pollution.

30 Avr

Pollution des véhicules diesel : zéro pointé pour tous les constructeurs

Photo : Maxppp

Photo : Maxppp

Après le scandale Volkswagen, le ministère de l’environnement français avait annoncé un contrôle de la pollution émise par les voitures diesel. Pour détecter les fraudeurs. Ceux qui masquent la pollution réelle avec des dispositifs électroniques. 52 véhicules ont été testés. Pas de tricheur semble-t-il, mais uniquement de très mauvais élèves ! Même PSA, pionnier du développement du diesel en France, n’est pas épargné.

 

A force de nous répéter que les voitures sont de plus en plus propres, surtout avec un moteur diesel, on avait fini par le croire. Pourtant, il n’y avait guère qu’en France que le diesel était paré de toutes les vertus. Un peu grâce à la communication et à l’expertise de Peugeot d’ailleurs…

 L’écran de fumée se dissipe

En quelques années, le diesel avait perdu la cote. Trop de particules fines émises, trop dangereuses pour la santé. Aujourd’hui, grâce à l’étude grandeur nature du  ministère de l’environnement, l’écran de fumée se dissipe complètement. En réalité, les bons résultats mis en avant par les constructeurs sont biaisés depuis toujours.

La faute à la méthode de calcul choisi : des tests de consommation et de pollution sur banc d’essai. Pas sur la route, en conditions réelles d’utilisation.

 

Les résultats obtenus par le ministère de l’environnement montrent que sur les 23 véhicules les plus récents, 10 émettent lors de l’essai sur piste 5 fois plus que la limite d’émissions d’oxyde d’azote (80 mg/km) et 3 dépassent cette même limite de plus de 10 fois :

 

 test ministère

Les résultats sont très préoccupants pour la santé publique et la protection du climat. Selon l’association France Nature Environnement, la responsabilité est partagées, entre constructeurs et pouvoirs publics :

« Il apparaît de plus en plus que les autorités nationales et européennes étaient bien conscientes des dépassements de normes en conditions réelles de conduite sans inquiéter davantage les constructeurs automobiles. Nos organisations regrettent qu’il ait fallu attendre les révélations du scandale Volkswagen pour que les pouvoirs publics se mobilisent, avec des réponses encore insuffisantes. »

En clair, tout le monde s’est bien moqué des automobilistes et de leur santé…

 

25 Mar

L’heure d’été, ou comment compliquer les choses

Image France 3 Franche-Comté

Image MAXPPP

Je  ne sais pas pour vous, mais pour moi c’est la galère, deux fois par an. Heure d’hiver, heure d’été : à chaque fois, je perds un temps fou à tout remettre à l’heure. Les modes d’emploi des montres numériques sont introuvables ou incompréhensibles. Je me console en me disant que le calcul de l’heure était bien plus compliqué avant…  Voyage dans le temps !

  • Qui a inventé l’heure ? Peut-être les Egyptiens. Il y a plus de 4000 ans, ils imaginent de diviser la nuit en « décans » regroupant des étoiles. Le défilé des astres permet donc de calculer l’écoulement du temps. Un découpage inutile le jour bien sûr, la course du soleil dans le ciel suffit à se repérer. Le système des « décans » sera le premier découpage du temps en tranches, dont l’aboutissement sera l’heure.

 

  • Et encore ? Après la nuit, les Egyptiens, encore eux, trouvent l’outil idéal pour mesurer le temps de jour, le cadran solaire bien sûr. Les premières traces de l’instrument apparaissent vers 1500 ans avant notre ère.

 

  • Après le soleil… l’eau et le sable ! Pour mesurer l’écoulement du temps, Egyptiens et Grecs utilisent la clepsydre, un vase percé à sa base et rempli d’eau. Le sablier part du même principe, mais son origine est inconnue. Envie d’en savoir plus ? Ne manquez pas de visiter le musée du temps de Besançon.

 

  • Pourquoi 60 minutes dans une heure ? Tout part du système de numérotation babylonien, sexagésimal. Soixante est un nombre qui a la particularité d’avoir un grand nombre de diviseurs entiers (1, 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20, 30 et 60). Il facilite le travail des astronomes qui observent la course des étoiles, et donc l’écoulement du temps.

