30 Sep

Histoire : 500 ans de paix entre la France et la Suisse

Photo Maxppp

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1515 : cette date vous dit forcément quelque chose… Oui, bien sûr, la bataille de Marignan ! Mais savez-vous qu’elle a marqué le début d’une ère de paix vieille de 500 ans ? Depuis 5 siècles, la France et la Suisse ne se font plus la guerre. Une rareté entre voisins européens.

Quelques rendez-vous et des commémorations en Suisse, une expo et un colloque au Sénat français… et c’est à peu près tout ! Pourtant, cet anniversaire mérite d’être célébré.

Tout commence donc par une bataille. Après la défaite des Suisses à Marigan, le roi de France François 1er signe à Fribourg une « paix perpétuelle » avec les treize cantons suisses.  Le traité conduira les Suisses à servir dans les armées du roi de France. Au point de se faire tuer pour protéger celui-ci dans les journées sanglantes de la Révolution.

La paix perpétuelle

La France obtient de la Confédération qu’elle ne combatte plus jamais le royaume de France. La Suisse abandonne aussi ses prétentions sur le Milanais.

Pour la Suisse, ce traité apporte des compensations financières et des facilités commerciales pour ses marchands. La France reconnait également la souveraineté de la Confédération sur la Valteline et l’actuel canton du Tessin.

Une paix rompue par les Français

La Suisse a respecté sa parole et sa signature pendant 5 siècles. Pas la France : en 1798, les armées de la République française avaient envahi  la Confédération.

 

 

A lire aussi sur le Figaro.fr : une passionnante analyse d’un conseiller fédéral Suisse. Il explique : « Que des descendants de ces terribles aux bras noueux, spécialisés dans le corps-à-corps par dépeçage, aient fini par créer la Croix-Rouge, c’est une ironie de l’Histoire »

08 Mai

La Franche-Comté compte 16 000 sites pollués

Le passé horloger de Besançon a laissé desz traces dans le sol de la ville. Photo R. Advocat

Le passé industriel et horloger de Besançon a pu laissé des traces de pollution dans le sol de la ville (Photo R. A. )

L’association Robin des Bois vient de publier un « atlas de la France toxique ». Un recensement des différentes formes de pollution dans notre pays. A cette occasion, nous avons fait un tour sur les pages internet des pouvoirs publics… Résultat : 16 000 sites sont pollués en Franche-Comté ! Explications.
 
L’information provient du ministère de l’écologie, à cette adresse. Il s’agit d’une base de données qui recense les sites « ayant connu par le passé une activité industrielle ou de service ».  Une véritable mémoire industrielle du pays.

Histoire industrielle

La dimension des sites et leur dangerosité sont très variables. Anciennes décharges, anciennes stations service, sites industriels ou artisanaux, zones industrielles toujours en activité : la liste est très longue. Et on comprend mieux pourquoi la Franche-Comté compte autant de sites pollués. C’est une conséquence de son histoire industrielle.
L’horlogerie par exemple. Elle a pu laissé des traces de pollution dans le sol. La faute aux traitements des métaux, à l’utilisation de produits chimiques… Et de produits phosphorescents, radioactifs, qui permettent de voir les aiguilles dans l’obscurité.

Mémoriser pour aménager

L’objectif de ce recensement officiel est de nous protéger. Comment ? Selon les pouvoirs publics, il s’agit « d’apporter aux acteurs de l’urbanisation, élus, aménageurs, notaires, industriels eux-mêmes, toutes les informations utiles sur l’historique des sites afin de les aider dans leurs démarches de planification urbanistique, d’aménagement de sites, de protection de l’environnement ». 
Objectif louable. Mais les nouvelles constructions de maisons, d’écoles ou d’espaces de loisirs, tiennent-elles vraiment compte de cette histoire ? L’association « Robin des Bois » en doute. Elle vient de publier un « atlas de la France toxique » (éditions Arthaud).  Air, eau, sol : tout y passe.

« Atlas de la France toxique »

Sans surprise, les villes les plus polluées sont aussi les plus grandes, Marseille en tête. Mais aucun espace du territoire n’échappe au diagnostic de l’association. Car la pollution peut se nicher là où on ne l’attend pas du tout. Après l’incendie d’une ferme par exemple. La combustion du fioul, des pneumatiques, des pesticides et des gravats peuvent polluer durablement le sol.
Conclusion :  entretenir la mémoire des pollutions permettrait de nous protéger. Mais nous ne savons pas le faire. Peut-être moins encore dans une région comme la Franche-Comté, réputée préservée de la pollution.

29 Fév

Insolite : le 29 février, une date casse-tête

La Bougie du Sapeur, 10ème du journal, en date du 29 février 2016. Photo : AFP/Thomas Samson

La Bougie du Sapeur, 10ème édition du journal, en date du 29 février 2016. Photo : AFP/Thomas Samson

 

Vous avez remarqué ? Nous sommes le 29 février. 2016 est une année bissextile. Voici un inventaire sérieux, pas sérieux et un peu franc-comtois, sur cette date si rare.

