Elle devait être une mesure phare de la loi sur la transition énergétique. Une indemnisation des employeurs pour les salariés qui utilisent le vélo. La mesure phare a été tellement réduite qu’elle ressemble à un simple éclairage de vélo. Mais c’est toujours bon à prendre. En selle pour tout comprendre !
La mesure est cachée dans l’article L. 3261-3-1 du code du travail : « L’employeur peut prendre en charge, dans les conditions prévues à l’article L. 3261-4, tout ou partie des frais engagés par ses salariés pour leurs déplacements à vélo ou à vélo à assistance électrique entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail, sous la forme d’une indemnité kilométrique vélo, dont le montant est fixé par décret ».
Trop beau pour être vrai ? Exact ! Passons à la traduction du texte légal, entré en vigueur au 1er janvier 2016. D’abord, l’indemnité kilométrique vélo doit être fixée par un décret. On l’attend toujours. Ensuite, elle sera plafonnée à 200 euros par an. Enfin, elle n’est pas obligatoire pour les entreprises. Bref, la mesure phare est réduite à un petit éclairage de vélo !
Calculette en main, en l’espace de deux ans, vous aurez gagné 400 euros, de quoi racheter un vélo neuf, à condition de ne pas choisir le haut de gamme bien sûr… Ou alors un bon vélo d’occasion. Ce n’est pas le Pérou, mais il n’est pas loin si vous poursuivez le calcul. La seule utilisation du vélo en lieu et place de la voiture est déjà une énorme économie. Plusieurs centaines d’euros par an, si votre voiture reste au garage au lieu de vous conduire au travail.
Pour le jack pot, il faut se passer complètement de la voiture. Ou au moins de celle qui vous sert pour aller au travail. Car le coût d’achat, d’entretien et réparation, du carburant, de l’assurance et du reste, peut atteindre des sommets : plusieurs milliers d’euros par an.
Conclusion : la mesure phare ne vaut pas grand chose. Mais pédaler reste un excellent moyen d’améliorer son capital d’argent et de santé !