 

  • L’heure des horloges. Au XIVème siécle, on entre dans l’ère des horloges mécaniques.

 

  • L’heure prend le train. Tous les calculs ne mettent pas fin à une réalité : l’heure solaire n’est pas la même dans un village breton et dans un village franc-comtois. On voit donc… midi à sa porte. La même heure dans tout le pays est une idée moderne. Grâce au développement du chemin de fer. Une histoire étonnante à découvrir sur ce site.

 

  • Une seconde, c’est quoi exactement ? Vous tenez vraiment à connaître la définition ? Tant pis pour vous, la voici ! La plus simple et la plus ancienne : c’est le 1/86400ème du jour solaire terrestre moyen. Attention, ce n’est pas terminé. Depuis 1967, la seconde se définit comme « la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 »

 

  • Heure d’été, heure d’hiver. Tout commence en 1975, après le choc pétrolier. Il s’agit de faire des économies d’éclairage. L’heure d’été est née. Une mesure simple et efficace. Mais peut-être simpliste et inefficace aujourd’hui.

Les détracteurs de l’heure d’été multiplient les arguments. L’éclairage de nos maisons et de la ville consomme de moins en moins d’énergie ; la part de l’éclairage électrique dans la facture est en baisse ; enfin, les problèmes de sommeil et de santé coûtent cher.

Dernier argument, le mien : impossible de remettre la main sur la notice de cette montre digitale, pour la mettre à l’heure d’été !

29 Fév

Insolite : le 29 février, une date casse-tête

La Bougie du Sapeur, 10ème du journal, en date du 29 février 2016. Photo : AFP/Thomas Samson

La Bougie du Sapeur, 10ème édition du journal, en date du 29 février 2016. Photo : AFP/Thomas Samson

 

Vous avez remarqué ? Nous sommes le 29 février. 2016 est une année bissextile. Voici un inventaire sérieux, pas sérieux et un peu franc-comtois, sur cette date si rare.

  • Un personnage de BD né en Haute-Saône

Amateur de BD, vous connaissez sans doute un des pionniers du genre, le dessinateur Christophe. De son vrai nom Georges Colomb, il est né à Lure, en Haute-Saône, en 1856. Ses histoires mettent en scène la famille Fenouillard. Et surtout, un certain « sapeur Camember », qui est né un 29 février.

  • Un journal qui paraît tous les 4 ans, grâce au personnage de BD haut-saônois

La « bougie du sapeur » (voir la page facebook du journal ici) est un journal qui paraît uniquement le 29 février, depuis 1980. L’édition 2016 est dans les kiosques. Et merci au « sapeur Camember », né le 29 février. C’est lui l’inspirateur de ce journal qui joue la satire et la parodie.

  • Le diction du jour

Même avec 29 jours, février est le mois le plus court de l’année. Le regretté Pierre Desproges en a donc tiré cette leçon pleine de sagesse : « Si les hommes font moins de conneries en février, c’est parce qu’ils n’ont que 28 jours.»

  • Un anniversaire parfois compliqué

Les natifs du 29 février ont le choix : fêter leur anniversaire le 28 février… ou tous les 4 ans. Parfois, ils n’ont pas le choix : à Taïwan, le 29 février n’existe pas pour l’état civil. La naissance est automatiquement enregistrée au 28 février.

  • Une histoire romaine

Un peu de sérieux pour finir. Le 29 février permet de rattraper le retard pris par l’année calendaire sur l’année solaire. Les Romains ont été les premiers à constater ce décalage et à tenter d’y remédier. D’abord en utilisant un calendrier lunaire, complété par des mois intercalaires. Puis en créant une année de 365 jours, complété par un jour supplémentaire tous les 4 ans.

27 Fév

Lynx du Jura : braconnage et risque de disparition

Une femelle lynx soignée au centre Athenas du Jura

Une femelle lynx soignée au centre Athenas du Jura (photo : centre Athenas)

10 lynx adultes ont disparu du massif jurassien, côté français, l’an dernier. Dont 8 femelles. Les chiffres semblent insignifiants. En réalité, ils sont très inquiétants. Selon l’association « Athénas », le risque de disparition du lynx est bien réel.