  • Un personnage de BD né en Haute-Saône

Amateur de BD, vous connaissez sans doute un des pionniers du genre, le dessinateur Christophe. De son vrai nom Georges Colomb, il est né à Lure, en Haute-Saône, en 1856. Ses histoires mettent en scène la famille Fenouillard. Et surtout, un certain « sapeur Camember », qui est né un 29 février.

  • Un journal qui paraît tous les 4 ans, grâce au personnage de BD haut-saônois

La « bougie du sapeur » (voir la page facebook du journal ici) est un journal qui paraît uniquement le 29 février, depuis 1980. L’édition 2016 est dans les kiosques. Et merci au « sapeur Camember », né le 29 février. C’est lui l’inspirateur de ce journal qui joue la satire et la parodie.

  • Le diction du jour

Même avec 29 jours, février est le mois le plus court de l’année. Le regretté Pierre Desproges en a donc tiré cette leçon pleine de sagesse : « Si les hommes font moins de conneries en février, c’est parce qu’ils n’ont que 28 jours.»

  • Un anniversaire parfois compliqué

Les natifs du 29 février ont le choix : fêter leur anniversaire le 28 février… ou tous les 4 ans. Parfois, ils n’ont pas le choix : à Taïwan, le 29 février n’existe pas pour l’état civil. La naissance est automatiquement enregistrée au 28 février.

  • Une histoire romaine

Un peu de sérieux pour finir. Le 29 février permet de rattraper le retard pris par l’année calendaire sur l’année solaire. Les Romains ont été les premiers à constater ce décalage et à tenter d’y remédier. D’abord en utilisant un calendrier lunaire, complété par des mois intercalaires. Puis en créant une année de 365 jours, complété par un jour supplémentaire tous les 4 ans.

14 Juil

Le 14 juillet, une date célèbre et inconnue à la fois

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Vous croyez tout savoir sur le 14 juillet, date de la fête nationale ? Alors, répondez sans vous tromper à ces quelques questions ! Vous allez voir que cette date cache bien des mystères.

 

  • Quel est l’âge de la fête nationale du 14 juillet ?

Je vous entends faire le calcul mental : « nous somme en 2015, prise de la Bastille le 14 juillet 1789…2015 -1789 = 226 ans ! » Bravo pour le calcul. Mais zéro pointé pour l’histoire.La fête nationale a été instaurée par une loi votée en 1880. La première fête s’est déroulée le 14 juillet de la même année.

  • Pourquoi la date du 14 juillet ? 

C’est évident, parce que c’est la prise de la Bastille,  le 14 juillet 1789 ! Pas tout à fait. Le débat a été compliqué pour les parlementaires. Nous sommes en 1879. Il faut instaurer une fête nationale et républicaine. Beaucoup pensent au 14 juillet, en référence justement à la prise de la Bastille. D’autres rejettent cette évocation, parce que la journée a été sanglante. Ils préfèrent le 14 juillet 1790, qui a été la fête de la Fédération, voulue par les révolutionnaires de 1789. Les parlementaires tombent d’accord pour retenir le 14 juillet, sans trop insister sur l’année de référence…

  • Le Roi a-t-il participé à la première fête nationale ?

D’une certaine manière, oui ! Comme évoqué plus haut,  la fête de la Fédération s’est tenue le 14 juillet 1790. Une foule immense s’était réunie autour du Roi et des députés. A cette occasion, Louis XVI avait prêté serment à la loi et à la nation.  Le fête de la Fédération a donc presque été une première édition de la fête nationale.

  • Qui était le président de la République au moment de la première fête nationale ?

Vous avez dit Jules Grévy, un Franc-Comtois ? Gagné ! Né dans le Jura, à Mont-sous-Vaudrey en 1807, il fut le quatrième président de la République, de 1879 à 1887.

 

  • Pourquoi un défilé militaire le 14 juillet ?

De nombreux pays ont instauré une fête nationale. Mais un défilé militaire le même jour est plutôt rare. Pourquoi cette tradition française ? Elle est directement liée à la guerre franco-prussienne de 1870. La première fête nationale, en 1880, marquait donc l’unité de la nation et la volonté de montrer le redressement militaire après la défaite.

  • Et les feux d’artifice pour le 14 juillet ?

Ils seraient nés en Chine il y a près de 2000 ans. Ils arrivent en France à partir du XVIème siècle. Le premier grand spectacle de feu d’artifice est mentionné en 1612, pour le mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. La République, elle,  n’aime pas les feux d’artifice. Trop chers, ils symbolisent la royauté et les privilèges. Pourtant, en 1880, les feux d’artifice reviennent en force. Ils entrent dans la fête nationale française.