C’était il y a quelques années. Un début de matinée dans le Jura, près de Saint-Claude. Un départ de randonnée dans la forêt. Une apparition fugitive. La silhouette d’un très gros chat, à quelques dizaines de mètres. Une poignée de secondes. Le temps de comprendre qu’il s’agissait d’un lynx, avec ce corps massif et cette queue courte. L’image m’est restée toute la journée. Un moment magique et inoubliable. Comme on voudrait en vivre souvent.
Alors, quand le centre Athénas du Jura lance une alerte à la disparition du lynx, il y a de quoi s’émouvoir. Voire de se mettre en colère. Car selon cette association, véritable clinique vétérinaire pour la faune sauvage, le doute n’est pas de mise. Il y a bien des braconniers qui s’en prennent au lynx, espèce protégée.

Demande d’enquête

La preuve ? La multiplication du nombre de jeunes lynx recueillis au centre Athénas. Tous affaiblis et dénutris. Ils meurent de faim, leur mère ayant disparu. Dans une collision avec une voiture ? Pas du tout : « ces disparitions n’ont pas laissé de traces », explique Gilles Moyne, le responsable du centre Athénas, contacté ce matin.
Une épidémie pourrait-elle expliquer les disparitions ? Non, les jeunes lynx recueillis seraient contaminés. Or, ils ne sont pas malades. Un empoisonnement ? « On a un seul exemple ces dernières années d’un lynx retrouvé mort, avec de la bromadiolone (un poison utilisé par les agriculteurs pour lutter contre les campagnols) dans l’organisme, mais à une dose trop faible pour être la cause de la mort ».
Il reste donc la piste du braconnage. Pour l’association, la probabilité est forte : « l’Etat doit se donner les moyens de procéder à des investigations », explique Gilles MoyneEt de citer ce jeune lynx trouvé mort dans une poubelle, avec un trou dans la tête,  près du col de la Savine. Ou encore cette femelle retrouvée à Granges de Ladoye.

Une disparition rapide de l’espèce ?

L’association a envoyé  une alerte auprès du ministère de l’écologie : « Si rien n’est fait, dans 5 à 10 ans, la population de lynx boréal du Massif jurassien (la dernière viable de France) aura disparu ou presque ».
Le massif jurassien, Doubs et Jura compris, compterait moins d’une centaine de lynx. Une population peu nombreuse et donc fragile. Gilles Moyne tient à le rappeler : « les prédateurs comme le lynx jouent un rôle de régulateur des écosystèmes, si on n’est pas capable de laisser un coin de nature pour les espèces sauvages, ça augure mal de ce que nous pouvons faire pour nous ». 
De mon côté, je vais essayer de me remémorer le plus souvent possible cette image d’un lynx en pleine nature, surpris un matin, près de Saint-Claude. Pas sûr que j’ai cette chance une nouvelle fois…
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Le reportage de France 3 Franche-Comté (Stéphanie Bourgeot et Jean-Stéphane Maurice). Intervenants : Gilles Moyne, directeur du centre Athénas, Christian Lagalice, président de la fédération des chasseurs du Jura :


Le lynx est-il en voie de disparition dans le Jura

24 Jan

Transports : pédalez pour augmenter votre salaire !

©Maxppp Thierry Creux

©Maxppp Thierry Creux

Elle devait être une mesure phare de la loi sur la transition énergétique. Une indemnisation des employeurs pour les salariés qui utilisent le vélo. La mesure phare a été tellement réduite qu’elle ressemble à un simple éclairage de vélo. Mais c’est toujours bon à prendre. En selle pour tout comprendre !

La mesure est cachée dans l’article L. 3261-3-1 du code du travail : « L’employeur peut prendre en charge, dans les conditions prévues à l’article L. 3261-4, tout ou partie des frais engagés par ses salariés pour leurs déplacements à vélo ou à vélo à assistance électrique entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail, sous la forme d’une indemnité kilométrique vélo, dont le montant est fixé par décret ».

Trop beau pour être vrai ? Exact ! Passons à la traduction du texte légal, entré en vigueur au 1er janvier 2016. D’abord, l’indemnité kilométrique vélo doit être fixée par un décret. On l’attend toujours. Ensuite, elle sera plafonnée à 200 euros par an. Enfin, elle n’est pas obligatoire pour les entreprises. Bref, la mesure phare est réduite à un petit éclairage de vélo !

Calculette en main, en l’espace de deux ans, vous aurez gagné 400 euros, de quoi racheter un vélo neuf, à condition de ne pas choisir le haut de gamme bien sûr… Ou alors un bon vélo d’occasion. Ce n’est pas le Pérou, mais il n’est pas loin si vous poursuivez le calcul. La seule utilisation du vélo en lieu et place de la voiture est déjà une énorme économie. Plusieurs centaines d’euros par an, si votre voiture reste au garage au lieu de vous conduire au travail.

Pour le jack pot, il faut se passer complètement de la voiture. Ou au moins de celle qui vous sert pour aller au travail. Car le coût d’achat, d’entretien et réparation, du carburant, de l’assurance et du reste, peut atteindre des sommets : plusieurs milliers d’euros par an.

Conclusion : la mesure phare ne vaut pas grand chose. Mais pédaler reste un excellent moyen d’améliorer son capital d’argent et de santé !

 

 

 

 

 

 

14 Juil

Le 14 juillet, une date célèbre et inconnue à la fois

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Vous croyez tout savoir sur le 14 juillet, date de la fête nationale ? Alors, répondez sans vous tromper à ces quelques questions ! Vous allez voir que cette date cache bien des mystères.

 

  • Quel est l’âge de la fête nationale du 14 juillet ?

Je vous entends faire le calcul mental : « nous somme en 2015, prise de la Bastille le 14 juillet 1789…2015 -1789 = 226 ans ! » Bravo pour le calcul. Mais zéro pointé pour l’histoire.La fête nationale a été instaurée par une loi votée en 1880. La première fête s’est déroulée le 14 juillet de la même année.

  • Pourquoi la date du 14 juillet ? 

C’est évident, parce que c’est la prise de la Bastille,  le 14 juillet 1789 ! Pas tout à fait. Le débat a été compliqué pour les parlementaires. Nous sommes en 1879. Il faut instaurer une fête nationale et républicaine. Beaucoup pensent au 14 juillet, en référence justement à la prise de la Bastille. D’autres rejettent cette évocation, parce que la journée a été sanglante. Ils préfèrent le 14 juillet 1790, qui a été la fête de la Fédération, voulue par les révolutionnaires de 1789. Les parlementaires tombent d’accord pour retenir le 14 juillet, sans trop insister sur l’année de référence…

  • Le Roi a-t-il participé à la première fête nationale ?

D’une certaine manière, oui ! Comme évoqué plus haut,  la fête de la Fédération s’est tenue le 14 juillet 1790. Une foule immense s’était réunie autour du Roi et des députés. A cette occasion, Louis XVI avait prêté serment à la loi et à la nation.  Le fête de la Fédération a donc presque été une première édition de la fête nationale.

  • Qui était le président de la République au moment de la première fête nationale ?

Vous avez dit Jules Grévy, un Franc-Comtois ? Gagné ! Né dans le Jura, à Mont-sous-Vaudrey en 1807, il fut le quatrième président de la République, de 1879 à 1887.

 

  • Pourquoi un défilé militaire le 14 juillet ?

De nombreux pays ont instauré une fête nationale. Mais un défilé militaire le même jour est plutôt rare. Pourquoi cette tradition française ? Elle est directement liée à la guerre franco-prussienne de 1870. La première fête nationale, en 1880, marquait donc l’unité de la nation et la volonté de montrer le redressement militaire après la défaite.

  • Et les feux d’artifice pour le 14 juillet ?

Ils seraient nés en Chine il y a près de 2000 ans. Ils arrivent en France à partir du XVIème siècle. Le premier grand spectacle de feu d’artifice est mentionné en 1612, pour le mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. La République, elle,  n’aime pas les feux d’artifice. Trop chers, ils symbolisent la royauté et les privilèges. Pourtant, en 1880, les feux d’artifice reviennent en force. Ils entrent dans la fête nationale française.